La journ�e de mardi dernier aura �t� dur, car jamais la ville de Mascara n�a connu pareille chaleur avec une temp�rature qui a atteint les 46 degr�s. Au cours d�une sortie avec les �l�ments de la police judiciaire, nous constaterons que les nombreux citoyens qui ne poss�dent pas de climatiseur ont fui leur domicile � la recherche d�une fra�cheur qui tardait � venir. Avant le d�part pour cette randonn�e nocturne, les policiers ont re�u les consignes d�usage au cours d�un briefing. Cette fois-ci, des �l�ments de la police scientifique sont de la partie. L�on se dirige vers la premi�re �tape qui sera Babali et plus pr�cis�ment, � proximit� de l�ancienne �cole Djaker � ou ce qu�il en reste � o� il a �t� signal� la pr�sence d�un revendeur de psychotropes. Deux bo�tes de psychotropes ont retrouv�es sur les lieux. Le dealer appr�hend� n�a jamais sur lui sa marchandise, nous dira un policier au fait de ces pratiques. On nous fait remarquer la pr�sence d�un veilleur de nuit sur un site en construction parmi le groupe qui a fait l�objet de contr�le d�identit�. Celui-ci avait �t� d�j� rappel� � l�ordre lors d�une pr�c�dente descente de police. L�officier qui dirigeait l�op�ration ouvre alors une parenth�se sur les n�gligences de certains veilleurs de nuit qui pose parfois probl�me. �S�ils faisaient correctement leur travail, ils nous �pargneraient beaucoup de choses�, dira-t-il. Le groupe sera embarqu� et dirig� vers le commissariat central. Le gardien a �t� pri� de se pr�senter le lendemain. Nous poursuivons notre itin�raire et la deuxi�me �tape sera Sidi Boussekrine o� on y trouve un vendeur de boissons alcoolis�es. L��l�ment de la PJ nous demande de l�accompagner, car il avait remarqu� deux jeunes sur une cr�te qui domine les lieux. Notre homme est rompu � ce genre d�investigations. �Nous consommons seulement de l�alcool�, lui dit l�un des deux individus qui tente de faire dans la diversion. Un bout de kif sera alors d�couvert et notre policier appellera ses coll�gues � la rescousse. L�un des deux individus mis en cause fait alors �tat de sa d�tresse sociale alors que son comp�re continue � consommer son vin. La radio fait �tat d�une mobylette vol�e, alors qu�une Renault 18 est intercept� vers 21h. C�est un taxieur clandestin au demeurant r�cidiviste. Son permis venait de lui �tre retir� par des motards pour infraction. La police a d�couvert dans la malle de la voiture de l�alcool en grandes quantit�s. C�est la m�me proc�dure qui est appliqu�e, c�est-�-dire direction le commissariat et mise en fourri�re du v�hicule. Vers 23h30, on fait une halte place Ben Badis, lieu r�put� �tre mal fr�quent� et o� sont r�guli�rement commis des m�faits. Aux environs de minuit, l�on emprunte la route menant vers l'universit�. Un groupe de trois individus a �t� localis�. La fouille permet de d�couvrir sur eux un morceau de kif. Il avait �t� introduit � la vue des policiers dans une bouteille de bi�re. Un barrage est improvis� sur la route de Slatna et l�on soumet quelques automobilistes � l�alcootest. Le d�tour par le jardin Tirariti nous permet de constater la grande affluence m�me jusqu�� une heure tardive de la nuit. Benoumeur, l��l�ment qui se trouvait � l�avant du v�hicule, nous d�clare que les lieux sont s�curis�s et que les services de police y effectuaient fr�quemment des descentes. Un autre message radio fait �tat de la pr�sence de mobylettes au bruit strident et d�rangeant les citoyens � la cit� du 17-Octobre. Il �tait alors 00h20 et ceci n�est pas nouveau, car � Mascara, l�on semble impuissant devant ce ph�nom�ne qui continue � empoisonner l�existence des citoyens de jour comme de nuit. Le travail de la police se limitait � la mise en fourri�re des mobylettes. En attendant d�autres dispositions, les Mascar�ens continuent � souffrir le calvaire. A minuit cinquante, justement, au lieudit Sonacome, une personne a chut� de mobylette. L�alcootest r�v�lera qu�il �tait en �tat d�ivresse. Un crochet par A�n Soltane, la source de la providence o� tout le monde ne d�salt�rera. On se rendra compte que le lieu �tait fr�quent� m�me jusqu�� une heure avanc�e de la nuit, il y avait m�me des femmes. On cl�turera cette sortie au niveau du commissariat central par le bilan suivant : 3 individus seront interpell�s et feront l�objet d�un examen de situation pour �ventuellement d�identifier les personnes recherch�es. Quatre personnes, dont un mineur, ont �t� identifi�s. 71 comprim�s de psychotropes ont �t� saisis et 3 mobylettes mises en fourri�re. Cette tourn�e dans diff�rents les quartiers de Mascara nous a permis de constater les d�g�ts caus�s � l�environnement, et ceci est inqui�tant. L�incivisme des citoyens provoque la multiplication des d�charges publics alors que le danger que constituent les tessons de bouteille qui jonchent la chauss�e est une paire de manches. Ce sont l� les maux du Mascara nocturne.