Le centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj a connu, hier, des affrontements entre étudiants partisans de la grève et ceux de l'Ugel. Selon des sources estudiantines, pas moins de 6 étudiants ont été blessés, dont 5 parmi le groupe des étudiants autonomes et 1 du côté de l'Ugel, un syndicat réputé proche du parti de Bou Djerra Soltani, le MSP. Le différend est né des tentatives de membres de l'Ugel de briser la contestation estudiantine. Hier, aux environs de 8h30, une assemblée générale initiée par l'Ugel s'est tenue dans l'enceinte du centre universitaire Akli-Mohand-Oulhadj. Les étudiants affiliés à l'Ugel ont tenté de convaincre les étudiants de reprendre les cours. De leur côté, les étudiants autonomes ont tenté de prendre la parole pour s'exprimer et apporter leurs arguments en faveur de la poursuite de la grève et ainsi leur adhésion à la contestation estudiantine que connaît l'université algérienne depuis le mois de février. Mais ils en ont été empêchés par les étudiants affiliés à l'Ugel. C'est ainsi que la situation a vite dégénéré en bagarre générale entre les deux camps. Selon des étudiants reçus à notre bureau, les membres de l'Ugel “portaient des armes blanches”. L'un des étudiants blessés a été évacué par la Protection civile à l'hôpital Mohamed-Boudiaf de Bouira, indiquent-ils encore. Après ces évènements, le Comité des étudiants du département de langue et culture amazighes a rendu public un communiqué dans lequel il “condamne ces actes barbares perpétrés par les militants d'une organisation arabo-baâthiste satellitaire du pouvoir” et appelle les étudiants à poursuivre leur grève jusqu'à satisfaction de la plate-forme de revendications élaborée par la Coordination nationale. Les étudiants des différents départements sont invités à “s'organiser en structures afin de faire barrage aux baltaguia du pouvoir”. Ce n'est pas la première fois que des étudiants de l'Ugel ont recours à la violence dans les campus, aussi bien à Bouira, à Alger qu'ailleurs à travers le territoire national.