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AZEDDINE A�T DJOUDI DEVANT LES �TUDIANTS DU CENTRE UNIVERSITAIRE DE BOUIRA :
�Les dirigeants jouent le jeu des supporters�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 21 - 05 - 2009

A l�initiative du Comit� autonome des �tudiants du d�partement de la langue et culture amazighs du Centre universitaire Colonel Akli Mohand-Oulhadj de Bouira, l�entra�neur Azeddine A�t-Djoudi, qui �tait en compagnie de Zaghdoud, un ancien cadre dirigeant de la JSK, a anim�, lundi dernier, une conf�rence-d�bat qui a vite pris l'allure d'une v�ritable conf�rence de presse tant le conf�rencier a souhait� r�pondre � des questions plut�t que de parler de sa carri�re et de son exp�rience comme que initialement pr�vu par les organisateurs. Ici, nous reproduisons les questions des �tudiants et les r�ponses brutes du conf�rencier, des questions sur la JSK mais surtout sur la situation du football en Alg�rie.
Vous venez de quitter l�Entente de S�tif. Peut-on conna�tre les circonstances et les v�ritables raisons de ce d�part ?
J�aurais pr�f�r� attendre la fin du championnat pour parler de cet �pisode mais bon, puisque vous me posez la question, eh bien, je vais vous r�pondre. Comme vous le savez, lorsqu�un entra�neur signe un contrat avec le pr�sident d�un club, il le fait sur des objectifs. Pour ma part, lorsque je suis parti � l�ESS, j�ai sign� pour un seul objectif, celui du championnat. Les autres objectifs, ceux de la coupe d�Alg�rie, de la Coupe arabe et de la Coupe d�Afrique que la FAF nous a impos�e sont venus se greffer plus tard, dans la seule t�te des dirigeants qui plus ils voyaient les r�sultats venir, plus ils faisaient pression sur l�entra�neur. En outre, ce qu�il faut savoir, c�est que les dirigeants jouent g�n�ralement le jeu des supporters au lieu d��tre des dirigeant intransigeants d�fendant, comme cela se fait ailleurs, l�entra�neur m�me apr�s de mauvais r�sultats. Chez nous, � mesure que les r�sultats viennent, les dirigeants se fixent d�autres objectifs et exigent de nous de les atteindre. Personnellement, juste apr�s l��limination de l��quipe en demi-finale de la Coupe d�Alg�rie, une �limination qui s�est faite par malchance, et juste apr�s cela, hasard du calendrier, l��limination en Coupe arabe des clubs, j�ai senti que les dirigeants, plut�t que d�affronter les supporters et �tre aux c�t�s de l'entra�neur et de l��quipe, ont pr�f�r� sacrifier l�entra�neur. J�avais senti cela clairement � Tunis et � partir de l�, j�ai pr�f�r� partir.
Pouvez-vous nous parler des circonstances dans lesquelles vous avez entra�n� la JSK ?
J�avais entra�n� la JSK deux fois, et par deux fois, j�ai d� quitter le club avant l�expiration du contrat. La premi�re fois, c��tait en 2003 alors que j��tais entra�neur du MC Oujda. A l��poque, lorsque le pr�sident Hannachi avait fait appel � moi, j�ai vite r�pondu pr�sent mais du c�t� du club d�Oujda, il a fallu l�intervention pr�cieuse de notre consul qui a r�ussi � arranger les choses � l�amiable. Quand j�ai sign� avec la JSK, l��quipe �tait mal class�e. Mais avec le travail, nous avons remont� la pente, termin� champions mais perdu la coupe en finale contre l�USMA. Jusqu�au jour d�aujourd�hui, je n�arrive pas � comprendre comment nous avons perdu cette coupe. La deuxi�me fois, c��tait en 2006. A l��poque �galement, la JSK �tait sans entra�neur et occupait le bas du tableau avec 3 points alors que le premier, l�ESS avait 22 points, soit 19 points de diff�rence. Lorsque le pr�sident Hannachi m�avait contact� alors que j��tais entra�neur de l�USM Annaba, j�ai vite dit oui. Je suis un enfant du club et la JSK coule dans mes veines. Pour quitter le club de Annaba, ce n��tait pas facile. Pour pouvoir quitter la ville avec ma famille, j�ai d� mentir aux dirigeants de Annaba au mois de Ramadhan en leur disant que j�avais renonc� � la JSK. J�ai fait appel � un ami qui m�a aid� avec ma famille � quitter la ville dans la nuit. D�s mon premier contact avec les joueurs, je leur ai dit que nous serions champions. Les joueurs �taient, bien entendu, �tonn�s, mais petit � petit, les r�sultats arrivaient avec comme record 23 matchs jou�s et non perdus d�affil�e, et au bout du chemin, � la fin du championnat, l�ESS n�a d� prendre la premi�re place qu�� la faveur des fameux deux matchs que nous avons livr�s contre le MCO et le WAT et pour lesquels l�ESS �tait intervenue en motivant ces deux �quipes.
Quelles sont vos relations avec le pr�sident de la JSK, Moh Ch�rif Hannachi ?
Je peux vous assurer que le pr�sident Hannachi aime tellement la JSK qu�il se sacrifie beaucoup pour elle, abandonnant jusqu�� sa famille. Il aime tellement le club qu�il n�accepte pas les mauvais r�sultats. Cependant, je peux vous assurer qu�il ne s�ing�re jamais dans les pr�rogatives de l�entra�neur concernant l�effectif � faire jouer ou la tactique � adopter.
Comment se font les contrats en Alg�rie entre l�entra�neur et le club ?
Les contrats ne sont jamais respect�s en Alg�rie. Vous savez, le probl�me en Alg�rie, ce n�est pas lorsqu'un pr�sident de club change un entra�neur, cette pratique se fait partout dans le monde lorsque les r�sultats ne suivent pas. Cependant, ce qui est d�solant chez nous, c�est lorsqu�on voit la pression de la rue, c�est-�-dire, excusez le terme, les voyous, imposer leur diktat dans la d�signation de tel ou tel entra�neur. La rue intervient pour imposer tel ou tel joueur, etc. C�est vraiment d�solant de constater ces r�alit�s chez nous.
Vous �tes, depuis quelque temps, sans club ; avez-vous des contacts avec d�autres clubs ici ou ailleurs ?
Effectivement, depuis que j�ai quitt� l�ESS, je suis sans club mais pour le moment, je suis en contact avec le club Maghreb El Fassi. J�ai d�j� discut� avec ses dirigeants et les contacts se poursuivent. Un autre club tunisien, en l�occurrence l�US Monastir, vient de me contacter en m�envoyant une invitation pour assister � la finale de la Coupe de Tunisie qui opposera ce club au Club sfaxien. Je compte saisir cette opportunit� pour discuter avec les dirigeants de ce club sur leurs objectifs, puis on verra. En tout cas, en Alg�rie, j�ai des contacts mais je pr�f�re mettre la piste alg�rienne en troisi�me position apr�s celles du Maroc et de la Tunisie.
Pouvez-vous nous parler de l�EN nationale et de ses chances de qualification pour le Mondial 2010 ?
Pour l�EN, j�ai eu d�j� � travailler en tant qu�entra�neur des jeunes et adjoint � l��quipe nationale A. Croyez-moi, le choix des joueurs � retenir en �quipe nationale est une chose des plus complexes. Aujourd�hui, l�entra�neur Sa�dane, dont la comp�tence n�est plus � d�montrer, a plus de chance puisque les dirigeants nationaux lui ont offert les moyens n�cessaires ; ajouter le fait que pr�sentement, le football national rec�le quand m�me, surtout � l'�tranger, une bonne g�n�ration de footballeurs. Aussi, je pourrai dire que Sa�dane b�n�ficie d�une opportunit� inou�e pour faire qualifier l�EN au mondial 2010 en Afrique du Sud. Cela surtout quand on sait que l�Egypte est une �quipe capable du meilleur comme du pire, et qu�en face, il y a notre �quipe nationale qui poss�de des footballeurs p�tris de talent. En somme, je suis optimiste concernant la victoire de l�Alg�rie contre l�Egypte.
Parlez-nous du gardien de la JSK Chaouchi ; ne croyez-vous pas qu�il m�rite sa place en �quipe nationale ?
Oui, en effet et je suis heureux de vous annoncer que le gardien Chaouchi a �merg� � la JSK gr�ce � moi. Voici les circonstances. C��tait en 2006. Nous jouions face au CRB, la JSK �tait men�e par 2 buts � z�ro. Le gardien Gaouaoui a encaiss� deux buts en 5 minutes ; il avait une blessure. J�ai d� le remplacer par Chaouchi qui a encaiss� un 3e but mais il a fait un match tr�s honorable. A Batna, lorsque j�ai d�cid� d�incorporer le gardien rempla�ant Chaouchi, j�ai vite avis� Gaouaoui pour le rassurer qu�il restait le gardien titulaire de la JSK mais il me r�pondit qu�il ne pouvait pas rester sur le banc de touche. Entre-temps, le rempla�ant Chaouchi cumulait les prouesses de plusieurs matchs jou�s sans aucun but encaiss�. La suite, vous la connaissez ; Gaouaoui a d�cid� de partir au mercato et Chaouchi est devenu titulaire. Cependant, ce que je peux vous affirmer, c�est que si Gaouaoui avait accept� de rester � la JSK, Chaouchi serait meilleur qu�aujourd�hui ; il aurait appris beaucoup de choses de la part de Gaouaoui. C�est vrai qu�aujourd�hui, je peux affirmer que le gardien Chaouchi est le meilleur � l��chelle arabe et africaine. Et l�entra�neur Lang l�a si bien dit en d�clarant que Chaouchi pouvait jouer dans n�importe quel club de la premi�re ligue fran�aise. Cependant, je le dis et le redis, Chaouchi aurait �t� meilleur s�il avait �merg� en compagnie d�un gardien de la trempe de Gaouaoui ; il aurait �toff� ses connaissances techniques et se serait d�barrass� de certains r�flexes que je qualifierai entre parenth�ses de �sauvages�. C�est-�dire que Chaouchi poss�de un don mais, ce don est comme qui dirait vulgaire, pas didactique. J�ajoute autre chose : lorsque Sa�dane renvoie Chaouchi et l�invite � se discipliner avant de le rappeler � l�EN, il commet une erreur. Chaouchi a besoin de l�EN aux c�t�s de Gaouaoui pour se discipliner et devenir le gardien incontestable de l�EN.
Quelle est la diff�rence entre la JSK d�hier et celle d�aujourd�hui ?
La JSK reste toujours la m�me. Moim�me, � chaque fois que j��voque la JSK, je ressens des frissons. Sa stature et son prestige sont toujours les m�mes et la preuve, depuis 40 ans, elle joue toujours les premiers r�les ; elle d�range toujours comme elle le fait actuellement contre l�ESS. De plus, ce qui distingue la JSK des autres clubs, c�est cette ambiance et cette soif de gagner que tous les joueurs, d�o� qu�ils viennent, ressentent d�s qu�ils endossent le maillot de la JSK.
Qu�est-ce qui manque � l'Alg�rie pour �merger ? Nous avions un football de qualit� � l��poque sans moyens et aujourd�hui avec des moyens, nous n�avons plus de niveau ?
C�est vrai qu�� l��poque, le football alg�rien �tait attractif. Cependant, ce qui manque aujourd�hui en Alg�rie, ce sont les structures pour les jeunes, des centres de formation et des terrains d�entra�nement. Voyez par exemple en Tunisie, tous les grands clubs disposent de structures pour la formation des jeunes ainsi que des terrains pour leurs entra�nements. Chez nous, malgr� l�argent qui coule � flots dans certains clubs, ceux-ci pr�f�rent les investir dans des joueurs �g�s mais qui peuvent faire gagner � l��quipe un championnat ou une coupe plut�t que d�investir dans des structures qui puissent donner des r�sultats � long terme. La preuve, on l�a vu et on le voit aujourd�hui ; un jour c��tait l�USM Blida qui payait mieux et tous les joueurs �taient app�t�s par ce club ; l�autre jour, ce fut l�USM Alger et tous les joueurs sont braqu�s sur elle puis l�USM Annaba, et aujourd�hui, c�est l�ES S�tif et ainsi de suite. Mais tout �a ne sert pas le football national. Seule la formation peut assurer un renouveau au football national. Construisons des stades et des centres de formation et autres �coles de football et le r�sultat sera l� dans moins de 10 ans. Une g�n�ration de footballeurs est situ�e entre 10 et 18 ans. Choisissez les meilleurs � l��ge de 10 ans ; prenez-les en charge et vous aurez des �toiles dans 8 ans, qui feront des merveilles pour l�EN pendant plus de 12 ans. Entre-temps, maintenez la cadence et vous aurez ressuscit� en Alg�rie, le football, le sport roi du pays et pour toujours. Mais, plus que tout �a, l�Etat doit encourager la formation des formateurs, ainsi que des recyclages. Personnellement, j�ai fait cette ann�e deux stages de recyclage en Belgique et en Hollande. Combien d�entra�neurs et de formateurs ont-ils b�n�fici� de ces recyclages ? Tr�s peu.
Concernant la violence dans les stades, que pr�conisez-vous contre ce ph�nom�ne ?
Vous savez, la violence dans les stades a atteint des proportions alarmantes mais je crois que la d�cision que la FIFA vient de prendre et qui sera s�rement g�n�ralis�e � tous les stades du monde pourra stopper ce ph�nom�ne. En effet, la FIFA vient de donner son feu vert aux arbitres qui peuvent arr�ter le match � n�importe quel moment o� ils sentent que les conditions de s�curit� ne sont plus r�unies. Et l�, c�est une tr�s bonne chose puisque la FIFA donne le match � l�adversaire sur tapis vert. Ainsi, � partir de cette loi, les clubs receveurs r�fl�chiront � deux fois avant d�introduire dans le stade quelques �nergum�nes qui g�chent la f�te aux milliers d�autres fans. C�est la seule mani�re d�arr�ter cette h�morragie et je crois que �a va r�gler, en quelque sorte, le probl�me tant s�curitaire que raciste qu�on voit sous d�autres cieux.


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