Veill�e d�armes hier chez les syndicats autonomes du secteur de l��ducation. R�unis sous l��gide de l�Intersyndicale, ils ont battu le rappel des troupes pour une mobilisation maximum. Objectif : paralyser le secteur en cette Journ�e internationale de l�enseignant. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Encourag� par l�absence de toute tentative d�ouverture du dialogue, le Conseil des lyc�es d�Alg�rie (CLA), le Conseil national des professeurs de l�enseignement secondaire et technique (Cnapest), le Syndicat autonome des travailleurs de l'�ducation et de la formation (Satef), le Cnes, le Syndicat national autonome du personnel de l�administration publique (Snapap, �ducation), rejoints par l�Union nationale du personnel de l�enseignement et de la formation (Unpef), sont plus que jamais d�cid�s � mener � bien leur action de protestation. Un travail de proximit� a �t� entam� dans les wilayas pour sensibiliser les enseignants et faire de cette d�monstration de force une r�ussite. Une action qui intervient apr�s le d�brayage d�une journ�e organis�e le jour m�me de la rentr�e. En choisissant des dates symboliques comme la rentr�es des classes ou la Journ�e de l�enseignant, les syndicats autonomes veulent non seulement d�montrer leur capacit� � mobiliser mais surtout frapper les esprits et tenter de forcer la main � la tutelle qui s�est engag�e dans un dialogue de sourds. Le d�partement de Benbouzid, qui dit ne pas vouloir dialoguer sous la menace des gr�ves, semble avoir oubli� les vertus de ce dialogue m�me lors des courtes tr�ves. Pourtant ce ne sont pas les appels � l�ouverture des n�gociations qui ont fait d�faut. Les syndicats autonomes r�clament depuis plusieurs ann�es le statut de partenaire social. Un statut qui ne leur est pas reconnu. A quoi sert-il d��tre d�ment agr�� si au moment des n�gociations qui engagent l�avenir des travailleurs, les syndicats repr�sentatifs sont mis � l��cart. Cette probl�matique est au c�ur m�me du combat des syndicats autonomes. C�est parce qu�ils continuent d��tre consid�r�s comme des agitateurs qu�ils sont marginalis�s, voire diabolis�s. Certains n�ont-ils pas os� les accuser d�accointances avec la fameuse main de l��tranger ? Des accusations qui rel�guent au second plan le probl�me de fond : celui des libert�s syndicales. On ne peut se targuer de respecter les libert�s syndicales lorsqu�on traduit les syndicalistes devant la justice, lorsque les manifestations sont violemment r�prim�es par la justice et lorsque les intimidations deviennent monnaie courante. Mais que r�clament les syndicats de l��ducation ? La satisfaction d�une plate-forme vieille de plusieurs ann�es. Ils revendiquent la promulgation du r�gime indemnitaire, la r�vision du statut particulier de l�enseignant, la retraite apr�s 25 ans de service, la revalorisation du point indiciaire, une �cole publique de qualit� et la fin du syst�me de contractualisation, et l�abrogation de l�article 87 bis concernant le calcul du Snmg. Que r�pond la tutelle ? Elle impose un faux d�bat sur la couleur du tablier et cr�e une pol�mique sur l�am�nagement du week-end. Pendant ce temps, les classes sont surcharg�es, le volume horaire est jug� �reintant pour les �l�ves et les enseignants. Des probl�mes r�currents qui pousseront certainement les syndicats � renouer r�guli�rement avec la protesta.