Le rapport du programme des enquêtes à indicateurs multiples (MICS 3), a été dévoilé, hier, par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière en collaboration avec l'Unicef. Cette enquête qui date de 2006, porte sur l'appui des pays dans la mise à jour des données pour le suivi de la situation des enfants et des femmes à travers des statistiques comparables au niveau international. Les recherches ont été effectuées sur un nombre de ménages, car c'est la plus importante source d'information sur les enfants. “La batterie indicatrice est le ménage pour avoir les statistiques nécessaires sur les deux catégories qui sont les enfants et les femmes. Nous avons mené l'enquête sur un échantillon de 29 400 ménages établies dans 29 régions”, a déclaré M. Merah, directeur général de l'Office national des statistiques (ONS). Cette initiative a été lancée sous le slogan “Un monde digne des enfants” et vise à concrétiser 7 objectifs parmi ceux du millénaire pour 2015, et l'Algérie est engagée dans la réalisation des objectifs pour les enfants, conformément au programme lancé en 1990 à New York par l'Unicef. “Cela vise les aspects économiques, sociaux et sanitaires des enfants. Ces statistiques permettront à l'Etat d'avoir un suivi constant dans le but d'améliorer les choses”, a ajouté le directeur général. Le programme MICS existe dans 50 pays dans le seul but d'éradiquer les fléaux qui touchent les enfants. “Ce rapport n'est pas réalisé pour être seulement médiatisé, mais doit être utilisé. C'est un moyen d'acquisition d'informations et de gestion pour ce qui arrive aux enfants”, a souligné M. Manuel Fontaine, le représentant de l'Unicef en Algérie. Plusieurs régions du pays souffrent de nombreux problèmes qui sont anodins dans les grandes villes. “Concernant l'assistance à l'accouchement, 2 femmes sur 10 ne sont pas assistées. Parmi elles, 1 sur 4 ne bénéficie pas de suivi prénatal. À Alger, c'est garanti à 100%”, a ajouté M. Fontaine. Par ailleurs, des inégalités existent entre les régions rurales et citadines. “Nous devons combattre les différences afin d'améliorer l'accès aux soins, les méthodes contraceptives et le droit à l'éducation”, a-t-il dit. Les retards enregistrés en la matière sont si grands que toutes ces enquêtes effectuées dans le but d'améliorer la situation des enfants en 2015 semblent utopiques. Rendez-vous dans 5 ans.