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KARIM TABOU AU SOIR D�ALG�RIE :
�La d�pression politique et sociale s�accentue�
Publié dans Le Soir d'Algérie le 27 - 09 - 2009

Premier secr�taire national du FFS depuis le quatri�me congr�s, M. Karim Tabou �voque dans cet entretien les questions politiques et �conomiques du pays. Le p�le d�mocratique, l�initiative � trois, les s�natoriales, la LFC�, autant de sujets d�battus.
Entretien r�alis� par Abder Bettache
Le Soir d�Alg�rie : En tant que force d�opposition, vous tardez � faire votre entr�e sur la sc�ne politique. Peut-on en conna�tre les raisons ?
Karim Tabou : Depuis la r�intronisation de Bouteflika, le pays vit une p�riode de repli et de r�gression politiques. Les menaces et les atteintes envers le pluralisme et les libert�s se pr�cisent. La d�pression politique et sociale de la population s�accentue, elle qui a v�cu le dernier scrutin pr�sidentiel comme un coup d�assommoir. La multiplication des cas de suicide, la mont�e en puissance de la violence dans les quartiers, sur les routes et dans les stades atteste de l�ambiance de col�re et de violence qui r�gne. L�opposition est toujours dans son r�le, elle est en phase de r�flexion et d�adaptation au contexte extr�mement difficile et contraignant qui lui est impos� apr�s ce d�but du 3e mandat de Bouteflika.
Concr�tement, quelle lecture fait le FFS de la situation politique du pays ?
Le pouvoir manque totalement de volont�, d�initiative et d�imagination pour r�pondre aux d�fis �conomiques et financiers et aux contestations sociales de plus en plus nombreuses qui secouent le pays. Il refuse de g�rer pacifiquement les conflits. Il refuse toute m�diation moderne. Il ne veut ni d�une soci�t� politique, ni d�une soci�t� civile. Pis encore, il n�h�site pas � r�primer la population avec une grande sauvagerie. Vous pouvez remarquer par vous-m�me dans les investigations que vous faites en tant que journaliste, qu�il y a beaucoup d�Alg�riennes et d�Alg�riens � avoir le sentiment qu�ils n�ont pas leur place et qu�ils n�ont plus d�avenir dans le pays. La harga n�est que la face �merg�e de l�iceberg de la col�re, du d�sespoir, du ras-le-bol et de la contestation. La politique du pouvoir actuel est une politique de hasard, elle compromet l�avenir pays.
L�actualit� nationale est �galement domin�e par un d�bat contradictoire sur la chose �conomique � travers la loi de finances compl�mentaire. Votre commentaire ?
Quel d�bat ? Entre qui et qui ? Il y aurait certainement beaucoup de choses � dire sur la loi de finances compl�mentaire, tant au niveau des proc�dures institutionnelles suivies qu�au regard de la question de la coh�rence de la politique �conomique, commerciale et financi�re du pouvoir. Il y a eu une focalisation sur la suppression du cr�dit � la consommation, alors que l�essentiel se trouve ailleurs. Vous rendez-vous compte que depuis des ann�es, le pays fonctionne avec deux lois de finances : une loi de finances et une loi de finances compl�mentaire. Dans d�autres pays, il n�y a de loi de finances compl�mentaire que dans des contextes particuliers, d�urgence absolue ou de catastrophes naturelles. Des situations n�cessitant la mobilisation de moyens compl�mentaires. Chez nous, non seulement elle est �labor�e pour combler les bricolages du gouvernement, mais elle peut m�me amender la loi initiale, comme ce fut le cas avec la loi de finances pour 2009. Pour revenir votre question, la suppression du cr�dit � la consommation est sans doute regrettable et sera probablement mal v�cue par les m�nages qui pouvaient y avoir acc�s. Il aurait peut-�tre �t� int�ressant de se pencher plus attentivement sur le train de vie de l�Etat, les d�penses somptueuses et les politiques de l�emploi. Si l�Etat est dans le besoin de faire des �conomies, qui doit les faire et o� les faire ? Pourquoi ce sont toujours les m�mes, c�est-�-dire les plus faibles, qui doivent payer les cons�quences des errements �conomiques et financiers de nos gouvernants ? Comment se fait-il que ce sont toujours les m�mes, c�est-�-dire les plus faibles qui, hier, subissaient les ponctions de salaires, les vignettes automobiles, les licenciements et les d�parts forc�s, qui se voient aujourd�hui frapp�s par la r�gression de leurs droits �conomiques et sociaux, quand ils ne sont pas d�j� ch�meurs, sans domicile et sans revenus ? De l�avis m�me des experts, de tels revirements nuisent � l��conomie, � la r�putation du pays et � sa cr�dibilit� aupr�s des partenaires. Force est de constater que l�incomp�tence le dispute � l�irresponsabilit�.
La question de la construction du p�le d�mocratique a �t� fortement �voqu�e par le FFS. Depuis, rien de concret. L�id�e est-elle tomb�e en d�su�tude ?
Les Alg�riens sont dans l�attente d�une alternative politique de changement. Aujourd�hui, l��lite nationale est mise en demeure d�engager une r�flexion profonde et s�rieuse pour construire cette alternative d�mocratique. Le peuple alg�rien est pr�t � se mettre en mouvement d�s lors que des actes concrets sont accomplis dans cette direction. Les Alg�riens veulent et peuvent faire le changement. Il incombe � l��lite non compromise avec le r�gime de trouver les modes d�organisation et d�action qui permettent un regroupement des forces du changement.
Mais rien de concret n�a �t� r�alis�
La construction d�une alternative politique de changement doit se faire sur une �thique de d�bat et d�actes politiques. De notre point de vue, l��thique politique doit �tre constante, s�inscrire dans la dur�e. Nous ne voulons pas d�une �thique provisoire qui varie au gr� des int�r�ts personnels ou des tentations de pouvoir. Le devoir de p�dagogie, de v�rit�, de lucidit� et le devoir de rendre des comptes fondent cette �thique. Il ne s�agit pas d�additionner des sigles ou d�organiser un carnaval pr�tendument pluraliste de l�opposition. Nous avons l�espoir, au FFS, de partager ce chemin avec les personnalit�s politiques dont l�engagement en faveur de la paix et de la d�mocratie ne souffrent aucun doute. Notre position reste la m�me, OUI aux alliances avec les personnalit�s et les forces politiques autonomes, NON aux alliances avec les imposteurs, les gal�riens et les for�ats du pouvoir. Nous esp�rons faire un chemin avec de vrais d�mocrates ; nous nous donnerons le temps qu�il faut et nous esp�rons tracer la route avec des militants cons�quents et non courir derri�re des fant�mes ?
Vous ne craignez pas qu�un �ventuel �chec de cette d�marche puisse �tre endoss� au FFS ?
Le vrai �chec serait que le FFS, demain, se reproche des combats qu�il n�aurait pas men�s. Vous constaterez que nous r�sistons toujours et nous nous battons toujours. Le FFS ne pose pas de conditions pr�alables, il propose un contrat d�mocratique � ses partenaires. Le FFS essaye de clarifier les enjeux, il croit fermement qu�il est important pour notre pays comme pour notre parti d�adopter des strat�gies nouvelles et novatrices pour faire barrage aux forces r�trogrades, r�visionnistes et violentes.
Si le pr�sident Bouteflika venait � engager des consultations avec la classe politique, seriez �vous de la partie ?
Le FFS est un parti d�opposition qui milite pour le changement et la d�mocratie. Il reste ouvert � tout cadre de dialogue ou de concertation qui permette d�avancer r�ellement vers la d�mocratie, la paix et la construction d�un Etat de droit. De m�me, le FFS refuse les man�uvres, les simulacres et les arrangements de coulisses. Que ce soit avec Bouteflika ou avec d�autres acteurs politiques, la position du parti reste constante.
Des rumeurs insistantes font �tat d�un probable d�part de Ouyahia et ses principaux ministres. Votre commentaire ?
Le pays est en panne de projet, l�Etat est absent et la population est livr�e � elle-m�me. Voila le r�sultat le plus probant de 10 ann�es de gestion de Bouteflika. A tout moment, Ouyahia peut faire les frais de cette situation. Les m�urs politiques du r�gime sont maintenant bien connues. Que reste-til au chef de l�Etat si ce n�est de multiplier les man�uvres tactiques et les valses de walis, de chefs de da�ra, d�ambassadeurs� Que Ouyahia reste o� parte, les jeux de pouvoir continuent de se d�rouler dans l�opacit� et la rumeur tient lieu de communication politique.
Beaucoup a �t� dit sur l�initiative � trois (A�t Ahmed - Mehri - Hamrouche). Mais � ce jour, rien de concret n�a �t� enregistr� ? Peut-on savoir pourquoi ?
L�appel � initiatives lanc� par les trois personnalit�s a eu un �cho positif, notamment au sein de l�opinion publique, de l��lite non compromise avec le pouvoir, du mouvement associatif et des militants qui militent pour le changement. A mon sens, cet appel � initiatives a �t� fait � un moment pr�cis de la situation du pays, et � aucun moment le souci de soi ou les perspectives �lectoralistes n�ont guid� la d�cision de faire cet appel. M�me si aucune action commune n�a �t� faite, une convergence objective peut �tre constat�e � l�examen des activit�s et des prises de positions de ces trois personnalit�s. En tous cas, cet appel aura au moins contribu� � maintenir l�espoir chez la population et confort� toutes celles et tous ceux qui refusent de capituler devant la farce et devant la force.
Les s�natoriales se d�rouleront dans trois mois. Seriez-vous de la partie ?
Les instances du parti en d�cideront le moment opportun. En tout cas, le jeu institutionnel actuel est inefficient et n�est d�aucun apport positif aux conditions de vie des citoyens. Ce qui int�resse le FFS aujourd�hui, c�est d��uvrer � am�liorer le cadre de vie des citoyens. C�est le souci constant de nos �lus locaux dans les APC et les APW.
Justement, que pensez-vous de l�avant-projet de loi sur la commune ?
Dans le sillage de la loi de l��tat d�urgence, l�avant-projet de loi relative � la commune tel que pr�par� par les services du minist�re de l�Int�rieur vise � r�tr�cir davantage le champ social et politique. C�est une loi qui vise � �largir le contr�le de la soci�t� au niveau local. Il est illusoire de penser qu�un pouvoir qui refuse l�autonomie et l�autod�termination individuelles puisse promouvoir l�autonomie collective.
Le cas �ch�ant, quelles seraient vos propositions ?
Les municipalit�s sont les institutions les plus proches de la population. Elles sont quotidiennement confront�es aux probl�mes concrets et quotidiens des citoyens mais ne disposent pas d�allocations budg�taires suffisantes et en temps opportun pour pouvoir apporter des solutions durables. Le gouvernement parle de d�centralisation, mais dans la pratique, il transf�re aux communes la responsabilit� de satisfaire les besoins des populations sans accorder les moyens n�cessaires pour exercer cette responsabilit�. C�est dans ce cadre que le FFS revendique une d�centralisation effective qui doit se traduire notamment par un nouveau code communal qui accorde une autonomie administrative r�elle et effective � la municipalit�, avec une description d�taill�e des actes de gestion qui n�ont pas � d�pendre du bon vouloir d�un �pr�fetflic �, par une r�forme du syst�me des imp�ts avec une fiscalit� locale restituant � la municipalit� une part plus �lev�e des imp�ts collect�s, mettant en �uvre une p�r�quation plus �quitable entre les communes riches et les communes pauvres et visant � r�aliser une v�ritable autonomie financi�re des municipalit�s dans le pays, par un transfert des ressources et des comp�tences visant � optimiser les r�sultats gr�ce � une meilleure compl�mentarit� entre les strat�gies et les actions entreprises au niveau local, par une autonomie administrative et financi�re des municipalit�s permettant d�acc�l�rer le processus de d�cision et la concr�tisation rapide de ces objectifs, par une coop�ration municipale internationale.
Le 29 septembre prochain, le FFS comm�morera le 46e anniversaire de sa cr�ation. A�t Ahmed sera-il pr�sent en Alg�rie pour marquer l��v�nement ?
Comme de tradition, le FFS comm�morera son 46e anniversaire dans la dignit� et la fid�lit� � ses engagements primordiaux. Malheureusement, M. A�t Ahmed ne pourra �tre pr�sent en Alg�rie pour cette comm�moration.
A. B.


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