Une fois la nuit tomb�e, nul n�ose s�aventurer pour des balades le soir � la recherche d�un peu de fra�cheur et de d�tente. Avec un r�seau d�fectueux de l��clairage public, il serait imprudent de se laisser tenter par une promenade qui peut co�ter cher. L��t� a toujours pouss� les Oranais et les visiteurs de la ville vers des sorties le soir. Cette ann�e, ils �taient de moins en moins � s�attarder dehors le soir. Sauf pour ceux qui sont v�hicul�s et qui pr�f�rent prendre des glaces au niveau du front de mer et rentrer sans prolonger davantage la balade. A la tomb�e de la nuit, bon nombre de ruelles et d�art�res sont plong�es dans un noir total, ce qui provoque parfois des accidents du fait d�un mauvais �clairage de la chauss�e qui fausse la visibilit� chez le conducteur. De l�avis m�me des responsables de la voirie et de la circulation (DVC) de la commune d�Oran, les capacit�s actuelles ne permettent pas d�assurer le confort souhait� en mati�re d��clairage public. L�on nous pr�cise que le taux de v�tust� du r�seau est de 60%. Sur les 30 000 points lumineux dont dispose la wilaya d�Oran, seuls 40% sont d�un niveau d��clairage satisfaisant. D�ailleurs � ce sujet, lors d�une session de l�APW tenue en mars 2009, le wali d�Oran avait �voqu� avec regret cette d�fection de l��clairage public. �Nos interventions effectu�es pour r�tablir l��clairage dans certaines localit�s ont r�gl� le probl�me mais pas pour longtemps. La m�me panne se reproduit quelques heures apr�s� L�intervention des sp�cialistes que nous avons sollicit�s nous a permis de d�couvrir que le probl�me �tait plus s�rieux. Les pannes ne se situent pas uniquement au niveau des poteaux, mais elles sont dues � la surcharge que subissent les postes d�alimentation en �lectricit�.� Le wali avait annonc� qu�afin de mettre fin � ces pannes r�p�t�es, une enveloppe financi�re d�une valeur de 17 milliards de centimes avait �t� allou�e � cet effet pour parvenir � r�aliser environ une centaine de nouveaux postes �lectriques, dont 55 seront destin�s � la commune d�Oran, 28 � celle de Bir-El- Djir, ainsi que pour d�autres localit�s. Il avait �galement pr�cis� que �78 milliards de centimes ont �t� octroy�s afin de r�habiliter le r�seau d��clairage � Oran�. Des chiffres et des d�clarations qui ne procurent aucun �clairage pour le citoyen quant � la r�alit� v�cue, puisqu�� ce jour, des art�res principales comme celle de la rue Larbi- Ben- M�hidi ne fonctionne qu�avec quelques lampadaires qui tiennent encore le choc. Le constat est le m�me au niveau des quartiers populaires, comme Victor-Hugo, El-Hamri, Derb et Sidi-El-Houari, Petit- Lac, etc. Il en est de m�me � Gambetta, Yaghmouracen, El- Hassi, Les Amandiers, Plateau... Les rues de ces quartiers, pendant la nuit, se transforment en v�ritable coupe-gorge. L�inqui�tude des Oranais est loin d��galer celle des organisateurs du GNL16 pour qui l��clairage public est �galement un souci. Pour les Oranais, il ne s�agit pas uniquement d�une p�riode pr�cise, ou bien d�une saison, comme l��t�, mais d�un quotidien. Un quotidien qui sera bient�t nomm� mois de Ramadhan avec ses sorties nocturnes. Le citoyen ne constate toujours pas l��ventuel apport que devait apporter les fameux 55 postes �lectriques destin�s � la commune d�Oran et encore moins le r�sultat de la maintenance qui s�est vu octroy� 78 milliards de centimes. Un citoyen nous dira avec humour : �Eh bien ! durant le Ramadhan, il faudra se munir de torches et d�un b�ton ! Et savourer son th�, en attendant l��clairage !�