Si Messaoud, comme on aimait bien l�appeler, s�est �teint � l��ge de 89 ans, dans la cit� de Mascara, sa ville d�adoption o� il s�est install� en 1945 apr�s un passage � Frenda. Le 18 juin, de nombreux citoyens de la ville ont accompagn� Benbouabdellah � sa derni�re demeure. C��tait la reconnaissance � un homme affable qui se distinguait par son humilit�. Quand vous le saluez, il avait toujours un petit sourire aux l�vres. Si Messaoud avec sa petite silhouette avait �t� adopt� par la ville de Mascara qu�il aura servie. Notre homme natif des Ouacifs (Tizi-Ouzou) �tait artisan tailleur, il participera � la confection des uniformes de la police et de la garde communale � l�ind�pendance. Il a milit� au PPA et fr�quente les rangs des Scouts musulmans alg�rien. Il sera �galement pendant de longues ann�es conseiller municipal � l�APC. L�homme �tait pieux et discret. Il �tait retir� dans sa boutique mais les citoyens de sa g�n�ration ont t�moign� de sa droiture et de son d�vouement, notamment pour la musique, puisqu�il jouait du �d et du banjo. Il sera d�ailleurs l�un des fondateurs durant les ann�es 1940 de la c�l�bre troupe Fen oua El-Amal. Le travail et la musique c��tait le monde de celui qui fut orphelin de p�re � l��ge de 3 ans. En juin 2008, il sera enfin honor� par le cercle culturel de Mascara. Ce jour-l� il sera �mu. Nous garderons de lui le souvenir d�un homme exemplaire qui a servi la soci�t�. Il fait partie de cette esp�ce d�hommes en voie de disparition, celle des braves gens qui servent autrui avec d�sint�ressement. Qu�il repose en paix. M. Meddeber Le cimeti�re de Sidi Mouffok dans un piteux �tat Il y a quelques mois, nous �tions pr�sents au cimeti�re de Sidi Mouffok de Mascara pour l�enterrement d�un ami. Un citoyen, les bras en l�air, priait Dieu pour que les responsables et ceux qui ont laiss� faire soient punis. De quoi s�agissait-il? Figurez-vous que chaque �t� les citoyens se plaignent de ne pas pouvoir approcher les tombes de leurs proches tellement la broussaille est dense. Cette fois-ci l�on aura r�pondu � leurs dol�ances. Au lieu de d�broussailler, on a tout simplement mis le feu ; le spectacle �tait d�solant avec une partie du cimeti�re noire de cendres. L�on ne respecte m�me pas les morts. Qui a fait cela ? Qui est responsable de l�entretien du cimeti�re ? Des questions qui resteront certainement sans r�ponse. Face � cette situation qui interpelle les consciences, nous nous interrogeons sur cette d�mission de l�APC, de ces pseudo-associations de quartier, enfin, de la soci�t� enti�re. Nos cimeti�res ne semblent pas constituer une pr�occupation pour les �lus de Mascara. Combien de fois avons-nous signal� l��tat d�plorable de ceux-ci en passe parfois de devenir des d�charges sauvages ou lieux de p�turage avec ces troupeaux qui y s�journent. C�est une honte, et ceux qui ont la charge des cimeti�res en r�pondront devant le Cr�ateur.