La rentr�e sociale s�annonce sous le signe de la contestation. Les syndicats autonomes vont perturber la tr�ve sociale scell�e avec la Centrale syndicale. D�cid�s � faire aboutir leurs revendications, les syndicats de l��ducation et ceux du secteur de la sant� annoncent des mouvements de protestation de nature � perturber la rentr�e sociale. Les pouvoirs publics, qui tablaient sur un mouvement syndical pacifi�, auront � faire face � des syndicats autonomes qui ont r�sist� aux tentatives de torpillage. Nawal Im�s- Alger (Le Soir) - La cr�ation de syndicats proches des tutelles n�a pas entam� la volont� des syndicalistes. Le recours syst�matique et abusif � la justice pour casser les gr�ves est devenu l�ultime alternative des minist�res de tutelle qui pr�f�rent �dialoguer� � coups de convocations devant les tribunaux. Des professeurs en m�decine et des enseignants qui revendiquent une meilleure situation socioprofessionnelle se retrouvent devant des magistrats qui, sans surprise, d�clarent la gr�ve ill�gale et ordonnent son arr�t. Un stratag�me auquel sont habitu�s les syndicats autonomes qui affinent leur strat�gie. Le Syndicat national des praticiens de la sant� publique (SNPSP), le Conseil des lyc�es d�Alger (CLA) et l�Union nationale du personnel de l�enseignement et de la formation (Unpef) ont donn� le ton. D�autres syndicats pourraient rejoindre la contestation. SNPSP : rendez-vous avec la protestation en octobre Son pr�sident a annonc� la couleur en juillet dernier. Le Dr Merabet explique, en effet, que le statut quo dans lequel se compla�t le minist�re de la Sant� est � l�origine de la d�cision de renouer avec la protesta. Le secteur de la sant� va �tre, une fois de plus, paralys� d�s le mois d�octobre. Les praticiens de la sant� publique continuent de se battre pour la promulgation du statut particulier promis en juillet 2008. Force est de constater que les pouvoirs publics n�ont pas tenu leur promesse. Le texte, qui a fait l�objet de discussions entre le minist�re de l�Education et le syndicat autonome des praticiens de la sant�, tarde � �tre promulgu�. Les syndicalistes estiment qu�il est l�otage des positions incompr�hensibles du minist�re de la Sant�. Pourtant le syndicat est arriv� � un minimum de consensus pour que la copie qui doit �tre envoy�e � la Fonction publique corresponde aux attentes des m�decins de la sant� publique. C��tait peine perdue puisque le ministre n�a pas jug� utile de d�fendre les positions du syndicat, notamment pour la classification des m�decins, des dentistes et des pharmaciens. Le m�me sort est r�serv� au r�gime indemnitaire. CLA : une rentr�e sans professeurs Le Conseil des lyc�es d�Alger (CLA) a opt� pour une action spectaculaire. En d�cidant d�une journ�e de d�brayage le jour m�me de la rentr�e, c�est un signal fort qu�il lance en direction du minist�re de l�Education. L�impact psychologique d�une rentr�e spectaculaire a visiblement motiv� le choix de la date. Le CLA revendique la promulgation du r�gime indemnitaire, la r�vision du statut particulier de l�enseignant et la retraite apr�s 25 ans de service et la revalorisation du point indiciaire � 65 DA, alors qu�il est actuellement �valu� � 45 DA. Une plate-forme de revendications que le syndicat d�fend depuis des ann�es pour, disent ses responsables, mettre fin � la pr�carit� qui caract�rise le m�tier d�enseignant. Le boycott de la rentr�e s�annonce comme les pr�mices d�une protestation qui risque de marquer toute l�ann�e scolaire. Le r�am�nagement du weekend, la r�partition des horaires, la surcharge des classes sont autant de probl�mes r�currents qui telle une bombe � retardement menace le bon d�roulement de l�ann�e scolaire. Unpef : une premi�re action � Tizi-Ouzou C�est � partir de la wilaya de Tizi-Ouzou que l�Unpef donne le ton. Le bureau local a, en effet, appel� les enseignants � boycotter la rentr�e des classes. Dans la d�claration qu�il a adress�e aux enseignants de la wilaya, le bureau local d�nonce �la situation chaotique dans laquelle se trouve le secteur de l��ducation � Tizi- Ouzou. Non seulement les anciennes situations demeurent pendantes, mais d�autres viennent s�y ajouter � cause du laisser-aller qui pr�vaut au service du personnel et du service paie�.