Le film Chroniques de mon village de Karim Traïdia est sélectionné en compétition officielle du 4 e Festival du film africain, Africlap, prévu dans la ville française de Toulouse, du 30 août au 3 septembre 2017. Chroniques de mon village sera en compétition dans la catégorie long métrage de fiction dans laquelle figure également L'interprète de l'Ivoirien Kadhy Toure, Insoumise du Marocain Jawad Rhalib ou encore Le gang des Antillais du Guadeloupéen Jean-Claude Barny. «Nous sommes en 1960. Bachir a 9 ans et rêve de devenir fils de chahid (martyr) car ‘‘les fils de chahid auront tout à l'indépendance''. Il met en place un plan qui le débarrassera de son ami François, l'ennemi de son pays et de son père Saddek qui ne lui sert à rien car il les a abandonnés à leur sort, sa mère, ses frères et lui...», lit-on dans le synopsis de Chroniques de mon village. Le réalisateur, qui vit aujourd'hui aux Pays-Bas, raconte aussi son enfance dans la région de Besbes, située dans la wilaya d'El-Tarf. «J'ai porté ce film pendant 30 ans. Aux Pays-Bas, j'avais écris un roman sur mon passé. Sur tous les plateaux de télévision, je n'ai pas cessé de parler de mon village, de ma grand-mère, ma mère, mon oncle (...) Chroniques de mon village est un film que les Hollandais connaissent sans l'avoir vu. J'ai tellement parlé de mon enfance ! Un jour, je me suis mis sérieusement à écrire le scénario pour ne pas me limiter à la parole. Le film est un hommage à ma grand-mère, ma mère et mon oncle. Ces trois personnes m'ont amené là où je suis. J'ai donc choisi de raconter ma petite histoire, celle de ma famille et de mon village. Si chacun de nous arrive à raconter sa petite histoire, nous pourrons raconter la grande histoire algérienne», a-t-il expliqué dernièrement. Dans ce film de fiction, il y a aussi beaucoup d'imaginaire, de fantaisie, de création et de construction.. Karim Traïdia est né en 1949 à Besbes, en Algérie. Il vit aux Pays-Bas depuis une vingtaine d'années. Diplômé de la NFTVA, une école de cinéma d'Amsterdam, il a réalisé plusieurs courts métrages avant de signer en 1998 son premier long métrage, La Fiancée polonaise, présenté à la «Semaine de la critique», au Festival de Cannes la même année. Par ailleurs, dans la catégorie court métrage du 4e Festival du film africain, Africlap, de Toulouse, figurent les films algériens Lmudja (la vague) de Omar Belkacemi et Le jardin d'essai de Dania Reymond, tous les deux en lice pour le Grand Prix du festival, aux côtés de films comme La laine sur le dos du Tunisien Lotfi Achour, Dibi du Malien Mamadou Cissé, Le bleu blanc rouge de mes cheveux de la Camerounaise Josza Anjembe ou encore Tiroirs caisses, Tontine & solidarité du Sénégalais Gilbert Kelner. Aucun film algérien, par contre, ne figure dans la catégorie documentaire qui compte sept productions en provenance de six pays du continent africain. Organisé depuis 2014, le festival Africlap est dédié au cinéma africain, considéré par les organisateurs comme une nouvelle forme d'oralité adoptée par des conteurs contemporains.