La manifestation scientifique organis�e, pour la 3e ann�e cons�cutive, par un groupe d�infirmiers volontaires du CHU de S�tif vise la formation et la mise � jour des connaissances du personnel param�dical � propos des nouveaux protocoles en mati�re d�hygi�ne dans leur milieu de travail, et � renforcer la ma�trise des risques d�infections nosocomiales dans les �tablissements de sant�. Une centaine de participants, m�decins, pharmaciens, surveillantes, sages-femmes, infirmiers, manipulateurs de radiologie et les personnels administratif et technique, venus de diff�rents coins du pays, centres hospitaliers et secteurs sanitaires, �taient pr�sents, mardi dernier, � l�auditorium du centre hospitalier-universitaire de S�tif. Leur nombre important est la preuve de l�int�r�t port� par le travailleur de la sant� � l�hygi�ne, et surtout de sa conscience des dangers auxquels il est expos� dans son milieu professionnel. Gestion d�un programme d�hygi�ne hospitali�re, lavage des mains, surveillance des infections du site op�ratoire en maternit�, les d�chets hospitaliers, hygi�ne alimentaire dans le milieu hospitalier, place de la solution hydro alcoolique, r�les et missions du cadre infirmier hygi�niste� ont �t� les sujets trait�s durant cette journ�e de formation. Notons que l�hygi�ne hospitali�re est une des priorit�s de sant� publique initi�e par le ministre de la Sant� et de la Population qui avait donn� des instructions fermes pour lutter contre les infections nosocomiales. �L'hygi�ne hospitali�re doit �tre comprise dans son sens strict, c'est-�-dire pr�vention des infections nosocomiales. Une maladie nosocomiale est une infection contract�e � l'h�pital par un patient qui a �t� admis pour une autre raison que cette infection. En ne tenant compte que des frais directs induits par ces surinfections (prix de la journ�e, honoraires, m�dicaments, etc.), ce sont plusieurs millions de dinars qui sont d�pens�s chaque ann�e pour ces maladies. A ces frais directs, relativement facilement chiffrables, il conviendrait d'ajouter les frais indirects, plus difficilement estimables (perte de journ�es de travail, invalidit� plus ou moins prolong�e, etc.). La tr�s grande majorit� des infections nosocomiales sont dues � des germes pr�sents dans l'h�pital, le plus souvent appartenant aux flores normales du corps humain et qui sont devenus pathog�nes et opportunistes � la fois parce qu'ils s'attaquent � des h�tes dont les d�fenses immunitaires sont momentan�ment diminu�es, et aussi parce qu'un bon nombre d'entre eux ont d�velopp� des r�sistances aux antiseptiques et antibiotiques. Les germes infectieux proviennent le plus souvent du malade lui-m�me (auto-infection) ou d'un autre malade (infection crois�e). Les voies de transmission principales sont l'air, la voie orale (aliments, biberons), par contact (mains surtout, v�tements, instruments et objets hospitaliers) et par voie parent�rale (aiguilles, cath�ters, perfusions, etc.). La pr�vention des infections hospitali�res se fera essentiellement en contr�lant avec le plus grand soin les voies de transmission. Pour cela, on veillera � l'hygi�ne des personnels soignants (lavage des mains, tenues de travail), celle du mat�riel hospitalier (d�sinfection du mat�riel, st�rilisation des instruments), de l'environnement (contr�le de l'air, entretien et d�sinfection des locaux, lutte contre les insectes et autres vermines ind�sirables) et enfin � l'hygi�ne h�teli�re (contr�le du linge, contr�le de l'alimentation, contr�le des d�chets). La pr�vention passe aussi par le contr�le des voies d'entr�e sur le patient (techniques aseptiques de soins, contr�le des sondes, soins des plaies, contr�le des cath�ters ou des perfusions, contr�le des respirateurs)�, a affirm� Ahmed Guenifi, responsable du comit� d�organisation de cette 3e journ�e r�gionale param�dicale.