�Nous sommes v�ritablement dans le d�but de la fin de Bouteflika.� En compagnie de certains cadres de son parti, Karim Tabou, le premier secr�taire national du FFS, ne rate pas la moindre occasion pour commenter les propos tenus par le ministre de l�Int�rieur, lors de sa conf�rence de presse. Hier, soit le lendemain de l��lection pr�sidentielle, le FFS persistait et signait : �Il s�agit d�une nouvelle imposture autoritaire.� Abder Bettache - Alger (Le Soir) - En ce jour de l��lection pr�sidentielle, une ambiance particuli�re r�gne au si�ge national du FFS. La mobilisation militante �tait au rendez-vous. Le syst�me de collecte des informations est op�rationnel depuis la matin�e. Les responsables du parti ont mis en place un syst�me qui leur permet de disposer d�informations �fiables� concernant le taux de participation. Que ce soit � Oran, � Jijel, � Sidi-Bel- Abb�s, � Tizi-Ouzou ou � S�tif, le parti d�A�t-Ahmed est en contact direct avec ses structures locales. �Le scrutin pr�sidentiel se d�roule dans un climat de tension, de menaces et de manipulations. Nous sommes saisis de partout des irr�gularit�s de l�op�ration. Le bourrage des urnes semble devenir une instruction nationale�, porte � notre connaissance le premier secr�taire national. Selon lui �un vrai tsunami et une fraude massive sont attendus � l��chelle nationale. Les autorit�s du pays viennent de franchir une �tape suppl�mentaire et dangereuse dans le retour par la force au syst�me du parti unique, de la pens�e unique et du candidat unique. Il faut s�attendre � ce qu�on annonce un taux jamais �gal� dans l�histoire du pays. L�ordre a �t� donn� pour pl�bisciter le pr�sident-candidat�. Il est 12h pass�es de quelques minutes. Le calme est de retour au si�ge du FFS. Karim Tabou se trouve toujours dans son bureau. Il est r�clam� par des journalistes pour donner son commentaire sur le d�roulement du scrutin. Des cha�nes satellitaires sollicitent son intervention. Medi 1 Sat, France 24, El Jazeera, El Arabya se bousculent au portillon. Quelques minutes auparavant, une sollicitation particuli�re le fait r�agir. �Accomplissez votre devoir citoyen, par votre participation massive au vote du 9 avril 2009�. Le SMS envoy� par un op�rateur de la t�l�phonie mobile ne le laisse pas indiff�rent. �Tous les affairistes du milieu de la p�gre ont �t� mis au service de Bouteflika�, commente-t- il et d�ajouter : �Nous allons emp�cher Bouteflika d�imposer sa dictature et sa vision de pens�e-unique�. L�apr�s-midi tire � sa fin. Jusque- l�, le FFS n�a rendu public qu�un seul communiqu�. Dans ce dernier, on parle �d�aveuglement du pouvoir�. �Il annonce d�j� des taux de participation scandaleux et tr�s loin de la r�alit� de la rue. C�est le taux de 5% enregistr� � 12h00 qui semble avoir provoqu� la panique et qui explique le d�clenchement pr�matur� de l�op�ration de bourrage des urnes�, lit-on dans le communiqu� n�1. Il est 17h10mn. Karim Tabou vient de terminer sa communication avec le pr�sident du parti M. Hocine A�t-Ahmed. Selon lui, �la conversation a dur� pr�s d�une vingtaine de minutes�. Pour Karim Tabou, le pr�sident du FFS est cat�gorique. Selon lui, A�t-Ahmed consid�re que �cette �lection comme une v�ritable op�ration de pacification �lectorale et politique�. En somme, au sein du FFS, on s�inscrit d�ores et d�j� dans l�apr�s-9 avril. On use de tous les moyens pour �disqualifier � le scrutin. 20h, le communiqu� n� 2 est rendu public. �Le taux r�el de la participation au scrutin pr�sidentiel du 9 avril 2009 ne d�passe pas les 18%. Ce chiffre a �t� obtenu sur la base d�informations recueillies par les militants et les �lus du parti, les amis des syndicats et des associations autonomes. (�), le scrutin a �t� marqu� par une fraude massive, g�n�ralis�e et � ciel ouvert. Du jamais vu chez nous, du d�j� vu au temps colonial. Depuis 1997, Ouyahia s�est surpass� et s�est bonifi�. Le cru 2009 est remarquable. (�) Quoi qu�il en soit, l�indiff�rence et l�atonie des Alg�riennes et des Alg�riens ont marqu� ce scrutin comme ils ont marqu� la campagne �lectorale. A elle seule, cette absence de mobilisation suffirait � d�mentir les chiffres surr�alistes avanc�s par le ministre de l�Int�rieur �, ajoute-t-on dans le communiqu� n�2. Pour le FFS, la prochaine sortie m�diatique du premier secr�taire national du parti aura lieu dans les prochaines heures � l�occasion d�une conf�rence de presse. �Des v�rit�s seront dites�, affirme-t-on. A. B.