Les autorisations d�livr�es par le minist�re de la P�che et des Ressources halieutiques aux thoniers alg�riens seraient c�d�es aux p�cheurs �trangers (Espagnols et Turques), accusent les armateurs, et la flamb�e du prix de la sardine serait due � la sp�culation des mareyeurs. Rym Nasri - Alger (Le Soir) - Apr�s le probl�me du m�rou, de la langouste, des crustac�s et de la sardine, se pose celui du thon qui demeure �rare� sur le march� et dont le prix est inaccessible. Fix� � 1 200 tonnes par l�ICAT, le quota de p�che du thon pour l�Alg�rie est r�parti en deux portions. Pour leur derni�re ann�e, les Japonais continueront � p�cher 40% tandis que les thoniers alg�riens auront les 60% restants. Cependant, le thon demeure presque �introuvable� sur le march� alg�rien. Pr�sents hier � la conf�rence de presse de la Chambre alg�rienne de p�che et de l�aquaculture � Alger, les armateurs ont montr� du doigt les cinq ou six thoniers existants. �Ils louent leurs licences aux p�cheurs espagnols et turcs. Ce qui leur rapporte dans les 800 000 euros par semaine�, d�noncent- ils. Quant � la sardine, les armateurs accusent les interm�diaires. �Ce sont les mareyeurs qui imposent leur diktat�, disent-ils. �Une caisse de sardines de 22 kg est souvent c�d�e � 100 DA, ce qui fixe le prix du kilogramme � 5 DA. Mais, poursuivent-ils, ce produit est c�d� plus tard sur le march� � 100 DA le kg.� Pour mettre fin � ce genre de trafic, les armateurs demandent � ce qu�il y ait une police sp�cialis�e au niveau des march�s de poissons. En s�interrogeant sur l�avenir de ce m�tier en Alg�rie, ils reviennent sur tant d�incoh�rences constat�es. Qui profite de tous les budgets d�gag�s au profit des hommes du m�tier ? Quelle est la vocation de ceux qui ont b�n�fici� de pr�ts ? �Il faut moraliser la p�che � tous les niveaux�, lance un armateur. Par ailleurs, la Chambre alg�rienne de p�che et de l�aquaculture a pr�sent� le plan d�action de 2009 et son r�le. Cette chambre regroupe armateurs, p�cheurs, aquaculteurs, associations professionnelles et ceux en relation avec le m�tier de la p�che. Elle s�est fix� plusieurs objectifs dont la cr�ation de la mutuelle des p�cheurs pour assurer leur financement, la gestion et la protection des ressources halieutiques ainsi que l�encouragement de la consommation de poisson en rendant les prix accessibles.