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PAUSE-D�JEUNER
Sur le pouce
Publié dans Le Soir d'Algérie le 02 - 11 - 2009

O� d�jeuner le midi lorsqu�on ne dispose que d�une petite heure, qu�on n�habite pas la porte � c�t� et qu�on n�est pas riche comme Cr�sus pour prendre un abonnement au restau du coin ? Sempiternelle question qui turlupine la quasi-totalit� de la population active. A l�heure o� l�estomac sonne la cloche de midi et o� les intestins dansent la techtonik, pas le temps de trop pol�miquer. Il y a les �je-m�en-foutiste� qui improvisent un plan-bouffe au jour le jour, les hyper-organis�s qui d�barquent au bureau arm�s d�un plateau, avec entr�e et dessert compris, les pingres qui s�arrangent toujours pour se faire inviter et les inconditionnels des fastfoods, pizzerias et autres gargottes.
� Les temps ont chang�
A une certaine �poque, les fonctionnaires disposaient d�une large pause-d�jeuner leur permettant de rentrer � la maison manger un morceau avant de reprendre le travail. �C��tait dans les ann�es 1970�, se souvient ce retrait� de la Casoral (actuellement Cnas). �Je quittais mon bureau � Belcourt � midi et comme la circulation �tait fluide, il suffisait d�� peine 5 minutes pour arriver chez moi � El-Biar. Apr�s un bon repas familial, je piquais un petit somme et hop ! retour au bureau.� Finies les pauses-d�jeuner � la maison suivies d�une mini-sieste r�paratrice. Aujourd�hui, tout le monde ou presque mange sur le pouce. En t�moignent ces longues files d�attente devant les fast-foods et autres commerces de restauration rapide. Toutefois, certaines personnes d�rogent � la r�gle, par souci d��conomie ou pour des raisons d�hygi�ne. C�est le cas de Nadia et Malika (la trentaine, c�libataires). Travaillant dans une bo�te de communication du c�t� de Draria, elles ont mis les petits plats dans les grands pour manger bon, sain et pas cher. �Chaque jour, nous apportons les restes du plat du d�ner de la veille nous, r�v�lent-elles. Dans notre entreprise, nous disposons d�une vraie cuisine avec micro-ondes et mobilier. Nous mangeons chaud et �quilibr�. Notre sant� s�en ressent ainsi que notre porte-monnaie�, assurent-elles.
Le r�gne de la mal-bouffe :
Lorsqu�on a 16 ans et des poussi�res, des boutons d�acn� sur le visage, un faux air de Robert Pattinson et l�envie de changer le monde, on s�enfiche compl�tement de manger sain, �quilibr� ou di�t�tique. Encore moins de faire des �conomies puisque ce sont les parents qui r�galent. Nous avons rencontr� � l�heure du d�jeuner, des groupes de jeunes gens de l��tablissement Cheikh Bouamama (ex-Descartes), au Golf. Des nu�es de lyc�ens et coll�giens affam�s jouaient des coudes pour se faire servir un panini, hamburguer ou une pizza. Certains prenaient carr�ment la commande pour toute la classe, obligeant les autres � s�armer de patience en attendant leur tour. Celia et Norah (17 ans), deux lyc�ennes en terminale, lasses de se retrouver avec les cheveux en bataille et les �paules � deux doigts d��tre d�bo�t�es � force de pousser, ont jet� l��ponge. �Tous les matins nos mamans nous pr�parent un petit truc � emporter : un sandwiche, une salade de riz, des cocas faites maison et une boisson. Pas de place � la cantine pour tout le monde, alors on s�organise comme on peut pour ne pas crever la dalle�, nous lancent-elles d�un air inconscient.
Les jours avec, les jours sans
N�allez surtout pas demander � un jeune cadre BCBG de se trimballer avec une gamelle de bon matin. Avec une pointe de d�rision, Adel (31 ans), cadre moyen dans une entreprise �tatique, s�amuse de notre question. �Je me vois mal dans la peau de Charles Ingles, le b�cheron de la Petite maison dans la prairie,� qui sa femme pr�parait de la soupe au potiron et une tarte aux pommes pour le midi. Aucune prise de t�te en ce qui me concerne. C�est comme la m�t�o. Cela d�pend de mon humeur et de mes finances. Sandwichs carantita pour les jours sans. Repas gastronomique au restau les jours de paye !�
� La sant� d�abord
Diab�te, colopathie, cholest�rol �lev� � autant de probl�mes de sant� qui poussent certaines personnes � s�organiser. �Je ne mange jamais dehors � cause de mon mauvais cholest�rol�, nous confie Riadh, infographe (42 ans), �Je me contente de salades et crudit�s pr�par�es par ma femme � l�heure du d�jeuner.�
� Syst�me D
Bon nombre de parents travaillant toute la journ�e et dont les enfants sont scolaris�s dans le primaire sont �galement confront�s au probl�me du midi de leurs bambins. Devant l�impossibilit� de s�absenter pour assurer la navette �cole-maison puis maison-�cole, ils ont trouv� la parade. Moyennant finance, des femmes au foyer � la recherche d�un revenu offrant ce genre de service. T�moignage de Hanifa (29 ans), m�decin : �C�est une dame qui se charge de r�cup�rer ma petite fille, de la faire manger et de la raccompagner � l��cole � 13h30. Je paye 5 000 DA. Avec tous les fous et d�traqu�s qu�il y a dans la rue, je suis tranquille car je sais que ma fille est en s�curit�.� Devant la raret� des cantines scolaires, ce syst�me tend � se g�n�raliser. Certaines m�res au foyer s�organisent de fa�on � recevoir jusqu�� six enfants � d�jeuner � midi. Du pain b�ni pour toutes ces femmes sans qualifications qui parviennent ainsi � mettre du beurre dans leurs �pinards.
SabrinaL


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