Le Br�sil peut �tre le premier pays d'Am�rique du Sud � se qualifier pour le Mondial-2010, s�il remporte le choc de la 15e journ�e des qualifications aujourd�hui en Argentine. Pour cela, il faut aussi que l�Equateur (5e) s�incline chez son voisin colombien et que l�Uruguay (6e) ne s�impose pas chez la lanterne rouge, le P�rou, d�j� �limin�. Pour l�h�te du leader br�silien, l�Argentine, l�enjeu est encore plus grand � quatre journ�es de la fin des qualifications. Les hommes de Diego Maradona n�occupent actuellement que la quatri�me et derni�re place directement qualificative pour la Coupe du monde, avec seulement deux longueurs d�avance sur l�Equateur et deux d�placements d�licats au Paraguay et en Uruguay lors des trois derni�res journ�es. Le cinqui�me de la poule devra disputer un barrage aller-retour contre le 4e de la zone Concacaf (Am�rique du Nord, centrale et Cara�bes), qui � l�heure actuelle est le Mexique. Le Chili (2e) et le Paraguay (3e) peuvent aussi se rapprocher consid�rablement de l�Afrique du Sud, s�ils s�imposent � domicile face � des adversaires de second rang, respectivement le Venezuela (8e) et la Bolivie (9e). Start (en heures Alg�riennes) Ce soir : A Lima (21h30) : P�rou - Uruguay A Medellin (21h30) : Colombie - Equateur A Asuncion (23h30) : Paraguay - Bolivie Dimanche : A Rosario (01h30) : Argentine- Br�sil A Santiago (02h30) : Chili- Venezuela Ndlr : Les quatre premiers qualifi�s pour la phase finale en Afrique du Sud, le cinqui�me en barrage aller-retour contre le quatri�me de la zone Concacaf.
Maradona-Dunga, l�autre match Le duel Maradona-Dunga, deux anciens champions du monde devenus s�lectionneurs, est l�une des nombreuses attractions d�Argentine-Br�sil, sommet des qualifications en Am�rique du Sud dimanche matin. Maradona : toujours des hauts et des bas Entre le 28 mars et le 2 avril, Maradona a rapidement pris la mesure de sa nouvelle fonction. En quelques jours, sa s�lection, encens�e apr�s un festival contre le Venezuela (4-0), a �t� accus�e de tous les maux apr�s l�humiliation (6-1) face � la Bolivie, premi�re d�faite du Pibe de Oro en tant que s�lectionneur en match officiel. Bienvenue sur un banc d�entra�neur ! �Diego, comme meneur et strat�ge est le plus grand responsable de ce tsunami�, avait �crit le quotidien sportif Ol�. Sur la pelouse bolivienne, l��quipe a laiss� �des trous noirs qui �taient des invitations au suicide �, avait rench�ri le journal. L��tat de gr�ce de ce survivant (dont le nom a longtemps rim� avec drogues et d�ch�ances) n�aura dur� que six mois avec la presse, moins indulgente que la plupart des Argentins � l��gard de l�idole nationale. D�s sa nomination en octobre 2008, apr�s l�excitation mondiale, des doutes moqueurs avaient affleur�. Les m�dias br�siliens, dubitatifs, command�rent des sondages, pour savoir si, avec lui, le jeu des Argentins pourrait s�am�liorer. Sur 1 445 personnes interrog�es, 971 (67,2%) ont r�pondu �non, car il ne suffit pas d��tre une idole et d�avoir quelques stars dans son effectif�. Mais les premiers r�sultats sur les terrains � victoires en amical en Ecosse (1- 0), puis en France (2-0), avant le d�marrage en fanfare contre le Venezuela en qualification du Mondial-2010 � avaient fait illusion. �Dieu existe� s�enthousiasmait le quotidien Ol�au lendemain de cette derni�re victoire. Pour le champion du monde 1986, l�heure de v�rit� est arriv�e face au Br�sil. Les Argentins n�occupent que la quatri�me place de la poule, la derni�re directement qualificative pour le Mondial sud-africain, avec seulement deux points d�avance sur l�Equateur (5e). Dunga : aboyeur et franc-parler L��chec impensable du Br�sil en quarts de finale au Mondial 2006 (avec � l��poque une constellation Kaka, Adriano, Ronaldinho, Ronaldo) avait conduit la f�d�ration auriverde � une nomination �lectrochoc en juillet 2006 : celle de Dunga � la t�te de l��quipe. Certes, il fut le capitaine de l��quipe du Br�sil championne du monde en 1994, mais n��tait jamais pass� pour un d�positaire du beau jeu, passant plus pour un aboyeur rugueux. A l��poque, l�ancien joueur n�avait plus de lien direct avec le football, �tant un commentateur occasionnel et businessman sp�cialiste des animations dans les entreprises. Il imposa son style d�entr�e sans prendre de gants : les poids lourds Cafu, Roberto Carlos, Emerson, Ronaldo furent �cart�s, les stars comme Kaka, Ronaldinho, Robinho, pri�es de rentrer dans le rang et de respecter les consignes � la lettre. Les critiques ne tard�rent �videmment pas. L�ancien champion du monde 1970 Tostao d�gaina ainsi : �Dunga croit que Ronaldinho a un style trop artistique, qu�il n�est pas un joueur d��quipe, ce qui n�est pas vrai. Dunga a une vision trop rustique.� Mais les r�sultats arriv�rent finalement, avec en 2007, une Copa America gagn�e sans les vedettes, en balayant en finale l�Argentine (3-0) pourtant pr�sente avec toutes ses stars �europ�ennes�. Son discours n�a pas chang�. �Il y a les joueurs qui sont en premi�re page, et ceux qui sont sur le terrain�, a-t-il lanc� ainsi lors de la Coupe des conf�d�rations, remport�e en Afrique du Sud cet �t�. Dunga peut savourer : une victoire, conjugu�e � d�autres r�sultats dimanche matin, pourrait faire du Br�sil le premier qualifi� sud-am�ricain pour le Mondial-2010.