La Commission d'�valuation du Comit� international olympique (CIO) a achev� vendredi sa visite des candidates � l'accueil des JO-2016, mais ses commentaires diplomatiques laissent difficilement augurer des conclusions qu'elle rendra le 2 septembre, � un mois du vote. �Impressionn�e�. La pr�sidente de la commission, la ministre marocaine des Sports, Nawal El Moutawakel, a utilis� � chacune de ses escales (Chicago, Tokyo, Rio et Madrid) l'adjectif consacr�, le modulant � chaque fois d'un �tr�s� ou �favorablement�, ne permettant ainsi aucun bilan pr�matur�. Tenus au secret, les 13 membres de la commission vont d�sormais plancher durant trois mois et demi pour rendre aux membres du CIO, appel�s � d�signer le 2 octobre � Copenhague l'organisatrice des JO-2016, un rapport technique bas� sur le cahier des charges tr�s strict impos� par l'autorit� olympique. Leurs conclusions ne devraient pas comporter d'�normes surprises. Mme El Moutawakel, d�j� patronne de la commission d'�valuation des candidates aux JO-2012, a �t� laconique dans ses commentaires, les forces et faiblesses de chacune �taient connues avant la visite de ses troupes et n'ont fait que se confirmer. Techniquement, le dossier de Tokyo reste de loin le plus �impressionnant�, selon l'expression olympique, puisqu'il propose, en plein centre de la m�gapole, les Jeux les plus compacts de l'histoire avec 97% des sites dans un rayon de 8 km autour du stade. �Nous avons �t� tr�s impressionn�s par la vision, la grande qualit� de la pr�sentation et par le concept� de la candidature tokyo�te, a estim� Mme El Moutawakel, une semaine apr�s s'�tre montr�e �tr�s impressionn�e de constater ce que Chicago pourrait apporter aux Jeux et au mouvement olympiques�, balayant les arguments �conomiques d�favorables � la candidate am�ricaine qui n'a pas, contrairement � ses rivales, obtenu de garantie financi�re totale de la part des collectivit�s locales. Rio de Janeiro et Madrid ne furent pas en reste. Les deux villes qui pratiquent le lobbying le plus agressif des quatre candidates ont m�me �pic� le mois de visites avec un feuilleton d'espionnage, l'Espagne ayant mandat� un faux journaliste pour suivre les travaux de la commission � Rio. Si le dossier madril�ne �tait connu puisque la capitale a d�j� postul� en vain � l'organisation des Jeux 2012 et s'appuie peu ou prou sur le m�me projet, r�alis� � plus de 70%, celui de Rio a fait des progr�s depuis ses �checs de 2004 et 2012. Il a �favorablement impressionn� � les troupes de Mme El Moutawakel, malgr� les probl�mes de s�curit� inh�rents � la m�tropole br�silienne. Par ailleurs, l'implication tr�s forte du pr�sident Lula, principal porteur de la candidature, n'a pas laiss� indiff�rents des Olympiens sensibles aux attentions des grands de ce monde. Essentiel pour orienter les votants ind�cis, le rapport de la commission d'�valuation n'est pourtant pas une garantie pour la ville la mieux not�e. Les exemples des JO-2012, attribu�s � Londres moins bien �valu�e que Paris, et surtout de 2014, donn�s � Sotchi (Russie) devant la Sud-Cor�eenne Pyeongchang, ont ces derni�res ann�es relativis� son importance.