Mon passage � la Sonatrach m�a permis de faire un diagnostic commun de la faillite de nos entreprises. Il montre le manque d�int�r�t accord� par nos dirigeants aux ressources humaines. A mon humble avis, c�est pour ce peu de cr�dit que tant d�entreprises ont d�pos� leur bilan et mis la cl� sous le paillasson. A la n�gligence de leur importance, on ajoute l�absence de formation sp�cifique dans la plupart des cas des cadres en charge de ce d�partement strat�gique qui continuent � le g�rer comme un �bureau d��tat civil� o� sont d�livr�s des attestations et autre paperasse. Car les plus importants volets d�une politique de l�entreprise, l�orientation et la gestion des carri�res du personnel, sont renvoy�s aux calendes grecques. On peut dire sans crainte de se tromper qu�elle est la cause de l�exsangue de nos entreprises de ses cadres comp�tents. A travers le monde, les ressources humaines sont la cl� de toute r�ussite ou prouesse d�une entreprise. Une gestion rationnelle de nos entreprises r�pondant � l�adage �de l�homme qu�il faut � la place qu�il faut� g�n�rerait une motivation de nos comp�tences nationales pour s�y s�dentariser et leur �viter ainsi l�exode vers les compagnies �trang�res o� les salaires all�chants et des carri�res professionnelles les attendent Les meilleurs dirigeants des entreprises �trang�res l�avaient compris depuis en investissant dans ce cr�neau qui est le management et la formation. Donc la mise � niveau de nos entreprises ne n�cessite pas un budget sp�cial comme voudraient le faire croire certains, mais elle se situe par contre dans une gestion cons�quente. En ayant cette opportunit� de partenariat, la Sonatrach doit s�inspirer de l�exp�rience de ces compagnies �trang�res, � l�instar de TOTAL et BP, pour ne citer que ces deux g�ants dont l�exploitation des champs de gaz et des huiles d�In-Amenas sont les exemples les plus �difiants de leur rentabilit�. Leur cl� de r�ussite est � chercher dans la bonne prise en charge des carri�res et la fructification du capital exp�rience de leur personnel en organisant des rotations � travers les champs, platesformes auxquelles tout agent est soumis dans une p�riode qui ne saurait d�passer trois ou cinq ann�es, selon l�importance du poste. Ce mouvement continuel est beaucoup plus enrichissant en mati�re d��change d�exp�riences entre les diff�rentes entit�s qu�un moyen d��viter ainsi la routine au travailleur. Le recrutement se fait sur la base des comp�tences o� le dipl�me n�ouvrerait pas directement le droit si son possesseur ne d�montre pas les capacit�s requises justifiant son niveau professionnel. D�autre part, � la Sonatrach, le dipl�me ou le piston m�neraient directement au poste de responsabilit�, m�me si le postulant ne poss�de aucune qualification comme c�est toujours le cas. C�est ce mode op�ratoire en vigueur � nos jours qui a pouss� les plus exp�riment�s des n�tres � faire les beaux jours des soci�t�s �trang�res. Avec son mod�le de gestion actuel des plus archa�que, la Sonatrach condamne son personnel � moisir m�me sur les lieux de travail et cela jusqu�� la retraite, s�il ne tr�passe pas de lassitude. Il est temps � la Sonatrach de se mettre au diapason des multinationales afin de se pr�munir de la concurrence d�loyale en mati�re de recrutement en accordant plus d�int�r�t � ses ressources humaines nationales : richesses in�puisables pour lesquelles notre pays a consacr� des milliards.