100 jours apr�s le parach�vement du processus de renouvellement des instances sportives nationales, c�est toujours la bouteille � l�encre. Les �lus et les indus �lus sont toujours au point mort. Le jour qui a pr�sid� leur intronisation � la pr�sidence de leur f�d�ration aura �t� celui qui les a le plus �reint�s, physiquement et mentalement parlant. Car par la suite, c�est les vacances, les vacances pardi ! L�Alg�rie du sport avance � reculons, et ce n�est pas une nouveaut�. Les avis sont � ce propos partag�s. Non pas que le d�bat soit riche dans la contradiction. C�est juste des divergences dans l�analyse de ce d�but de mandat frileux de la plupart des pr�sidents de f�d�ration nouvellement �lus. Car, pour le vrai d�bat, il faut revenir. Peut-�tre au sortir d�un nouvel �chec programm� � Pescara-2009. La probl�matique est pourtant simple : le changement pr�n� par les pouvoirs publics, El-Hachemi Djiar en premier, n�a pas lev� les obstacles. Chacun des nouveaux arrivants remet en question la fracture provoqu�e par les bureaux sortants. Le cyclisme, le judo, l�escrime, le tennis, la natation et de nombreuses f�d�rations dites olympiques avancent que leur inertie actuelle est la r�sultante logique d�une gestion ant�rieure d�sastreuse qui a condamn� la pr�paration des s�lections et a bloqu� les plans de relance. Au fait, les nouveaux �quipages, en de rares exceptions, sont des parachut�s qui �taient intronis�s � la t�te des f�d�rations sans avoir � pr�senter un plan de travail. Le MJS, garant des �quilibres, a �uvr� au maintien de l�ordre ancien qui fait des f�d�rations sportives de simples agences de voyages, � d�faut d��tre des bureaux d�intendance. C�est la tutelle qui porte le chapeau de cette cacophonie qui pouvait �tre �vit�e avec une meilleure concertation. D�signer des personnes qui n�ont d�experts que le nom pour les dispatcher sur des assembl�es, elles-m�mes � la recherche d�une identit�, �tait l�erreur de trop pour les penseurs du 1er-Mai. Un expert vient en appoint d�une structure. Jamais en sauveur. Ce qui s�est pass� pour nombre de f�d�rations dont celles de cyclisme, d��quitation, de tennis, o� le minimum d�mocratique n�a pas �t� observ�. La cons�quence imm�diate est l�, sans appel : ces instances naviguent � vue. Le roi de l�esbroufe Pendant ce temps, la FAF, dernier �pisode d�un feuilleton men�e � la hussarde, se fait la part belle. A Dely Ibrahim, le palais est en perp�tuel mouvement. Les lois sont amend�es, d�autres abrog�es, l�argent coule � flots, la politique prime, et les objectifs trac�s avec� dichotomie. L�essentiel est que l�Alg�rie soit au rendez-vous sud-africain de l��t� 2010. Mission impossible en d�pit des largesses obtenues de toutes parts par l��quipe f�d�rale qui avait, entre 2001 et 2006, de plus gros moyens que ceux d�aujourd�hui mais qui avait essuy� les pires humiliations en termes de r�sultats techniques. D�ailleurs, depuis le 16 f�vrier dernier, la repr�sentativit� du football national sur le concert r�gional et continental est pass�e de 6 (JSK, JSMB, ASO, USMA, USMAn et ESS) � 1 (ESS). Une vraie saign�e d�cid�e par la f�d�ration avec le consentement abus� des clubs. L�Entente a perdu sa coupe arabe, la coupe d�Alg�rie et a m�me jou� avec le feu au sujet du titre national. Les deux USMA ont depuis leur �limination en coupe arabe abandonn� la bataille locale multipliant les changements au niveau de leur staff technique. La JSK et la JSMB ont subi le m�me sort, elles qui avaient, dans leurs �preuves respectives, de r�elles chances d�aller tr�s loin. Le revenant patron de la FAF en avait d�cid� autrement en donnant la priorit� aux Verts. A son arriv�e (retour), il avait demand� aux clubs de faire preuve de coop�ration et de sacrifices. Voil� qui est fait : la C1 arabe est pass�e chez nos voisins de l�Est. L�ESS se contentant, malgr� les contre-indications du pr�sident de la FAF, de suivre les traces d�une coupe de la CAF qui la contraindra � de p�rilleux d�placements en Egypte (Enppi), en Angola (Santos FC) et � la RD Congo (Vita Club) en plein mois de juillet. Les Verts se qualifieront-ils � Johannesburg ? La question n�aurait pas eu de sens si Sa�dane n�avait pas larmoy� � un moment o� le peuple du football en Alg�rie, toute l�Alg�rie, avait besoin d�un signal fort pour se convaincre des chances de sa s�lection devant les Pharaons. La COA-connection Aujourd�hui, pour beaucoup de sportifs, du simple fan � l�observateur avis�, le sport national souffre de l�incomp�tence de ses gestionnaires. A plusieurs niveaux de responsabilit�s. Quand on est invit�, malgr� nous, � suivre l�interminable feuilleton du Comit� olympique alg�rien, il est � se demander s�rieusement si l�Etat dispose d�une autorit� sportive en mesure de forcer ses d�l�gu�s � mettre fin � leur clivage et � se tourner r�solument vers un projet consensuel o� l�int�r�t des sportifs passe avant celui de tous les autres d�cideurs. Le report, de nombreuses fois, du conclave �lectif du Comit� olympique alg�rien n�a d�explication que la voracit� des rentiers du sport et de leurs alli�s. Ceux qui avaient fait de cette instance non gouvernementale une antenne de transit (intestinal compris) ne se lassent pas � s�accrocher � leur si�ge, peu importe les moyens. Les nouveaux arrivants ne sont pas exempts de tout reproche. Eux aussi p�chent par un amour visc�ral � la vill�giature et aux trous d�air� Un jour, le ministre de tutelle s�est �tonn� que parmi cette armada de nouveaux patrons (barrons !) il s�en trouve une petite poign�e qui n�a pas encore expos� son plan de vol aux services du minist�re. L�un d�eux r�pliquera � Djiar que la promotion du sport est possible en Alg�rie. Cette cat�gorie, minime soit-elle, est une chance pour le sport alg�rien. C�est elle qui a, le jour des �lections, pr�sent� des plans et des programmes. C�est aussi elle qui a fait des projections � court, moyen et long terme. Avec elle, forc�ment, le sport alg�rien se portera mieux. Et c�est elle qu�il faut encourager, assister et promouvoir.