Un cumul de 80 mm d�eau de pluie, enregistr� ces deux derni�res journ�es, a suffi pour d�loger des centaines de familles � travers la ville de Constantine et ses banlieues. Les inondations ont bloqu� les routes et autres art�res de la ville o� les chantiers � la tra�ne, des projets d�am�lioration urbaine surtout, ont accentu� le sentiment de frustration et d�amertume des habitants. Heureusement pour ces derniers que le retour au beau temps est annonc� d�s aujourd�hui. Certains riverains ont m�me recouru � des actes de violence, comme ceux du bidonville Cha�bani, des gourbis jouxtant le quartier de Daksi et abritant pr�s de 250 familles, en coupant la route menant vers les quartiers du nord-est de la ville pour crier leur mis�re. Ces familles qui ont fui leurs �abris� en cette nuit de jeudi � vendredi, pour �chapper aux inondations dues, entre autres, aux rejets d�eaux us�es apr�s l��clatement des conduites traversant ledit bidonville, ne savaient plus � quel saint se vouer. Une nuit pass�e sous les pluies diluviennes o� les sapeurspompiers ont �t� plut�t d�bord�s. Les alertes fusaient de partout et les agents de la Protection civile mobilis�s exceptionnellement durant ce week-end n�ont pu r�pondre � toutes les sollicitations en m�me temps. Trois postes avanc�s ont �t� ainsi �rig�s par les sapeurs-pompiers au niveau de la zone industrielle de Palma et des quartiers de Boumerzoug et celui baptis� Bessif o� les eaux en furie ont inond� les habitations jouxtant les affluents du Rummel. D�s les premi�res heures de la journ�e d�hier, les habitants du bidonville Cha�bani ont, en effet, barr� la route desservant la cit� El-Mouna, une cit� �hupp�e� situ�e � proximit� des quartiers de Benchicou, outre �galement la sortie de Daksi. Une mouvement de protestation que m�me la venue des forces de l�ordre n�a pu emp�ch�, jusqu�� la mi-journ�e. Les manifestants ont fini par se fier aux promesses d�un repr�sentant de la collectivit�, jurant cependant de revenir � la charge si rien n��tait entrepris dans les plus brefs d�lais, surtout que l�av�nement de l�hiver compliquera davantage leur conditions de vie . Certains ont d� creuser des br�ches dans le mur de l��cole primaire Ma�lem-Salah pour pouvoir �chapper aux crues, venues � bout de tous leurs meubles. Les locataires de la vielle ville n�ont pas �chapp�, eux aussi, � ces inondations qui ont cr�� une situation des plus sinistres � tous ceux habitant les rives du Rummel et autres affluents de ce grand oued comme � Boumerzoug ou dans les communes de Hama- Bouziane et Didouche- Mourad. L��l�vation du niveau d�eau de l�oued Skhoune a oblig� trois familles (12 personnes) � abandonner leurs b�tisses �rig�es sur les berges. Idem pour des nomades, 36 personnes poss�dant 60 t�tes de b�tail, install�s sur la rive de l�oued Smendou, qui ont �t� �vacu�s par les sapeurs-pompiers et recas�s provisoirement dans un garage appartenant � une coop�rative agricole. Les citadins n�ont pas �t� en reste puisque les locataires des cit�s Fad�la-Sa�dane et du 20-Ao�t ont souffert le martyre en raison des chantiers de r�novation des trottoirs. Au niveau du quartier Hra�cha- Ammar, � A�n-Smara, o� les services de la wilaya ont engag� une op�ration d�am�lioration urbaine mais pour laquelle le wali a r�sili� le contrat avec l�entreprise r�alisatrice, les habitants se sont retrouv�s dans un bourbier indescriptible, affectant jusque les acc�s des immeubles. Le projet, lanc� � coup de milliards et qui tra�ne depuis plus d�une ann�e, est � l�arr�t parce que la wilaya n'a pas encore recoduit le march� avec une autre entreprise. Enfin, les acc�s de la gare routi�re Est ont �t� ferm�s et les voyageurs contraints � sortir des quais pour pouvoir monter dans les bus. Les inondations ont noy� partiellement cette gare.