La Ligue des arts cin�matographiques et dramatiques (LACD) de Tizi-Ouzou que pr�side Hass�ne Metref avec son partenaire Denis Martinez, le plus alg�rien des Espagnols, �taient jeudi dernier au village Ighil Bouamas, dans la commune Iboudrar�ne, pour le dernier acte de la 5e �dition du festival Racont'Arts qui s�est tenu au niveau de ce village du 10 au 17 juillet dernier. Ce retour �symbolique� � Ighil Bouamas �tait pour la r�ouverture de la place du village tajma�tbaptis�e du nom du journaliste �crivain feu Tahar Djaout, assassin� par l�hydre islamiste terroriste en 1993. Ce lieu a fait l�objet, durant les journ�es de d�roulement des activit�s de Racont�Arts d�un travail artistique et historique par Denis Martinez qui a mis tout son talent et son �c�ur� comme il aime � le r�p�ter � chaque fois, pour le d�corer avec ses peintures de motifs et de symboles berb�res en travaillant les textes de Tahar Djaout. En pr�sence des membres de l�association culturelle locale M�barek A�t Menguellet, du po�te auteur compositeur Lounis A�t Menguellet, les �lus locaux, le mouvement associatif venu jusque de B�ja�a, M. Hamid Aouameur du th��tre Jean- S�nac de Marseille, M�barek Menad et beaucoup d�autres personnalit�s locales ou r�gionales, les membres de la LADC et ses partenaires se sont retrouv�s devant cette placette hautement symbolique pour proc�der � sa r�ouverture officielle. Il n�a manqu� � l�appel que les membres de la famille de Tahar Djaout qui, � la derni�re minute, ont eu un emp�chement familial. Ceci n�a pas emp�ch� les organisateurs de r�aliser leur programme comme pr�vu afin de �faire revivre un lieu, servir la m�moire et susciter des initiatives locales�, comme l�a si bien r�sum� Hass�ne Metref, le pr�sident de la LADC de Tizi-Ouzou et cheville ouvri�re de l�organisation du festival Racont�arts. Pour le choix de la journ�e de ce jeudi, Hass�ne Metref dira qu�elle n�a rien de sp�cial si ce n�est qu�elle rev�t la symbolique d�Avril et �tous ses printemps que nous revendiquons�. Apr�s la r�ouverture de tajma�t pour faire d�couvrir aux pr�sents toute la beaut� et �les messages graphiques� qu�elle comporte, une lecture en plein air des textes de Tahar Djaout a �t� faite simultan�ment par M�barek Menad et Denis Martinez qui, le premier, puisait ses complaintes du recueil Solstice barbel�et le second lui r�pliquait de l��uvre P�rennespour d�clamer des proses qui montaient dans le ciel au milieu d�une foule subjugu�e par tant d�entrain pour dire que �le pays bat ses flancs pour chasser les mouches n�crophages� et crier �Gueulards irr�ductibles ; Po�tes-�toiles pouilleuses ; Je sais que dans vos mains ; Se tissent tant de soleils� (Solstice) Apr�s ces lectures, un d�jeuner traditionnel a �t� offert par les membres de l�association M�barek A�t Menguellet et le comit� du village Ighil Bouamas � l�honneur des invit�s qui seront convi�s l�apr�s-midi � une animation culturelle. Sollicit� de partout pour des photos-souvenirs, Denis Martinez n�a pas cach� son bonheur de se retrouver parmi cette population attachante �pour la continuit� du travail d�j� commenc� durant le festival Racont�arts�, dira-t-il avant de poursuivre : �On a pens� revenir sur les lieux pour une petite comm�moration et des retrouvailles symboliques avec les populations locales. J�estime que c�est une chance pour moi de travailler dans ces espaces avec des moyens r�duits et avec des gens simples mais qui sont authentiques, contrairement aux rencontres des salons. Depuis 2004, avec Racont�arts, nous avons lanc� ce festival et partout o� nous avons travaill�, nous avons rencontr� des gens heureux et nous le sommes tout autant d��tre avec eux.� La rencontre s�est achev�e avec la promesse de se retrouver du c�t� de Bouzegu�ne o� se d�roulera la 6e �dition de ce festival de tous les printemps d�Alg�rie.