�La t�l�vision num�rique terrestre (TNT), dont le lancement est pr�vu pour la fin de l�ann�e en cours, est un march� qui met d�j� en app�tit des op�rateurs �trangers. C�est, du moins, ce qu�a r�v�l�, hier, sur les ondes de la Radio Cha�ne I, le secr�taire d�Etat aupr�s du Premier ministre, charg� de la Communication, Azeddine Mihoubi. Sofiane A�t Iflis - Alger Le Soir) - L�invit� de l��mission �Tahaoulat�, comme pour inciter les op�rateurs nationaux � s�int�resser au march� qu�induira forc�ment le lancement de la TNT, notamment en mati�re d�unit�s de r�ception, a m�me d�voil� que des op�rateurs �trangers ont soumissionn� pour accompagner le projet. Le secr�taire d�Etat aupr�s du Premier ministre, charg� de la Communication a expliqu� que le lancement de la TNT participe de la volont� de l�Etat � parachever une transition de l�analogique vers le num�rique. Une transition qui prendra au minimum dix ann�es pour s�accomplir totalement. L�audiovisuel national se suffira cependant d�accomplir des bonds graduels vers le num�rique. Son ouverture � l�investissement priv� n�est pas � l�ordre des r�flexions du gouvernement. �Il est vrai que la question de l�ouverture de l�audiovisuel fait d�bat au sein de la soci�t� et de la classe politique, cependant pour que l�ouverture advienne, il faudra au pr�alable un climat favorable �, a affirm� Mihoubi. Et par climat favorable, il entend l�instauration d�une v�ritable dynamique �conomique. Ceci pour que, explique-t-il, les projets de t�l�visions priv�es donnent lieu � des entreprises durables. Plus clairement donc, les chantiers relatifs � la presse auxquels se r�f�re Ouyahia dans son plan d�action pr�sent� mardi devant l�APN n�int�grent pas l�ouverture de l�audiovisuel. Il sera question de seulement la r�vision de la loi organique relative � l�information et des textes de loi adjacents, tels que les lois relatives � la publicit� et le sondage. Le secr�taire d�Etat, qui n�a pas innov� en mati�re de discours sur la presse, s�attardant, comme tous les ministres qui l�ont pr�c�d�, sur les questions de l��thique et de la d�ontologie, a dit inscrire l�action de son gouvernement autour de la professionnalisation. Pour cela, il a d�clar� tabler sur la formation. Dans sa conception, le m�tier de journaliste doit satisfaire � deux obligations, celle d�informer l�opinion et celle de soigner l�image de l�Alg�rie � l��tranger. Mihoubi, comme les autres ministres ayant eu � g�rer le secteur de la communication, attribue les manquements � l��thique professionnelle aux seuls journalistes de la presse �crite, comme si l�obligation �thique n�incombe pas �galement aux journalistes travaillant pour les radios et la t�l�vision. Le secr�taire d�Etat a soulign� que les questions �thiques et d�ontologiques restent au centre de l�int�r�t du gouvernement. Aussi, il est fort � craindre que le gouvernement concr�tise cette fois-ci son id�e de code de l��thique et de la d�ontologie, sevrant par l� la corporation de l�organisation de son autor�gulation. Cela �tant, si Mihoubi a indiqu� que la r�vision du code de l�information associera au d�bat les professionnels des m�dias, journalistes et �diteurs, il n�a pas rat� de faire remarquer qu�il faudrait au pr�alable que ces m�mes professionnels s�organisent v�ritablement. Le secr�taire d�Etat a soulign� que �les journalistes vivent une situation de non-organisation �. Mihoubi a fait part par ailleurs, de la mise en place d�un nouvel organigramme, un plan de red�ploiement pour la presse �crite publique. Le projet est en cours d��laboration. Le secr�taire d�Etat, qui avoue avoir lui-m�me re�u des aides financi�res de l�Etat lorsqu�il s��tait engag� dans l�aventure �ditoriale, a rassur� quant au maintien des aides de l�Etat pour la presse. Des aides qui se feront, a-t-il indiqu�, sur la base d�un cahier des charges, dans lequel le respect des missions de service public et la notion de l��thique figurent en bonne place.