trois tonnes de stupéfiants ont été saisis depuis janvier dernier à Alger a annoncé dimanche le directeur général de l'office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie Abdelmalek Sayeh. Dans une déclaration à la presse en marge des travaux du séminaire régional sur l'application de la loi 18-04 relative à la prévention et à la répression de l'usage et du trafic illicites de stupéfiants et de substances psychotropes, M. Sayeh a indiqué que la toxicomanie touchait, à des degrés différents, tous les milieux sociaux et toutes les régions du pays. Après avoir souligné que les toxicomanes appartiennent à la tranche d'âge 12-35ans (filles et garçons), il a déploré l'envergure de ce fléau dont la lutte requiert la mobilisation de toutes les énergies. Plus de 30.000 toxicomanes, a-t-il poursuivi, ont été recensés durant la dernière décennie, précisant que leur nombre est en perpétuelle augmentation, en raison, en grande partie, des prix des stupéfiants qui ont baissé ces derniers temps. Le cannabis, a-t-il dit, vient en tête des drogues consommées en Algérie suivi par les psychotropes. M. Sayeh a souligné le lien direct entre la drogue et la criminalité et toutes les autres formes de délinquances comme le vol, la violence et les agressions. Il a, à ce propos, suggéré la mise en place de mécanismes de prévention et de prise en charge du toxicomane ainsi que la création de pavillons spéciaux au sein des établissements de rééducation pour le traitement des toxicomanes en milieu carcéral tout en encourageant les toxicomanes à rejoindre les centres de désintoxication. M. Sayeh a insisté sur l'importance d'inclure le sujet de la drogue, des psychotropes et la toxicomanie dans les programmes scolaires, ceux des facultés de médecine et de droit, de la police et de la gendarmerie nationale tout en développant le rôle des organes d'information à l'effet de diffuser des messages sur les risques sanitaires et sociaux de la toxicomanie et ses effets néfastes sur l'individu, la famille et la société.