B. H., 30 ans, accus� dans l�affaire d�homicide volontaire avec pr�m�ditation, a �t� condamn� � mort par la cour d�assises, samedi, lors de sa 2e session criminelle de l�ann�e 2009, qui se tient au palais de justice du 16 mai au 24 juin, avec 52 affaires enr�l�es. Les faits remontent au 11 d�cembre 2008, au troisi�me jour de l�A�d El-Adha. Inform�e par les �l�ments de l�unit� r�publicaine de s�curit� de Hamrouche- Hamoudi de la d�couverte d�un cadavre pr�s du poste d�acc�s n�03 de la plateforme p�trochimique, la brigade de la Gendarmerie nationale de la commune de Hamadi-Krouma a imm�diatement diligent� une enqu�te qui aboutira � la d�couverte de la pire des atrocit�s : le cadavre de N. M., 29 ans, travaillant comme cuisiner dans une soci�t� sous-traitant pour le compte de Terminal, au sein de la zone industrielle de Skikda, portait au total 17 coups ass�n�s � l�aide d�une arme blanche, dont un au thorax et un autre au cr�ne. L�exploitation des donn�es a permis de d�couvrir que la victime et sa femme, B. H, 26 ans, ont re�u des menaces de mort de la part du meurtrier, un ancien pr�tendant de B. H. qui n�a jamais admis, selon les d�positions des t�moins, des parents et amis du d�funt, qui ont d�fil� � la barre, que cette femme se soit mari�e avec un autre que lui. Une situation qui a d�clench� une haine sans pareille du meurtrier � l�encontre des deux conjoints depuis qu�ils ont convol� en justes noces, le 15 octobre 2008. A la barre, l�accus� a ni� obstin�ment les faits qui lui sont reproch�s. Les preuves accablantes d�couvertes dans sa propre demeure pr�cipiteront sa perte. Trois d�entre elles m�ritent d��tre mentionn�es : un poignard avec des taches de sang, sa veste pleine de boue, deux objets d�couverts dans l�armoire de sa m�re, et trois lettres r�dig�es de sa propre main, dont une relatait le diff�rend qui l�a oppos� � sa premi�re fianc�e, la femme de la victime, tandis que les deux autres mettaient en relief un autre conflit avec sa deuxi�me fianc�e, B. B. Les d�clarations contradictoires de la m�re et de la soeur de l�accus� ont aggrav� son cas. La premi�re affirme que le poignard a �t� utilis� pour �gorger le mouton de l�A�d, alors que la deuxi�me nie l�avoir utilis� depuis l�A�d 2007 ! Ce qui a apport� de l�eau au moulin de la partie civile. Les t�moins qui ont d�fil� � la barre, une quinzaine entre membres de sa famille, serveur de caf�, passagers, agents de s�curit�, ont corrobor� la th�se de la culpabilit� de l�inculp�. Les menaces de mort prononc�es par l�inculp� �taient r�currentes et ont �t� entendues par beaucoup de personnes, notamment par l�oncle paternel qui, faut-il le souligner, a apport� un �clairage empreint de sinc�rit� et d�impartialit�. �Si je ne me marie pas avec B. H., je les tuerai elle et son mari�, ne cessait de dire B. H., selon les d�positions des t�moins. Il faut relever aussi les propos contradictoires des membres de sa famille, sa m�re, deux soeurs et deux fr�res venus tour � tour � la barre, devant les enqu�teurs et le juge d�instruction. La plaidoirie des deux avocats de la partie civile et le r�quisitoire du procureur de la R�publique abondaient dans le m�me sens, � savoir l�application de la peine de mort. Pour sa part, l�avocat de la d�fense a demand� l�acquittement de son mandant au motif que ce dernier n�avait aucune intention d�lictuelle ou criminelle. A noter que tout au long de l�audition, l�accus� a eu tous les �gards envers la justice. Il r�pondait � chacune des accusations qui �taient port�es contre lui par les t�moins et a eu m�me le �privil�ge� de rappeler au juge l�oubli d�appeler un des t�moins, le cordonnier du village. Cela jusqu�au moment o� il a �t� exclu de la salle pour perturbation lors du r�quisitoire du repr�sentant du minist�re public.