Le pr�sident de l�Assembl�e populaire communale s�questr� dans son bureau, la RN-68 (les Issers/Kadiria par Chabet-El-Ameur et Tizi Ghenif) bloqu�e, les �tablissements scolaires et la poste ferm�s. Le ras-le-bol des citoyens de Chabet-El-Ameur est, pour la �ni�me fois, transf�r� dans la rue. C�est donc l��meute d�cid�ment r�currente dans cette municipalit�. Les villageois de Matoussa, localit� situ�e � environ 5 kilom�tres du chef-lieu communal, enferment depuis 8 heures du matin de ce lundi leur P/APC, M. Kezadri Loun�s. L�institution de l�Etat est donc totalement paralys�e. Le premier magistrat communal, maintenu clo�tr� dans son bureau depuis 30 heures que nous avons joint par t�l�phone nous affirmait qu�il ne subissait aucune violence. �Pour l�heure, �a se d�roule dans le calme�, nous dira-t-il. C�est lui-m�me qui par ailleurs nous a confirm� la principale exigence des manifestants : son d�part. D�apr�s lui les revendications de ses administr�s en col�re ne sont pas tr�s claires. Il n�a pas rat� l�occasion pour d�signer selon lui le meneur de ces actions. Il d�signe le coordinateur local du RND qui veut, � en croire notre vis-�-vis, changer de camp politique. A noter que le P/APC est �lu sur la liste du m�me parti. Ce mardi les insurg�s ont en outre ferm� la route nationale 68. De plus, selon un syndicaliste de la localit�, la poste, le lyc�e, les CEM et quelques �coles primaires de la commune observent une gr�ve de solidarit� avec les insurg�s. L�insuffisance du transport scolaire, l��tat des routes, la p�nurie de l�eau potable en particulier mais surtout le marasme social v�cu depuis des lustres dans cette agglom�ration sont les motifs qui f�chent les Chabetois. Aux difficult�s quotidiennes qui leur empoisonnent la vie s�ajoutent ce que quelques citoyens que nous avons rencontr�s rel�vent contre leur P/APC, sp�cialement sa conduite malvenue � l�endroit de la population et son snobisme envers ses administr�s. Faut-il rappeler qu�il ne se passe pas un trimestre sans que le si�ge de la commune de Chabet-El-Ameur ne soit pris d�assaut et ferm� par les citoyens de l�un des nombreux villages de cette commune. Et la liste des revendications reste invariable. Hier � la mi-journ�e, le cabinet du wali se proposait, selon ce que nous a d�clar� le P/APC en otage, d�envoyer une d�l�gation pour n�gocier. Les manifestants ont oppos� un niet cat�gorique � cette offre. Eux qui ont vu tant de d�l�gations d�filer dans leur commune exigent la pr�sence du wali en personne. A l�heure o� nous mettons sous presse la situation �tait toujours bloqu�e.