La localit� El-Baraka, 20 km au sud du chef-lieu de T�bessa, disposant d�une terre agricole � vocation agropastorale, r�put�e pour la fertilit� de son sol, la qualit� de ses cultures mara�ch�res et de ses c�r�ales et la saveur de ses fruits, qui s��tend sur une superficie de 300 hectares relevant du patrimoine �El Arouch� appartenant � la famille Slimane, fellahs de p�re en fils, offre aujourd�hui un cadre hideux. Nous avons pris attache avec les agriculteurs de cette localit� qui expliquent le pourquoi de la d�gradation et la d�cadence constat�es . Les 12 familles r�sidant dans cette bourgade crient ouvertement leur d�sarroi et n�arrivent plus � se nourrir. Pourtant, la CRMA n�a pas l�sin� sur les moyens pour leur venir en aide en leur d�gageant une enveloppe de plus de 300 millions de centimes pour l�investissement de base (mat�riel agricole, forage des puits�). Pour sa part, la Sonelgaz a, dans la m�me ann�e, proc�d� � l�installation et la mise en service d�un groupe �lectrog�ne et le raccordement de c�bles �lectriques sur 5 km pour faire fonctionner les 12 puits existants, irriguant, ainsi, les 300 hectares de cultures mara�ch�res, les 1 200 arbres fruitiers, le bl� et l�orge. Mais les 120 kva du groupe se sont av�r�s insuffisants pour la mise en marche de 12 moteurs des puits qui, suivant les normes, n�cessitent plus de 600 kva, situation qui a fini par avoir des retomb�es n�fastes sur l�alimentation des moteurs en �nergie �lectrique. Les pannes enregistr�es et la s�cheresse ayant s�vi dans la r�gion de 2005 � 2006 ont en quelque sorte perturb� la rentabilit� et contraint les fellahs � ne pas honorer leurs engagements dans le cadre de l��ch�ancier de remboursement �tabli par la Sonelgaz, soit 160 millions de centimes sur les 205 millions du contrat. Les fellahs n�ont pay� que 45 millions montant pour les raisons que nous avons �voqu�es. La Sonelgaz a, en 2006, proc�d� � l�enl�vement du groupe et des c�bles, et r�sili� l�alimentation �lectrique. Depuis 3 ann�es, c�est l�agonie. 300 hectares de terres fertiles sont maintenus en jach�re et abandonn�s et 12 familles livr�es � leur sort. Des poursuites p�nales ont �t� entam�es par la CRMA pour r�cup�rer son argent et aucun d�nouement ne semble se dessiner � l�horizon � moins d�une implication efficiente et salutaire de ceux � qui la puissance publique a conf�r� l�autorit� d�agir et qui sont vivement interpell�s par ces fellahs.