A l�instar de plusieurs wilayas de l�est du pays (Oum-El-Bouaghi, Khenchela, T�bessa), celle de Souk-Ahras, plus particuli�rement le chef-lieu, a �t� longtemps d�figur�e par plus de 5 000 habitations pr�caires, �parpill�es dans les quartiers p�riph�riques, m�me en milieu urbain. Le ph�nom�ne de l'exode rural s'explique par l�attrait des villes qui disposent d�une panoplie de commodit�s, eau potable, �nergie �lectrique, lieux de loisirs, structures �ducatives, sanitaires, administratives... Les campagnes ont �t� d�sert�es par les fellahs et leurs familles durant les ann�es de braise o� les hordes terroristes imposaient leur diktat en assassinant aveugl�ment des innocents et en pillant, incendiant les biens d'autrui. Fuyant les mechtas, les campagnards se sont install�s dans les villes pour des raisons d�ordre s�curitaire et pour avoir un logement social � titre gracieux � ils ont �rig�s en un temps record des bidonvilles. Les pouvoirs publics sont rest�s impuissants face � cet exode massif, mais des actions salvatrices ont �t� entreprises en direction : op�ration d'assainissement, alimentation en eau potable, �lectrification et am�nagement des sites. En d�pit de l�am�lioration notable des conditions s�curitaires, peu de migrants ont regagn� leurs villages natales, car ils ont pris go�t � la vie citadine et ont d�pos� des dossiers pour obtenir des logements sociaux qu�ils disputent aux natifs de Souk Ahras, ville o� r�gnent depuis des d�cennies des conditions de vie p�nibles. Il faut le dire, les multiples programmes de logements (sociaux, participatifs, ruraux) et les attributions de lotissements, les aides cons�quentes � l�autoconstruction n�ont pas r�ussi � enrayer ce fl�au qui, en revanche, prend de l�ampleur. Il est utile de souligner la malhonn�tet� et le manque de civisme de certains b�n�ficiaires de logements qui pr�f�rent soit vendre leurs habitations soit les louer � des tierces personnes. C�est l� le n�ud gordien du probl�me. N�anmoins, il est imp�ratif de s�parer le bon grain de l�ivraie, car des centaines de familles �tablies au chef-lieu de la wilaya depuis l�ind�pendance ne sont pas parvenues � obtenir un logement � caract�re social et ce, en d�pit des enqu�tes favorables faites par les brigades mixtes d�p�ch�es par les responsables locaux au chef-lieu de la wilaya de Souk-Ahras, au centre-ville, � la cit� Ibn Rochd, appel� commun�ment �PK108�. Beaucoup de familles vivent dans des conditions dramatiques depuis une trentaine d'ann�es et attendent depuis fort longtemps l�attribution d�un logement d�cent. Une lapalissade ! Barour Yacine Machroha, un lieu de tourisme en d�gradation En plus de sa vocation agricole et de sa grande richesse en �levage de bovins, la commune de Machroha (18 km au nord de Souk-Ahras) recelle des atouts touristiques non n�gligeables eu �gard � son site montagneux et forestier pittoresque unique dans son genre, du moins dans la r�gion. En raison de ses nombres sources naturelles et de la densit� de ses for�ts dont le climat est b�n�fique pour les asthmatiques, et la position g�ographique de cette localit� qui culmine � plus de 800 m�tres d�altitude et c�est dans cette r�gion qui fut le lieu de pr�dilection pour le grand po�te tunisien Abou Kassem El Chabi, � rappeler que Machrouha �tait dans le temps tr�s recommand�e par les sp�cialistes et les professionnels du tourisme pour les colonies de vacances qui pilulaient durant la p�riode estivale, de m�me site de pr�dilection des amateurs de randonn�es, de footing et d�excursions p�destres, ce lieu est en perp�tuelle d�gradation. Effectivement, en plus de la l�thargie enregistr� dans le d�veloppement local qui accuse un s�rieux retard dans de multiples domaines, on enregistre des insuffisances chroniques � l�exemple de l��tat des routes impraticable, des regards d��vacuation des eaux pluviales non entretenus et donc recouverts de terre, des d�charges publiques sauvages cr��es dans plusieurs quartiers de cette commune, le ramassage des ordures m�nag�res n�est plus assur� dans les cit�s non carrossables, obligeant les habitants � d�verser leurs ordures sur le terre-plein. Le ch�mage, quant � lui, demeure le probl�me crucial auquel sont confront�s les jeunes qui d�s�uvr�s et oisifs deviennent la proie facile de la d�linquance et de la d�bauche. Plus grave, dans la localit� de A�n Seynour, � 7 km de Machroha, o� les bars poussent comme des champignons tout en long de la RN16 loin de toute vigilance, cette situation se trouve accentu�e par l�absence de toute infrastructure culturelle et sportive consistante contribuant ainsi � la d�gradation des conditions de vie du citoyen. Comme nous l�avons cit� plus haut, Dame Nature a dot� cette r�gion de richesses naturelles et d�un site touristique merveilleux, ce qui encourage la r�gion pour r�ussir un d�collage �conomique et social. Devant cette d�gradation, ce site m�rite plus d��gard de la part des autorit�s locales et wilayales, et le minist�re du Tourisme pour pr�server un patrimoine touristique de la main destructrice des inconscients.