Quelle tristesse ! Tout le monde sait qu�au boulevard du Volontariat, au march� des fruits et l�gumes, c�est un endroit de non-droit. Dans la cit� Bencheghib, sur les hauteurs de la ville de Guelma, des quartiers entiers sont gangren�s par l�informel et il arrive m�me que des contrebandiers fassent la loi. Qui aurait pu penser qu�un jour notre soci�t� tomberait aussi bas et assisterait sans opposer la moindre r�sistance � la hogra, l�agression � l�arme blanche et m�me au crime ? Les clients sont quotidiennement insult�s, voire agress�s par les ma�tres des lieux (commer�ants), tout se vend et tout s�ach�te, au vu et au su de tous. Ce n�est pas faire dans la morale que de dire qu�une soci�t� sans rep�res et surtout sans �chelle de valeurs ne peut aller loin. Bien �videmment, lorsque des repris de justice, des criminels notoires deviennent des commer�ants trouvent de la compassion et de la compr�hension m�me aupr�s des �lus locaux de l�APC de Guelma-ville, il n�y a d�s lors plus � s��tonner de voir le march� du boulevard du Volontariat se transformer en jungle et la violence devenir un mode de r�gulation sociale. �Nous ne pouvons plus continuer � acheter nos fruits et l�gumes sous la menace constante de certains commer�ants (bandits et repris de justice), qui �talent leur marchandise � m�me le sol�, affirment des citoyens que nous avons rencontr�s sur place. La tristesse et la r�signation se lisaient sur le visage de certaines femmes que nous avons pu approcher. Au-del� de ce tableau peu reluisant, les commer�ants et les clients des deux sexes se livrent quotidiennement � des bras de fer o� tous les coups sont permis, et ce, devant le silence total des �lus locaux et de la police. Salet�, d�gradation des lieux, marchandise de mauvaise qualit�, absence de s�curit� sont le lot quotidien des clients de ce march� des fruits et l�gumes du boulevard du Volontariat. Les citoyens que nous avons rencontr�s sur les lieux ont tous d�nonc� le climat de terreur qui r�gne dans ce march� de fruits et l�gumes, avec les agressions quotidiennement, au vu et au su de tout le monde, sans que cela fasse bouger les autorit�s locales comp�tentes.