B. H., âgé de 30 ans, a été condamné à mort par la cour d'assises de Skikda pour homicide volontaire avec préméditation à l'encontre de N.M., 30 ans, à l'issue des délibérations de la première affaire enrôlée dans la 2e session criminelle de l'année 2009, qui se tiendra au nouveau palais de justice jusqu'au 24 juin, avec au rôle 52 affaires. Conformément aux dispositions réglementaires, l'accusé à un délai de 8 jours pour introduire un pourvoi en cassation. Les faits de cette affaire remontent au 11 décembre 2008, coïncidant avec le troisième jour de l'Aïd El Adha, lorsque la brigade de la Gendarmerie nationale de la commune de Hamadi Krouma a été informée par les éléments de l'unité républicaine de sécurité de Hamrouche Hamoudi sur l'existence d'un cadavre sur le bord de la route reliant ces deux régions. Le corps a été découvert par des agents de sécurité travaillant pour le compte d'une entreprise. Le corps de la victime portait au total 17 coups assénés avec une arme blanche, dont un au niveau du thorax et un autre dans la partie arrière gauche du crâne. L'enquête diligentée a permis de découvrir le fil conducteur. Mariée depuis le 15 octobre, la victime et sa femme faisaient l'objet de plusieurs menaces de mort de la part de B. H., qui s'est avéré être le premier prétendant de la femme et qui n'a jamais encaissé, selon les dépositions des témoins, parents et amis qui ont défilé à la barre, le fait que cette femme ne lui soit pas revenue. L'accusé a nié jusqu'aux derniers instants les faits qui lui sont reprochés en dépit des preuves accablantes trouvées en sa propre demeure. Parmi elles, un poignard trempé de sang et sa veste pleine de boue, deux objets découverts dans l'armoire de sa mère. Au sujet du premier, les déclarations antagoniques de la mère et de la sœur ne lui ont pas porté chance. La première affirme que le poignard a été utilisé pour égorger le mouton et n'a pas été nettoyé, alors que la deuxième nie en avoir eu recours depuis l'Aïd 2007 ! Ce qui a apporté de l'eau au moulin de la partie civile. Outre cela, trois lettres rédigées par la main de l'accusé ont été également trouvées, dont une relatait le différend qui l'a opposé à sa première fiancée, la femme de la victime, tandis que les deux autres mettaient en relief un autre conflit avec sa deuxième fiancée. Le défilé des témoins à la barre a conforté deux choses. La première, les menaces de mort prononcées par l'inculpé étaient récurrentes et ont été entendues par beaucoup de personnes, dont l'oncle paternel qui a apporté un éclairage sincère pour le déroulement de l'audition. «Si je ne convole pas en justes noces avec elle, je la tuerai elle et son mari», ne cessait de dire B.H. La deuxième, l'existence de quelque chose de trouble nullement en faveur de l'accusé dans cette affaire, à travers les propos contradictoires des membres de sa famille, sa mère, deux sœurs et deux frères, tenus à la barre devant les enquêteurs et le juge d'instruction. Sur ce, la plaidoirie de deux avocats de la partie civile et le réquisitoire du procureur de la République a abondé dans le même sens, à savoir l'application de la peine de mort. Pour sa part, l'avocat de la défense, tout en ne niant pas l'existence d'un homicide et du meurtrier, rejette toute intention délictuelle ou criminelle de son mandant, d'où la demande de son acquittement. Tout au long de l'audition, l'accusé a eu toutes les faveurs. Il répondait souvent à chacune des accusations qui lui étaient portées par les témoins. En dernier lieu, il a été exclu de la salle pour perturbation lors du réquisitoire du représentant du ministère public.