Par d�pendance ou par simple frime, les consommateurs de drogues et autres psychotropes ont fait leur apparition m�me dans le milieu scolaire. Abdelmalek Sayeh, directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la toxicomanie, qui a reconnu que de la drogue circule dans nos villes, soutient que le nombre de consommateurs est appel� � augmenter. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Kif, haschich, zetla, cannabis, madame courage, autant de noms donn�s aux psychotropes consomm�s par la jeunesse alg�rienne. Lors de son passage hier au forum de radio El- Bahdja, le directeur g�n�ral de l�Office national de lutte contre la toxicomanie a appel� les parents � exercer un contr�le rigoureux sur leurs enfants pour leur �viter de tomber dans le pi�ge de la toxicomanie qui prend de l�ampleur m�me parmi les filles. Tout en d�clarant que 22 000 personnes sont d�f�r�es devant les tribunaux chaque ann�e pour consommation de drogue, et que 83,59% de ceux impliqu�s dans des affaires de trafic de drogue en Alg�rie sont �g�s de moins de 35 ans, Abdelmalek Sayeh dira que le nombre de toxicomanes sera plus important dans les ann�es � venir. Il a expliqu� qu�en raison des fronti�res que nous avons avec le Maroc, pays producteur de drogue, l�Alg�rie est devenue un march� prosp�re pour les trafiquants qui font une halte pour vendre leur marchandise. L�important dispositif de contr�le que rencontrent les narcotrafiquants au niveau des fronti�res europ�ennes et le fait qu�ils ne trouvent pas o� �couler leurs marchandises suite � la concurrence qui existe apr�s que des pays comme la France et le Portugal se soient mis � cultiver du cannabis, font de l�Alg�rie un pays consommateur de drogue. �Si on baisse notre vigilance, on deviendra un pays qui cultive du cannabis�, avertit l�invit� de la radio. Il annoncera une panoplie de mesures pr�vues au profit des toxicomanes, notamment la mise en service prochaine de 15 nouveaux centres de d�sintoxication dans diff�rentes wilayas, ainsi que le lancement d�une deuxi�me strat�gie nationale (2009- 2014) de pr�vention, qui va s�appuyer sur les donn�es d�une enqu�te sur la pr�valence de la drogue et l�itin�raire de sa consommation, qui est en cours de r�alisation. Soulignons que l�Alg�rie, � travers la loi du 18-04 du 25 d�cembre 2004 relative � la pr�vention et � la r�pression de l�usage et du trafic de drogue et de substances psychotropes, consid�re qu�il est pr�f�rable de traiter le toxicomane en tant que malade et non en tant que d�linquant. Abdelmalek Sayeh convient que l�Etat a mis le paquet en mati�re de pr�vention pour faire face � ce fl�au. L�invit� de la radio estime qu�il est tout � fait possible de diminuer le nombre de consommateurs � condition que les toxicomanes ne consomment pas de la coca�ne.