Ils viennent de tous les partis et courants politiques : UMP, PS, PC, Modem, Verts� et sont �lus locaux organis�s depuis quelques mois (apr�s l��lection de Obama) dans l�Association nationale des �lus locaux de la diversit�, Aneld. Cette jeune Association vient d�adresser une lettre � Jean-Marie Bockel, secr�taire d�Etat aux Anciens combattants dans laquelle ils r�clament un lieu de souvenir �pour rendre hommage � leurs parents qui ont sauv� la France en 39/45 de l�ennemi nazi�. Kamel Hamza, co-fondateur de cette association, nous explique la port�e de ce courrier et pourquoi ce courrier se limite � demander un lieu d�hommage. Dans leur courrier au secr�taire d�Etat aux Anciens combattants, les membres de l�Aneld rappellent au ministre qu�en ce 8 mai 2009 et comme tous les ans, les �lus locaux rendront hommage dans toutes les communes de France � la m�moire de tous les soldats morts pour la France au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce sera l�occasion de rappeler �que nos parents et nos grands-parents, venus des anciennes colonies d�Alg�rie, du Maroc, de Tunisie, du S�n�gal, d�Afrique subsaharienne ou d�Asie ont consenti dans les champs de bataille au sacrifice ultime pour lib�rer la France de l�ennemi nazi� que l�association �value � 130 000 h�ros dont la m�moire, dit encore cette lettre, �doit rester vivace dans la conscience collective de notre pays� et pour ce faire �nous, les enfants de ces indig�nes, souhaitons en consolider la m�moire �. Or, expliquent les auteurs de la lettre, � Verdun �un m�morial est d�di� � nos grands-parents de 14-18, nous souhaitons qu�il soit de m�me pour nos parents qui ont donn� leur sang en 39-45. Et �face aux profanations des s�pultures dans les cimeti�res militaires musulmans, il devient n�cessaire de construire encore et toujours un rempart contre l�oubli et l�indiff�rence� car �c�est en regardant le pass�, que nous pourrons �clairer les consciences du pr�sent et de l�avenir�. C�est pourquoi, les �lus locaux de la diversit� demandent au ministre que le cimeti�re intercommunal musulman de Bobigny (banlieue nord de Paris) qui a accueilli de 1944 � 1957 de nombreux soldats musulmans de l�arm�e fran�aise, ainsi que les s�pultures des travailleurs immigr�s, t�moins de l�histoire de cette immigration d�apr�s guerre� soit justement ce lieu de m�moire et puisse ainsi, en devenant m�morial �affirmer pour toujours que la R�publique n�oublie aucun de ses enfants tomb�s � la fois au champ d�honneur, mais aussi ceux qui ont particip� � la reconstruction de notre pays�. Que vont r�server les autorit�s fran�aises � cet appel des �lus locaux issus de la diversit� ? C�est ce que nous avons tent� de savoir par une interview express de Kamel Hamza, �lu d�origine alg�rienne, conseiller municipal UMP � la Courneuve. Le Soir d�Alg�rie : Dans le courrier que vous avez envoy� au secr�taire d�Etat aux Anciens combattants, vous demandez que le cimeti�re de Bobigny devienne un m�morial en hommage aux soldats des anciennes colonies morts pour la France au cours de la deuxi�me guerre mondiale, mais � aucun moment vous n�interpellez le ministre, en cette date anniversaire du 8 Mai 45, sur la reconnaissance des atrocit�s commises par le pouvoir colonial sur la population alg�rienne, pourquoi ? Kamel Hamza : l�Association nationale des �lus locaux de la diversit� est une association qui n�est pas form�e des seuls Alg�riens. Elle regroupe des �lus venant de tr�s nombreux pays, maghr�bins, africains, asiatiques� Pour l�instant et parce que l�association est � ses d�buts, elle met en �uvre et milite pour tous les sujets qui rassemblent l�ensemble de ses membres. Le probl�me de la reconnaissance des m�faits du colonialisme nous concerne naturellement et nous pensons prendre en charge cette probl�matique qui pourrait �tre examin�e dans le cadre du projet alg�rien du Conseil de l�immigration dans lequel nous comptons bien prendre part. Vous avez d�pos� votre requ�te pour ce lieu de m�moire le 25 avril dernier et nous sommes � moins de cinq jours de la c�l�bration du 8 Mai. Le ministre vous a-t-il r�pondu et quel sort a-t-on r�serv� � votre demande ? Pour l�instant, un conseiller du ministre traite notre courrier et s�occupe de cette demande et nous devrions, croit-on savoir, �tre re�us par le ministre mais nous n�avons pas encore de date. Ceci dit, je peux vous dire que le sujet int�resse ces responsables. Nous attendons donc ce rendez-vous.