Le nouveau pr�sident am�ricain, Barak Obama, ne cesse, depuis son investiture il y a 6 mois, de d�noncer, � intervalles r�guliers, la corruption un peu partout dans le monde. La lutte contre la corruption et les paradis fiscaux occupent une place non n�gligeable dans le programme de son mandat pr�sidentiel : simples effets d�annonce � caract�re populiste ou d�magogique, ou r�elle volont� politique du successeur de Bush � s�attaquer � un fl�au qui n�a jamais �t� aussi d�vastateur ? Seul l�avenir nous le dira. Lors de son investiture le 20 janvier dernier� Dans son discours d�investiture le 20 janvier dernier, il avait interpell� �ceux qui s'accrochent au pouvoir par la corruption, la tromperie et en r�duisant la contestation au silence, sachez que vous �tes du mauvais c�t� de l'histoire�. Parlant de son pays, il avait pr�cis� que �notre �conomie est s�rieusement affaiblie, cons�quence de l'avidit� et de l'irresponsabilit� de certains, mais aussi de notre �chec collectif � op�rer des choix difficiles et � pr�parer le pays pour une nouvelle �re�, tout en fustigeant �ceux d'entre nous qui g�rent les dollars publics ( et qui ) devront rendre des comptes, pour d�penser sagement, changer les mauvaises habitudes et travailler au grand jour, parce que ce n'est qu'ainsi que nous pouvons restaurer la confiance cruciale entre un peuple et son gouvernement...�. � A Moscou le 7 juillet 2009� C'�tait l'un des grands discours de politique �trang�re du pr�sident am�ricain apr�s ceux de Prague (5 avril) et du Caire (4 juin). Mardi 7 juillet 2009, devant les �tudiants de la Nouvelle �cole d'�conomie de Moscou, Barack Obama s'est livr� � un exercice oratoire d'une demi-heure sur les relations russo-am�ricaines. Quelques extraits de ce discours : �Partout sur cette plan�te, on devrait avoir le droit de faire des affaires ou d'aller � l'�cole sans avoir � payer de pot-de-vin� La libert� d'expression et de r�union a offert aux femmes, aux minorit�s, aux ouvriers la possibilit� de protester pour exiger l'�galit� et le respect des droits qu'on leur refusait. L'Etat de droit et l'�galit� de tous devant la justice ont d�mantel� les privil�ges, fait dispara�tre les appareils politiques corrompus, mis fin aux abus de pouvoir. Les m�dias ind�pendants ont mis au jour la corruption � tous les �chelons du monde des affaires et des pouvoirs publics. Des �lections ouvertes nous permettent de changer de cap et de demander des comptes � nos dirigeants. L'histoire nous montre que les gouvernements qui sont au service de leur peuple survivent et prosp�rent, au contraire de ceux qui ne servent que leur propre pouvoir. Les gouvernements qui repr�sentent la volont� du peuple sont bien moins susceptibles d'entra�ner la faillite de leur Etat, de semer la terreur parmi leurs citoyens ou d'entrer en guerre contre d'autres pays.� Fin de citation. �Et au Ghana le 10 juillet Barack Obama a re�u le 10 juillet 2009 un accueil triomphal � son arriv�e au Ghana, pour sa premi�re visite officielle en Afrique subsaharienne depuis son arriv�e � la pr�sidence des Etats-Unis. Il a choisi le Ghana comme exemple de bonne gouvernance, dans un continent marqu� par de multiples conflits, coups d'Etat et exemples de corruption : �L'une des raisons pour lesquelles nous nous rendons au Ghana est qu'il s'agit d'une d�mocratie qui fonctionne, avec un pr�sident r�solu � faire reculer la corruption, et o� l'on constate une croissance �conomique notable�, a-t-il d�clar�. Dans son discours devant le parlement du Ghana, Barack Obama a rappel� qu'il s'�tait engag� � �accro�tre sensiblement� l'aide am�ricaine au continent noir, �ce qui est dans l'int�r�t de l'Afrique et de l'Am�rique�, mais il a ajout� que �les Etats africains devaient combattre la corruption et faire pr�valoir l'Etat de droit�, et qu��aucun pays ne va cr�er de richesse si ses dirigeants exploitent l'�conomie pour s'enrichir eux-m�mes, ou si sa police peut �tre achet�e par des trafiquants de drogue. Personne n'investira l� o� un gouvernement pr�l�ve 20%�.