L�attentat terroriste qui a cibl� un convoi de l�ANP, causant la mort d�une vingtaine de militaires, a cr�� un climat de psychose dans la localit� de Tipasa et ses environs. Quarante-huit heures apr�s ce drame, plusieurs estivants se trouvant dans les villes de Damous, de Beni Haoua et la p�riph�rie de Cherchell ont pli� bagages, �courtant ainsi leurs s�jours. Par Abder Bettache Jusqu�� 12h30, la circulation routi�re �tait fluide sur la RN 11. Cette derni�re, reliant la wilaya de Tipasa � la capitale, est r�put�e pour ses embouteillages, et ce de jour comme de nuit. Or, pour la journ�e d�hier (vendredi 31 juillet), les vacanciers qui ont pour habitude de prendre d�assaut les diff�rentes localit�s c�ti�res de la wilaya de Tipasa ont opt� pour les plages d�Alger. Hier, les plages de Z�ralda, Bou-Isma�l ou Fouka-Marine �taient bond�es de monde, contrairement � celles de l�ouest de la wilaya de Tipasa. �Depuis jeudi dernier, les vacanciers qui se trouvaient dans les villes de Damous, de Beni Haoua et, � un degr� moindre, de Cherchell ont subitement d�cid� de rentrer chez eux. L�attentat terroriste qui a eu lieu mercredi dernier � Damous a provoqu� une v�ritable psychose chez les estivants. Subitement, les plages se sont vid�es�, nous explique un habitant de Cherchell. Pour rappel, durant les six derni�res ann�es, les localit�s c�ti�res de Tipasa on vu d�filer un nombre record d�estivants et de voyageurs ralliant l�ouest du pays par Cherchell, T�n�s et Mostaganem, pour la beaut� de cette corniche. Ce mouvement a cr�� une dynamique �conomique que la r�gion avait jadis connue, avant que la menace terroriste ne s�y installe. Cela dit, la situation qu�a v�cue la localit� de Damous mercredi dernier rappelle celle qui a suivi l�attaque terroriste qui avait cibl� vers les coups de 22h dans la nuit du 10 au 11 juillet 2006 le camping familial de Naftal, dans la localit� c�ti�re de Larhat, � la sortie sud-ouest de Gouraya, dans la wilaya de Tipasa. Hier, les quelques personnes rencontr�es tant � Cherchell, � Gouraya qu�� Tipasa affichaient inqui�tudes et interrogations. �Cela suppose que la p�riode estivale est termin�e pour nous ? Notre investissement est parti en fum�e !�, s�est exclam� Hamada, g�rant d�une gargote situ�e sur la route menant vers Damous. Et d�ajouter : �Entre hier et aujourd�hui, j�ai vu passer une centaine de v�hicules, dont certains sont immatricul�s � l��tranger, prendre la direction d�Alger.Peut-�tre ont-ils fui notre localit� ?�, s�est de nouveau demand� notre interlocuteur. En effet, l�ambiance dans la ville de Damous a chang� d�une mani�re radicale. La tuerie de mercredi dernier est au centre de toutes les discussions. La panique s�est empar�e des villages surplombant les localit�s de Beni Haoua et Beni-Mellik. �L�Etat doit sauver la saison estivale. Les auteurs du crime doivent �tre vite identifi�s et r�pondre de leurs actes. Il faut que le gouvernement donne des assurances � la population locale et aux estivants venus des autres r�gions du pays et m�me de l��tranger �, revendique-t-on. Sur la RN 11, le dispositif s�curitaire a quelque peu �t� renforc�. Sur la route menant � Cherchell, plusieurs barrages des �l�ments de la Gendarmerie nationale sont dress�s. Certes discrets, les militaires semblent �tre sur le qui-vive. A l�entr�e de la ville de Cherchell, au moins trois barrages de police sont �rig�s. Hier, la plage du centre-ville, d�nomm�e Ourzine, a �t� prise d�assaut par des estivants venus de A�n-Defla, Blida et M�d�a. �D�habitude, cette plage est fr�quent�e par les habitants de la ville. Mais suite � ce qui s�est pass� mercredi dernier � Damous, ils ont opt� pour la plage de la ville�, nous explique un policier. A. B.