Pr�c�der l�info n�est, apparemment, pas le fort de nos amis du boulevard. Outre les sujets sociopolitiques br�lants (l� faut pas r�ver�) c�est l� o� �a braille, o� �a se chamaille et o� �a d�raille � sens unique � propos notamment du prochain big match de foot Egypte-Alg�rie que nous aurions aim� voir nos signaux satellitaires, accessibles c�t� �Pharaons� fanfarons, briller par des r�pliques � la mesure des enjeux m�diatiques de l�heure. Pour ce faire, il aurait fallu se d�barrasser, et depuis belle lurette, des tares et avatars riv�s � un service des sports obnubil� par l�ordre de mission � l��tranger et l�accr�ditation qui va avec. En g�n�ral, c�est le chef du service qui part gagnant dans cette course obsessionnelle � l�euro (pas � l�info !) et l�, avec pareil diktat, faut pas trop esp�rer que le reste du service se foule la rate, cherche � contacter des intervenants comp�tents, tente des reportages percutants et concocte la bonne r�ponse, celle du� berger � la berg�re. Mais bon, faut pas trop insister sur la dimension critique, inciter la pol�mique : y a encore de la marque d�ici samedi prochain pour un recadrage susceptible de rabattre le caquet aux caricatures et � leur cynisme aussi r�current que d�solant � l��gard de nos vaillants Bougherra, Ziani, Meghni and co. D�s demain, ils sont tous pr�s de Florence en Italie. Cela vaut bien quelques ordres de mission suppl�mentaires � ceux du Caire, MM. de l�ENTV. Les jeux et les enjeux en valent la chandelle. A vous de voir� Madjer le qatari En attendant, notons que c�est au moment m�me o� une obscure cha�ne arabophone, Alhayet pour ne pas la citer, nous matraquait copieusement, que notre Madjer national intervenait dimanche dernier sur le plateau de Stade 2 (sur France 2). En liaison son et image (pas le moins co�teux insert t�l�phonique) l�ex-capitaine des Verts n�aura heureusement pas servi de caution � un journaliste de plateau estimant, r�ducteur, que certains de nos cap�s ne seraient alg�riens que par d�faut ! Elogieux � l��gard de notre s�lection, le m�me pr�pos� � l�exercice de s�duction (faut bien plaire � la communaut� des �issus de l�immigration��) s�est fendu d�un dr�le de : �Si l�Alg�rie se qualifiait, c�est un peu de nous-m�mes qui irait en Afrique du Sud��. Pour la r�cup�ration franchouillarde, chapeau bas � l�olibrius de service. Il est vrai que leurs Bleus ont maille � partir avec les fougueux Irlandais de l�Eire (pas encore s�rs d��tre qualifi�s) mais faut pas pousser le bouchon cocardier avec notamment les propos de Domenech (en 2004) qui aurait fait l��loge du jeune Mourad Meghni (alors primo s�lectionn� �fran�ais�) en lui reconnaissant des similitudes techniques et du talent avec Zidane, le grand, le beau, le seul et unique meneur au titre de champion du monde en 1998. Comparaison n�est pas raison et m�me avec le reportage concoct� lors du match Alg�rie- Rwanda et l�affirmation de Meghni s�estimant naturellement Fennec de c�ur et d�esprit (et non pas par d�faut�), il est des commentateurs qui n�ont jamais mani� le moindre ballon rond de leur vie et qui feraient bien de r�viser leur lexique. A ce propos, Madjer �le Qatari�, aurait �t� bien inspir� en t�chant vertement, pareille insidieuse op�ration de charme� en rappelant que les Meghni, Yebda, Ghezzal etc. ont certes profit� des centres de formation fran�ais mais tels des arbres aux racines bien accroch�es au sol alg�rien (les origines c�est tout simplement �a !), ils comptent �galement profiter de leur talent en championnats europ�ens, cartes de visite personnelles et� l�incontournable �One, two, three, viva l�Alg�rie�. Quant aux joueurs �issus de l�immigration�, toutes g�n�rations confondues, Madjer aurait pu se souvenir des Kopa, Piantoni et autres Platini pour r�pliquer aux r�cup�rateurs de service que seul Zidane est � m�me de se targuer d��tre champion du monde sans pourtant renier ses origines berb�res nourries au bon air et � la belle huile d�olive des monts du Djurdjura. Mais bon, ne nous emportons pas, restons �Zen� et n�en voulons pas trop � la cha�ne qui nous aura d�montr� par ailleurs, mardi dernier, que la t�l� est une arme � double tranchant quand elle se met � surfer sur les cordes sensibles de ses scotch�s. Le documentaire, le vrai Mardi dernier donc, �l��il en coin� s�est largement ressourc� au travers d�un documentaire Un vrai. En pr�c�dant en quelque sorte l�info et la comm�moration de la chute du mur de Berlin (c�est pour lundi), le film documentaire de Patrick Rotman (�crivain, historien et r�alisateur) Free lance� � ses heures perdues�) m�rite d��tre diffus� (et en boucle�) dans toutes les �coles de formation ainsi que dans tous les services qui pr�tendent abriter un staff technico-artistique charg� de pratiquer justement, le documentaire. Deux ann�es de travail pour des images in�dites � la t�l� et une humilit� d�concertante de la part de ce Rotman qui ne tarissait pas d��loges � la seule adresse de sa documentaliste lors des interviews. Deux ann�es de recherche pour un produit tout aussi historique que les �tapes ayant fait dresser, de nuit, ce mur de la honte, ce mur symbole de la guerre froide entre blocs Est et Ouest. Rares �taient les images vues et revues par le pass�, rare �tait la redondance du clich� usit� par les pr�tentieux �je sais tout�, rare le parti-pris m�diatique. Seul le professionnalisme ressortait de ce documentaire, comment� en voix off par la propre �pouse de ce Rotman. Nous en connaissons qui auraient �t� bien inspir�s en prenant des notes ou en enregistrant ce �Un mur de Berlin�. Une inspiration � combien profitable si d�aventure, ils �taient convi�s ou d�sign�s � une prochaine comm�moration (�). Vous l�aurez devin�, nous pensons l� � nos praticiens du Boulevard et � toutes nos bo�tes priv�es qui gravitent autour. Encore un v�u pieux ? Nul ne saurait l�affirmer, nul ne saurait d�sesp�rer d�une t�l� qui sait g�rer ses deniers pour et pardel� les fronti�res satellitaires qui n�existent d�ailleurs m�me pas. A bon entendeur, bonne semaine t�l� chers scotch�s et n�oubliez pas que demain dimanche, les commentateurs sportifs de �Nessma� vont se retrousser les manches, jubiler et crier � haute et intelligible voix les noms de Brandao, de Ben Arfa ou de n�importe lequel des Marseillais si d�aventure l�on marquait un �bountou� � l�OL de Lyon� Hatem Ben Arfa appr�ciera, s�rement ce soutien venu d�ailleurs.