La vague de chaleur qui a touché la région nord-est du pays, notamment, n'a pas laissé les habitants de la wilaya de Jijel indifférents. Il faut dire que cette canicule n'est pas habituelle dans cette région côtière. Cependant, les Jijiliens affirment que “jamais pareille température n'a été enregistrée dans la cité balnéaire”. En fait, cette chaleur exceptionnelle qui été enregistré dimanche dernier, a transformé presque toute la ville en un désert quasiment vide dans une cité connue pour son mouvement quotidien. La gare de voyageurs-ouest a connu un “mouvement” sans pareil avec le flux des voyageurs pressés de prendre le bus et de planter, le plus vite possible, un parasol quelque part sur une plage balayée par les embruns marins de la grande bleue. “Je ne suis pas sorti de chez-moi”, a commenté le jeune Mehdi au courant des nouvelles météorologiques, estimant qu'être dehors par une température pareille est “trop risqué”, surtout pour les personnes âgées ou atteintes de maladies respiratoires. Les magasins et autres lieux publics, dotés de climatiseurs, ne regardent plus à la dépense et mettent en marche ces équipements fortement consommateurs d'énergie électriques. Dans un taxiphone situé dans le centre de la ville, un jeune employé a relevé, se frottant les mains, que “plus le climatiseur offre le froid, et plus les consommations téléphoniques durent”. Dans ces cybercafés, refuges des jeunes et des moins jeunes, ces dispositifs peu ronronnants constituent un “réceptacle” de bon nombre de gens qui ont fui les dards brûlants du soleil. Du coté ouest de la ville, en allant vers El Aouana, il y avait beaucoup de monde sur les plages. Le nombre de baigneurs à l'eau dépasse de loin celui des baigneurs allongés sur le sable et sous un parasol ou un abri de fortune. La canicule exceptionnelle a contraint plus d'un à recourir à une trempette. Sur les terrasses des cafés, un verre d'eau ou une limonade rafraîchissante fait partie des exigences du client. Les marchands de crème et autres “esquimaux” glacés font de bonnes affaires, la canicule aidant, en écoulant sans discontinuer leurs marchandises aux passants qui ne cherchent qu'à adoucir leur gosier. Contrairement aux autres villes de l'intérieur du pays, Jijel se distingue par un fort taux d'humidité atteignant parfois les 80 %. Ce facteur, lié au caractère climatique de la région, constitue une contrainte, parfois, pour de nombreuses personnes, aussi bien âgées ou jeunes, et atteintes de maladies respiratoires. Au cours de l'après midi, la température a atteint 27 degrés centigrades contre 40 degrés la matinée, selon un site Web. Mais ce qui est à craindre ce sont surtout les moustiques qui, dès la tombée de la nuit, règnent en seigneurs dans les foyers, se “délectant” des occupants qui ne peuvent faire autrement que d'aérer leurs appartements en quête d'une hypothétique brise marine.