La commune d�A�t- Amrane est-elle f�ch�e avec la notion d�urbanit� ainsi que les crit�res d�organisation et de gestion d�une municipalit� ? En ces temps de canicule, questionner les habitants de ce gros village, qu�on s��vertue � nommer ville, au sujet du cadre de vie est tout � fait malais�. Le commun des mortels constatera que toutes les rues de cette �ville� sont �ventr�es et d�fectueuses. Boue en hiver, poussi�re, d�tritus et mauvaises odeurs en �t�, c�est le lot quotidien des A�t-Amranis. Certains habitants n�h�sitent plus � dire que la ville tombe en ruines. Ce n�est pas exag�r� puisque celles laiss�es par le s�isme de 2003 ternissent �solidement� le chef-lieu communal. L�image la plus parlante et la plus d�plorable est ce march� hideux install� � quelques dizaines de m�tres du si�ge communal. Fruits, l�gumes et sardines sont �coul�s au milieu de d�charges sauvages visibles � partir des fen�tres du si�ge communal. Les odeurs de l�gumes et sardines pourris sont insupportables. Sur la situation g�n�rale de leur commune, certains cadres que nous avions accost�s ces derniers jours estiment que l�intervention massive de l�Etat devient n�cessaire, voire urgente. De son c�t� le P/APC, Hadjout Rabah, �lu FLN, reconna�t l�existence d�insuffisances dans la commune qu�il dirige, mais refuse de dramatiser la situation. �Les probl�mes de notre commune sont pris en charge. Je l�ai dit � l�assembl�e avant votre arriv�e�, nous dira-t-il � l�issue d�une r�union, fort houleuse, du conseil communal. Rappelons que cette rencontre extraordinaire a �t� exig�e et obtenue par les opposants du P/APC. Pour revenir � l�aspect d�veloppement, pour l�ann�e en cours, la commune d�A�t- Amrane a b�n�fici�, assure M. Hadjout, d�un nombre d�op�rations plus important que les ann�es pr�c�dentes. Il pr�cise toutefois que cela reste tr�s largement en de�� des besoins de sa commune. Il ne manque pas d��num�rer les op�rations en question et les montants allou�s. Il ressort qu�un programme de 100 millions de dinars (10 milliards de centimes) destin�s aux am�nagement urbains est d�ores et d�j� lanc� par le choix des entreprises en charge de la r�alisation des travaux de r�fection des abords de cette �ville�. �70 millions sont r�serv�s au chef-lieu communal et 25 millions de dinars au village de Touzaline�, pr�cise M. Hadjout. Toujours en mati�re de grands projets pris en charge dans le cadre des programmes sectoriels de d�veloppement (PSD), l�Etat financera, selon notre h�te, pour 40 millions de dinars, la r�alisation d�une route reliant, au nord-est d�A�t-Amrane, la RN5 et le CW68. Cette nouvelle voie d�senclavera plusieurs villages. Au chapitre des programmes communaux de d�veloppement (PCD), 50 millions de dinars seront repartis pour la prise en charge exclusive des probl�mes des villages, notamment les points noirs dans le secteur de l�assainissement, la r�habilitation de deux chemins communaux qui int�ressent 6 villages, la construction d�une passerelle traversant la RN5. En mati�re de logement social, point de discorde entre la majorit� et l�opposition qui d�nonce l�exclusion, sans motif, de citoyens de la liste des attributaires ; 90 unit�s seront bient�t distribu�es, �la commission est en phase d��tude des dossiers des demandeurs�, assure le P/APC. Concernant notre question sur l��tat du march�, le P/APC ne d�ment pas. �Effectivement sa situation est d�plorable. C�est notre priorit�. Il sera r�alis� en trois phases. L�entreprise est choisie et les travaux seront incessamment lanc�s�, dira-t-il. Il est clair que pour combler le retard cumul� dans cette commune, la plus grande de la da�ra de Thenia � 32 villages pour une population d�passant les 24 000 �mes � l�apport massif de moyens financiers, s�il n�est pas pr�c�d� d�une remise en cause de la m�thode de gestion, jusqu�� pr�sent al�atoire, sera nul.