La production d��lectricit� par la centrale �lectrique � cycle combin� de Shariket Kahraba Skikda (SKS) conna�t une �volution constante depuis 2006, ann�e de sa mise en service. Selon les pr�visions, plus de 6 000 GWH seront enregistr�s � la fin de l�ann�e en cours, soit mieux que les 3 pr�c�dentes ann�es, o� on a compt� respectivement une production de l��lectricit� de l�ordre de 3 419, 5 321 et 5 701 GWH. Cette performance est due, selon Mokhtar Bounour, Pr�sident-directeur g�n�ral de SKS, � la politique de r�duction du nombre des op�rations de maintenance des installations par rapport aux ann�es pr�c�dentes. �Contrairement au pass�, ce qui est en somme logique pour toute installation fra�chement mise en exploitation, on a proc�d� � moins d�arr�ts et d�interventions sur site. Un plan de maintenance syst�matique, qui comprend des volets pr�ventif et curatif, est arr�t� pendant un mois pour faire de l�inspection. Un autre plan, appel� conditionnel, est �labor� selon des param�tres � suivre en vertu desquels on fixe des seuils � ne pas d�passer, qui se traduisent sur le terrain par une programmation d�interventions sur les machines�, explique-t-il. L�objectif fix� est r�alisable �dans la mesure o� la centrale fonctionne selon des normes internationales, notamment en mati�re de s�curit� et d�environnement, et est dot�e d�un syst�me de contr�le online �. La production de l��lectricit� r�pond � un besoin national pr�alablement d�fini par le minist�re de l�Energie et des Mines et, localement, par la Direction des mines et de l�industrie. La distribution est d�volue, quant � elle, � la Sonelgaz qui, par l�interm�diaire de quatre soci�t�s de distribution install�es dans quatre r�gions du pays (Alger, Centre, Est et Ouest), achemine l��nergie �lectrique vers les m�nages. La production de l��lectricit� et sa vente � Sonelgaz s�effectuent par le biais du transport de l��nergie d�volu au gestionnaire de r�seau de transport �lectrique (GRTE), filiale de Sonelgaz. Selon le P-dg de SKS, �la production de l��lectricit� n�est pas chose ais�e. Du fait de l�impossibilit� d�emmagasiner cette �nergie, on doit produire et distribuer instantan�ment. Aussi, on continue de transporter d�une mani�re stable 400 kilovolts, tension de sortie la plus grande d�Alg�rie, vers des zones lointaines�. Pour rappel, SKS, d�une capacit� de 2x412,5 MW, a �t� cr��e en 2003 dans le cadre de la nouvelle loi sur l��lectricit�. Sa r�alisation a �chu � la soci�t� SNC Lavallin-Canada �charg�e par le biais d�un contrat EPC de la conception, l�ingenierie, l�acquisition des �quipements, ainsi que de la construction, l�installation, les essais et la mise en service de la centrale�. L�enveloppe financi�re d�gag�e pour le contrat EPC est �valu�e � 459 millions de dollars, dont 389 millions en partie devises transf�rables. Shariket Kahraba Skikda est dot�e d�un capital social de l�ordre de 15 milliards de dinars (lib�r�e � hauteur de 11,52 milliards de dinars), d�tenus par Sonelgaz � hauteur de 50 % pour 7,5 milliards de dinars, Sonatrach � hauteur de 30% pour 4,5 milliards de dinars et AEC (Algerian Electric Compagny). Le montant de l�investissement de la centrale �lectrique est de 527 millions de dollars, couvert par les fonds propres de SKS � hauteur de 30 %, soit 155 millions de dollars et un cr�dit acheteur � hauteur de 70 %, soit 382 millions de dollars (soci�t� g�n�rale, USM Exim Bank, EDC). R�ceptionn�e en deux phases (cycle simple, cycle combin�) apr�s 32 mois de travaux (du 1er septembre 2003 � avril 2006), la centrale aura opt� pour la deuxi�me pour s�offrir une place privil�gi�e dans le secteur. Pour rappel, le chantier a �t� un grand pourvoyeur d'emplois ; pr�s de 1 800 postes ont �t� cr��s lors des pics des travaux. Il a �galement n�cessit� l�intervention de grandes soci�t�s, notamment G�n�ral Electrique (turbines � gaz), Alstom (turbines � vapeur et chaudi�res) et Areva (avant-poste 400 kV & Transfos principaux), pour les fournisseurs, et Leduc (pieux/travaux en mer), Inerga (travaux de g�nie civil), CTU Etterkib/Lead (tuyauterie souterraine, montage charpente m�tallique et �lectrom�canique) et CTU GTP/Bentini (montage chaudi�res et tuyauterie, station gaz naturel et BOP) pour les sous-traitants. Concernant la m�thode du cycle combin�, la centrale �lectrique a �t� provisoirement mise en service en deux tranches, les 26 juillet et 25 octobre 2006. Depuis cette date, c�est encore SNC Lavallin, dans le cadre d�un autre contrat EPC, qui fut �charg�e par le biais d�un contrat O&M de l�exploitation et de la maintenance de la centrale sur 12 ans�. La soci�t� des mines allemande, TUV, leader mondial en la mati�re, assure le suivi et le contr�le p�riodiques. En mati�re d'emploi, SKS ne recrute pas beaucoup, vu que le recours aux machines a amoindri l�apport humain. �On a r�duit les indisponibilit�s par l�optimisation de la maintenance assist�e par ordinateur �, selon notre interlocuteur. On y compte seulement 19 employ�s, soit un-cinqui�me des effectifs de Lavallin, l�op�rateur canadien, o� on recense 95 travailleurs dont 5 expatri�s. Les objectifs sont au nombre de trois, � savoir ma�triser l�exploitation, augmenter la dur�e de vie des installations industrielles et produire le maximum d��lectricit�. Unique sur le territoire national durant ces derni�res ann�es, SKS a perdu cette position depuis la mise en service de la centrale �lectrique de Hadjret Ennous.