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KARIM TABOU À L'UNIVERSITE D'ETE DU FFS À SOUK EL-THENINE :«Les architectes de la dictature sont préoccupés par le partage des richesses et du pouvoir»
Le Front des forces socialistes organise, depuis mardi dernier, un camp politique dans la ville balnéaire de Souk-El-Thenine. 320 jeunes militants, représentant une quinzaine de wilayas, ont pris part à l'ouverture des travaux de cette rencontre politique Ali-Mecili d'été par le premier secrétaire national du FFS, en présence de Mameri Boudersa, expert en économie, et Djamil Chahine, militant palestinien des droits de l'homme. Le camp politique en question, organisé annuellement par le FFS qui s'étalera jusqu'au 29 août courant, constituera pour les jeunes militants du parti d'Aït Ahmed «un espace de formation, d'échange d'idées, de valeurs et d'expériences dans un esprit de liberté, de pluralisme et de tolérance», indiquent les responsables du plus vieux parti d'opposition. Intervenant à l'ouverture des travaux de la rencontre, Karim Tabou, premier secrétaire national du FFS, a mis l'accent sur le contexte politique difficile dans lequel se tient l'université d'été des jeunes de son parti. Un contexte politique, selon le responsable national du FFS, marqué par des attentats sanglants, des grèves de la faim, des révoltes populaires et la misère sociale qui sont des faits quotidiens, tandis que «les architectes de la dictature sont préoccupés par le partage des richesses et des pouvoirs», dénonce-t-il. Dressant un sévère réquisitoire sur la situation politique, économique et sociale du pays, Karim Tabou estime que «l'extrême pauvreté qui ronge la société et la piège dans un cercle vicieux d'exclusion, de violence et de répression peut servir de terreau aux aventuriers de tous bords et charlatans politiques ». Dans la foulée, le premier secrétaire national du FFS soulignera la nécessité de l'engagement de tous les citoyens dans le combat pour la défense des droits de l'homme et de la démocratie dans le pays. «Au lieu d'un sursaut salvateur en faveur de la démocratie, le pays s'enfonce dans l'impasse et le statu quo. Les derniers attentats viennent démentir les informations officielles de réconciliation nationale réussie. C'est parce que demain risque d'être plus difficile qu'aujourd'hui, qu'il faut nous organiser et nous retrouver pour assumer notre rôle politique, être les acteurs et non des sujets ou des jouets de l'histoire», martèle avec force le responsable national du FFS. Poursuivant son réquisitoire, Karim Tabou enfoncera un peu plus le clou avec ceux qui glorifient les «vertus» d'une réconciliation réussie et d'une paix retrouvée dans le pays. «La paix est encore loin et la démocratie promise n'est toujours pas là», tonne Karim Tabou. «La liberté de conscience et la liberté d'expression sont bafouées par la violence et l'intolérance. La colère est toujours là, elle fauche des vies humaines au quotidien, elle accroît le sous-développement et nous rend plus vulnérables aux crises encore plus difficiles qui peuvent surgir à l'avenir», dénonce Karim Tabou dans son intervention. Le premier responsable national du FFS notera enfin qu'il est impératif de stopper l'érosion des principes et des valeurs, qui ont fait la fierté de notre histoire, en agissant intelligemment par la construction d'un large mouvement de contestation pacifique national et de conscience politique, capable de redonner espoir à la population. Par ailleurs, Hamid Ferhat, président de l'APW de Béjaïa et militant du parti d'Aït Ahmed qui était présent à cette rencontre d'été des jeunes du FFS, n'a pas manqué, pour sa part, lors d'une prise de parole, de fustiger le pouvoir. «La corruption et la mauvaise gestion, le bradage des entreprises, l'exclusion du peuple pour la répartition des richesses exposent le pays à des lendemains incertains», selon le premier responsable de l'institution élue de la wilaya. A. Kersani