Apparemment, les n�gociations entam�es par le d�partement de Benbouzid avec les syndicats autonomes du secteur de l��ducation n�ont pas laiss� la Centrale syndicale insensible. La fin du monopole sur la gestion des �uvres sociales, apr�s la d�cision du ministre d�installer une commission mixte, a, en effet, provoqu� un v�ritable malaise dans les rangs de l�organisation de Sidi Sa�d. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) - Des centaines de protestataires sont venus, hier, des quatre coins du pays, pour r�pondre � l�appel de la F�d�ration nationale des travailleurs de l��ducation (Fnte). R�unis au niveau du parking du si�ge de la Centrale syndicale � Alger, ils �taient nombreux � applaudir le discours des deux secr�taires nationaux charg�s des finances et de l�administration. Pour sa part, Salah Djenouhat, qui a assur� que l�UGTA est d�termin�e � ne pas laisser les �uvres sociales lui filer entre les mains apr�s tant d�ann�es de gestion unique, a appel� les travailleurs de l��ducation affili�s � la FNTE � faire preuve de patience et de sagesse en attendant les d�cisions de la tripartite. �L�UGTA n�est pas un mouvement syndical quelconque. Chez nous, on ne tol�re pas les sit-in devant les minist�res et les actions de protestation dans la rue. Si nous nous sommes r�unis aujourd�hui, c�est seulement pour manifester notre m�contentement quant aux agissements de certains secteurs qui encouragent le populisme et privil�gient l�anarchie aux voies officielles des n�gociations�, a-t-il soulign� en allusion aux syndicats autonomes de l��ducation et � la tutelle, tout en rappelant que la gestion des �uvres sociales ne leur a pas �t� offerte, mais qu�ils l�ont plut�t arrach�e en 1992 apr�s des ann�es de militantisme. Interrog�, le secr�taire g�n�ral de la FNTE, Boudaha El-A�d, s�est dit ne pas �tre contre l�implication de parties autres que sa section syndicale dans la gestion des �uvres sociales. �Qu�on organise un vote. On le veut bien d�ailleurs pour en finir une bonne fois pour toutes avec cette histoire. Mais ce que l�on n�est pas pr�s d�accepter, c�est de mettre cet outil entre les mains de l�administration, comme le souhaitent certains syndicats autonomes�, a-t-il soulign�. En effet, selon les pr�cisons de ce dernier, le proc�s-verbal qui a sanctionn� la rencontre qui a r�uni la tutelle et l�Unpef fait �tat de leur accord sur le principe de la gestion des �uvres sociales par l�administration. Ce qui, � ses yeux, est une grave erreur et un danger dont on ne mesure pas encore les cons�quences. Contact� par nos soins, le charg� de communication de l�Unpef, Amraoui, a carr�ment ni� ces propos. Selon lui, il a seulement �t� exig� l�annulation de la circulaire qui obligeait les candidats � la gestion des �uvres sociales � �tre affili�s � l�UGTA, ainsi que l�interdiction de se porter candidat au nom d�une quelconque section syndicale. Selon leur conception, celui qui doit g�rer les �uvres sociales doit se pr�senter en son nom personnel, ce qui n�emp�chera pas les syndicats d�avoir aussi un �il sur la gestion de cet outil de �pression � qui, faut-il le pr�ciser, continue d��tre l�objet de beaucoup de convoitises.