Le FFS milite toujours pour un rapprochement des forces d�mocratiques. Toutefois, �cette ouverture, les alliances et l�unit� d�action ne peuvent �tre b�ties sur le mensonge, l�int�r�t personnel et la tentation du leadership�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Tels sont les propos tenus, hier, par le premier secr�taire national du FFS, M. Krim Tabou, lors de son intervention devant les membres du conseil national de son parti. Un conseil national qui se tient en session extraordinaire au si�ge du parti dont l�ordre du jour est le �d�bat sur les questions organiques�. �Le processus du renouvellement des instances du parti � travers les f�d�rations d�butera � compter de novembre prochain �, apprend-on. Lors de son discours, le premier secr�taire national du parti du FFS a indiqu� qu��un effort d�ouverture, de r�flexion et de lucidit� est indispensable�. �De nouvelles formes d�organisation et d�action sont � cr�er entre les diff�rents partenaires politiques et sociaux.� �Le bilan des convergences et des divergences politiques entre les diff�rents acteurs politiques et sociaux doit �tre dress� pour permettre une clarification des enjeux et des strat�gies�, a-t-il soulign�. �Nous sommes contre l�addition des sigles. L�alliance entre les forces d�mocratiques doit �tre bas�e sur le principe d��thique politique. Donc, pour un avenir meilleur, il faut engager un d�bat s�rieux sur la base d�un contrat de principe�, ajoutera- t-il. Cette id�e d�velopp�e par le FFS fait suite au constat dress� par le premier secr�taire national du FFS, pour qui �la situation est trop pr�occupante pour laisser le pouvoir faire ce qu�il veut�. Pour M. Karim Tabou, �le peuple alg�rien ne peut pas rester dans l�expectative et la l�thargie. Il doit absolument se remettre en mouvement et s�organiser � travers des organisations et avec des personnalit�s autonomes�. Karim Tabou a abord� dans son intervention la situation politique, sociale et �conomique du pays. C�est ainsi que l�intervenant a dress� un tableau sombre de la situation qui pr�vaut dans le pays. �Depuis l��lection de Bouteflika et les �v�nements qui ont suivi, le pays vit une p�riode de repli et de r�gression politiques. Les menaces et les atteintes au pluralisme et aux libert�s se pr�cisent. Tout se passe comme si le peuple alg�rien, � l�instar des autres peuples du Maghreb, est � son tour corset� dans des normes politiques impos�es � cette r�gion. Au-del� des vari�t�s institutionnelles et des conteurs politiques des r�gimes, on voit bien que les libert�s des peuples du Maghreb sont limit�es et r�duites�, a-t-il indiqu� en guise d�introduction � son discours. �Qu�elle est donc la diff�rence entre les pouvoirs du roi et les pouvoirs des �pr�sidents� � vie ?� s�est il interrog�. Et d�ajouter : �Le processus politique en �uvre dans le pays se rapproche graduellement dans ses aspects fondamentaux des syst�mes autoritaires en place chez nos voisins (�). Ce repli politique est d�autant plus in�luctable que la crise financi�re internationale est en train de nous rattraper. Contrairement aux th�ories qui pr�voyaient que la crise �conomique et sociale entra�nerait des concessions politiques et une dynamique d�ouverture, le r�gime se fige et se transforme en citadelle. La manne financi�re du p�trole chute dramatiquement, l��conomie nationale enti�rement d�pendante de cette manne, alors que sur le plan social, la situation d�j� difficile en p�riode d�aisance financi�re ne peut que s�aggraver dans les prochains mois. Les couches sociales vuln�rables seront durement atteintes�, a-t-il soutenu. A. B.