Le calvaire que vivent des centaines de personnes habitant au niveau des six cit�s de regroupement au niveau de la commune de Saharidj vient enfin de conna�tre son �pilogue. C�est du moins ce que nous a annonc� mercredi dernier, M. Belkacemi Ali, P/APC de cette commune situ�e � 60 km � l�est de Bouira, dans la da�ra de M�chedallah. En effet, le chef-lieu de la commune de Saharidj a �t� cr�� sous forme de cit�s de regroupement en 1958 par l�arm�e coloniale fran�aise. Il faut dire que cette commune situ�e au pied du Djurdjura, dans son versant sud, et constitu�e de 7 villages tous perch�s sur les hauteurs du Djurdjura, �tait un lieu privil�gi� pour l�ALN de par son relief accident� et montagneux, difficile d�acc�s et donc, tout indiqu� pour les moudjahidine qui y avaient �lu domicile. D�ailleurs, pour la petite histoire, parmi les centaines de chouhada tomb�s au champ d�honneur, ou pendus, abattus ou br�l�s vifs dans leurs villages � l�image de celui d�Ivelvaren, incendi� et compl�tement bombard� par l�arm�e coloniale, il y a eu des officiers de l'ALN qui sont tomb�s sur le territoire de cette commune comme le commandant Si Salah Zamoum tomb� au champ d�honneur pr�s d�Ath-Hammad le 20 juillet 1961, et dont la comm�moration de son sacrifice aura lieu le lundi prochain, ou encore la c�l�bre Malika Ga�d, tomb�e au champ d�honneur �galement � Saharidj le 27 juin 1957. Ainsi, et c�est parce que Saharidj, qui d�pendait � l��poque de la commune mixte de Maillot, aujourd�hui M�chedallah, �tait consid�r�e comme une r�gion totalement acquise � l�ALN dont les 7 villages constituaient tous une base logistique, l�arm�e coloniale fran�aise a, pour couper tout lien entre la population et les moudjahidine, cr�� en 1958 six cit�s de regroupement dans la localit� Lemsara qui fait aujourd�hui office de chef-lieu de la commune de Saharidj. Ainsi, des centaines de familles ont �t� regroup�es au niveau des cit�s Ighil-Hammad, Ath-Chikh, Ighil-Uzeqqur, Ath-Mhand, cit� Ouarab et Tayda n�Lemsara. Apr�s l�ind�pendance, beaucoup de familles avaient regagn� leurs villages respectifs, mais beaucoup d�autres sont rest�es au niveau de ces cit�s. Avec le temps, les habitants avaient construit, sur les m�mes lieux, des habitations d�centes sans aucun permis de construire. Des d�cennies plus tard, les lois de la R�publique ayant �t� chang�es, des dizaines d�habitants de ces cit�s s��taient vu interdire toute construction ou autre modification � leur ancienne habitation pr�caire. Du coup, c�est le calvaire au quotidien, surtout que ces familles se sont agrandies avec le temps et tous les P/APC qui se sont succ�d� �taient confront�s � cet �pineux probl�me. Cela �tait d�autant plus crucial que la commune manquait d�espace et de terrains pour son extension. M�me l�autre solution consistant, comme cela se fait dans d�autres communes, en le recasement ou relogement, n��tait pas possible. A Saharidj, la solution unique consistait en la r�cup�ration juridique de ces terrains par l�APC, � cela s�est fait le 14 juin 1994 � et de lancer des POS au niveau de ces six cit�s en respectant les plans parcellaires tels qu�ils sont afin de les c�der � leur occupants originaux avec des actes de possession pouvant leur permettre d�avoir les fameux s�sames de permis de construire et autres �ventuelles aides � la construction sous une forme group�e ou autre. L�actuel P/APC, qui a �t� reconduit en 2007, et qui a entam� les proc�dures depuis 2005, a r�ussi, apr�s d�lib�rations de l�APC, � faire approuver les POS repr�sentant les six cit�s de regroupement par les services de la wilaya. Apr�s ces approbations, un bureau d��tudes a �t� d�sign� pour �tablir une liste nominative avec plan parcellaire et superficie pour chaque parcelle. Actuellement, la liste nominative et le plan parcellaire sont affich�s au niveau de l�APC depuis le 7 juillet dernier et pour un mois. Apr�s cette p�riode, et apr�s �tude des �ventuels recours par une commission d�ment habilit�e, la liste d�finitive sera arr�t�e et des actes de possession seront d�livr�s par l�APC aux habitants de ces cit�s qui pourront, enfin, jouir de leurs biens et construire des habitations d�centes � leur convenance.