Un grand et vibrant hommage a �t� rendu, le lundi 8 juin, � la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi ouzou � Kamel Hamadi, auteur compositeur et chanteur prolifique, et � travers lui � tous les artistes qui ont marqu� de leur empreinte l�histoire de la culture nationale. Intervenant dans le cadre de la journ�e nationale de l�artiste, d�cr�t�e en hommage au martyr Ali Maachi, technicien de la radio assassin� le 8 juin 1958 par l�arm�e coloniale avant d�accomplir l�un de ses r�ves, un duo avec Nora, cet hommage, largement m�rit�, rendu � l�auteur de quelques 2 000 textes entre chansons, compositions, sketchs, op�rettes, pi�ces de th��tres radiophoniques et autres, a attir� un public des grandes occasions. La grande salle de spectacles de la maison de la culture s�est av�r�e trop petite pour contenir tous les admirateurs de cet artiste qui a travers� plusieurs g�n�rations sans perdre son aura. La salle �tait archi-comble, il a fallu ramener beaucoup de chaises pour les retardataires et occuper les espaces de circulation, devant la sc�ne, le long des trav�es o� des spectateurs �taient soit assis � m�me le sol, soit debout durant plus de 3h qu�a dur� cet hommage appuy� � l�un des grands artistes du pays. Ils �taient de tous �ges et de toutes les conditions sociales. Le wali, le SG de la wilaya, le P/PW ,le SG de l�union de Wilaya Ugta et une brochette d�artistes parmi lesquels figuraient Lounis Ait Menguelet, Djamel Allam, Boudjema Agrew, Ahc�ne Abbassi et beaucoup d�autres des g�n�rations 1950 � 2000. Ils s��taient joints aux simples m�lomanes pour rendre hommage � celui qu�ils consid�rent comme l�un des monuments de la musique et de la chanson, pas uniquement kabyles mais nationales. Certains parmi les chanteurs pr�sents ont interpr�t� des airs et des chansons �crits et compos�s par Kamel Hamadi, d�autres se sont content�s d�apporter d��mouvants t�moignages sur leur rencontre avec l�homme du jour, l�ami affable, sympathique, le conseiller, le mod�le, le guide, le compagnon de toute une vie professionnelle. Abdelkader Bendaam�che et Lounis Ait Menguelet, entre autres, ont fait la plus grande impression sur le public, le premier, originaire de Mostaganem, d�clare qu�il doit tout ce qu il conna�t, y compris sur le bedwi oranais, � Kamel Hamadi, le second, soulignant la mauvaise r�putation de l�art et des artistes au sein de la soci�t�, insiste sur la contribution de Kamel Hamadi au redressement de cette vision �cul�e. Tous les m�rites que tu viens m�attribuer, je les tiens de toi, a dit, en substance, Ait Menguelet, avec sa modestie l�gendaire, � son ami et compagnon K. Hamadi. Auteur, compositeur, chanteur, conseiller, mod�le, guide et compagnon, Kamel Hamadi aura �t� tout cela et plus que cela durant une vie professionnelle d�une cinquantaine d�ann�es, � entendre les chanteurs et t�moins qui ont d�fil� sur sc�ne parmi lesquels Ali Amran,Taous, Djida, Chabha, Idir Ait El Hadj, Ahc�ne Abbassi, Djamel Allam, Rahima Khalfaoui, Boudjema Agrew, Madjid Bali, Amar Azeouw, Mouloud Habib, Slimani, Rachid Kocelia, Abdellah Haman, Abdelkader Bendaam�che et Lounis Ait Menguelet qui a ferm� la tr�s longue liste des chanteurs et hommes de culture qui ont retrac�, en cette journ�e du 8 juin, tout un itin�raire de la musique et de la chanson alg�rienne. K. Hamadi �tait, en quelque sorte, ce jour l�, une machine � remonter le temps. A travers lui, on a visit� El- Anka, Hadj M�rizek, Slimane Azem, Cheikh Nouredine, Arab Bouizgarene, El-Ankis, Guerrouabi et tous ceux qui ont donn� � la musique et � la chanson nationale leurs lettres de noblesse. L�h�te de la maison de la culture � �t� honor� comme il le m�rite par ses �l�ves et disciples, par ses compagnons, par le public et les autorit�s locales qui lui ont remis un burnous, des bouquets de fleurs et 2 tableaux, un portrait de lui en c�ramique et le symbole de tamazighit en cuivre, r�alis�s par un artiste local dont nous n�avons pas saisi le nom. L�ombre de Nora, l��pouse de K. Hammadi, absente pour cause de maladie, planait dans la salle et parmi les pr�sents qui l�ont salu�e, Nabila, une �migr�e, qui a interpr�t� merveilleusement Idourarar, les montagnes, une belle chanson de Nora d�di�e au martyr Ali Maachi. Hanifa aussi �tait associ�e � cet hommage � travers Taous Arhab qui a bien interpr�t� Dhera youw, une complainte du sort, une autobiographique en quelque sorte de la disparue.