Si�geant dans la journ�e de lundi dernier, la cour criminelle de Sidi-Bel-Abb�s a condamn� � trois ans de r�clusion criminelle deux contrefacteurs de nationalit� malienne alors que l�avocate du minist�re public avait requis 10 ans de prison � leur encontre. La gen�se de cette affaire remonte au 21 avril 2009 lorsque les �l�ments de la brigade des stup�fiants de Sidi-Bel-Abb�s, apr�s avoir �largi sa comp�tence territoriale, a arr�t� deux Maliens, S. Boubekeur, 38 ans, et B. Ciko, 36 ans, dans la wilaya d�Oran en possession l�un d�un sachet contenant des coupures de 1000 DA vierges et l�autre un sachet de poudre bleue r�v�lateur de la fabrication de faux billets et un masque. Leur arrestation a �t� ais�e lorsqu�un des �l�ments de la brigade a infiltr� le groupe en leur demandant de suppos�s services. Mis en confiance, les deux escrocs lui ont demand� de leur trouver un logement � louer pour s�adonner � leur pratique. Le policier mettra � leur disposition son appartenant sis � Oran. Alors ils lui proposent de leur donner 50 millions de centimes en vrai contre 150 millions de centimes en fausses coupures. Faisant semblant de mordre � l�hame�on, il les apportera et les fera tomber dans les mailles du filet des services de s�curit� qui n�auront aucun mal � les cueillir sur les lieux en flagrant d�lit. Lors de leur interrogatoire, Boubekeur a reconnu les faits reproch�s mais son complice d�clarera n�avoir aucune relation avec cette affaire. L�initiative vient de lui, ajoutera-t-il. Pour brouiller les pistes de l'enqu�te, Boubekeur �voquera un certain Faouzi qu�il aurait connu en prison � Sidi-Bel-Abb�s et avec lequel il avait gard� des liens � sa sortie de taule. Ce dernier lui aurait propos� d��couler du kif trait�, demande qu�il aurait rejet�e pr�f�rant la contrefa�on des billets en dinars. Les r�sultats des analyses chimiques de la poudre saisie en possession d�un des Maliens ont montr� qu�elle �tait un vrai composant entrant dans la fabrication des fausses coupures alors que le mis en cause lui a d�clar� qu�elle �tait fausse, que c��tait du couscous pulv�ris� qu�il a m�lang� � une poudre sans int�r�t pour app�ter ses victimes. Toutes les issues pour une �chappatoire � la condamnation �tant impossibles, les deux escrocs ont finalement �t� reconnus coupables par la cour criminelle qui a rendu son verdict.