L�enqu�te MICS 3, initi�e depuis trois ann�es par l�Office national des statistiques et le minist�re de la Sant�, et dont les r�sultats ont �t� rendus publics la semaine pass�e, confirme que les maladies chroniques, en constante augmentation, repr�sentent un v�ritable probl�me de sant� publique. La pr�valence de ces pathologies, qui touchent les femmes plus que les hommes, augmente avec l��ge. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - L�enqu�te � indicateurs multiples (MICS 3) a �t� r�alis�e aupr�s des m�nages dans le cadre d�un partenariat entre le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, l�Office national des statistiques, l�Unicef, la Coordination des Nations unies et l�Onusida. L�objectif de l�enqu�te est de mettre au jour la situation des enfants et des femmes et de suivre les progr�s r�alis�s dans le cadre des objectifs du plan d�action mondial �un monde digne des enfants� et des Objectifs du mill�naire pour le d�veloppement. Ainsi, et concernant le chapitre consacr� � la sant�, 10,5 % des m�nages interrog�s ont d�clar� souffrir de maladies chroniques connues, dont 95,2 % des cas ont �t� confirm�s par un personnel qualifi�. Selon les r�sultats de l�enqu�te, parmi les maladies chroniques recens�es, l�hypertension art�rielle (HTA) occupe la premi�re place avec un taux de 4,4%, suivie du diab�te avec 2,1%, des maladies articulaires (1,7%), de l�asthme, 1,2 %, et des maladies cardiovasculaires (1,1%). Pour toutes ces maladies chroniques d�clar�es dont souffrent les personnes interrog�es, les sp�cialistes ont not� une augmentation significative de la pr�valence avec l��ge. Elle passe ainsi, de 2,6% chez les enfants de moins de 19 ans � 4,3% chez les personnes des 25-34 ans, puis � 18,5% chez les 35-59 ans, pour atteindre le niveau de 51% chez les personnes �g�es de 60 ans et plus. Par ailleurs, et selon les donn�es fournies par l�enqu�te, la population f�minine est la plus touch�e, avec 12,6% contre 8,4% pour les hommes. Ce sont les r�gions centre et est du pays qui ont enregistr� les plus fortes pr�valences, � raison respectivement de 11,3 et 11,2%, suivies de l�ouest et du sud (9,9 et 7,1%). Le niveau de bien-�tre �conomique joue aussi un r�le dans la pr�valence des maladies chroniques. Ces derni�res augmentent, en effet, selon le niveau de bien-�tre �conomique du m�nage � raison de 8,4% dans l�indice 1 des plus pauvres, et 12,8 dans l�indice 5 des plus riches. Pour ce qui est de l�hypertension art�rielle, elle augmente significativement avec l��ge, notamment � partir de 35 ans. Elle passe de 0,6% pour la population �g�e de 25-34 ans � 31,2% chez les personnes �g�es de 60 ans et plus. La faible utilisation du sel iod� d�nonc�e Les probl�mes de sant� sont aussi li�s, selon l�enqu�te, � l�iodation du sel. Ainsi, les troubles li�s � la carence en iode (TCI) sont la principale cause, de l�ali�nation mentale, susceptible, cependant, d��tre �vit�e, et influe sur le d�veloppement psychomoteur du jeune enfant et l�apparition du go�tre end�mique. La carence en iode augmente aussi le risque de d�c�s � la naissance et de fausses-couches. L�objectif international est de parvenir � une �limination durable de la carence en iode d�ici 2025. L�indicateur est le pourcentage de m�nages consommant un sel iod� de fa�on ad�quate. Selon les r�sultats de l�enqu�te, le taux des m�nages consommant du sel iod� est de 72,2% au centre du pays contre 36,8% au sud, un niveau particuli�rement bas. La proportion de m�nages consommant du sel normalement dos� est de 67,6% en milieu urbain et de 51,2% en milieu rural. Comme, selon l�indice de richesse, ce sont les m�nages les plus pauvres qui s�approvisionnent le plus en sel ne r�pondant pas aux normes, avec une proportion de 49,9% contre 18,3% pour les m�nages les plus riches. LA MICS 3 a aussi concern� la mortalit� infantile, la sant�, l�environnement, la sant� reproductive, l��ducation, la protection de l�enfant ainsi que le VIH sida.