A mes chers compatriotes et aux autres, si affinit�s� Chez nous, nous aimons abuser de formules au sens surfait jusqu�� la niaiserie : khouya, akhi, dhra�, h�bibi, chriki, ikhouana el arab, ikhouana el mouslimines (tout y passe !). Cela d�fie les registres d��tat civil les plus approximatifs ! Ailleurs, en Egypte par exemple, plusieurs m�dias des plus s�rieux aux plus fantaisistes ne font jamais d�amalgames et ne manquent pas de discernement. Ils connaissent bien leur histoire et l�assument. Ils disent tous : �Nous allons donner une �le�on� � ces Amazighs qui se prennent pour des Arabes.� En la mati�re, mes chers compatriotes, l�Histoire leur donne raison. C�est l� notre premier �chec, il est historique. On n�arrive pas � assumer notre Histoire et donc notre identit�. Les Egyptiens, la schizophr�nie� ils ne connaissent pas ! Ce n�est pas notre cas ! Toujours les Egyptiens et des z�l�s Alg�riens de l��gyptophilie, ils se targuent de l�aide qu�aurait apport� l�Egypte � l�Alg�rie pendant la guerre de Lib�ration. Ceux-l�, mes chers compatriotes, nous devrions les renvoyer � leurs livres d�Histoire afin qu�ils s�informent mieux sur le projet nass�rien et les manipulations diaboliques de Fethi Dib (chef des moukhabarates) pour s�approprier la R�volution alg�rienne allant jusqu�� demander les �t�tes� de certains combattants de l�int�rieur, qui ne leur �taient pas dociles� Rien que cela ! Beaucoup de nos cadres �gyptophiles se r�v�lent �tre aujourd�hui des alli�s objectifs de l�imp�rialisme culturel �gyptien qui s�vit depuis plusieurs d�cennies dans nos services (radio, t�l�vision, et autres m�dias�), allant jusqu�aux ridicules mim�tismes. Envers ces amn�siques et ces bradeurs de la culture alg�rienne, nous n�avons pas �t� assez vigilants. Il s�agit l� d�une autre erreur historique. De ma m�moire d�Alg�rien de soixante ans, je ne me souviens pas d�une �quipe �trang�re agress�e en Alg�rie. Pis encore, nous avons assist� en direct au comportement de voyou d�un vulgaire individu, entra�neur �gyptien de son �tat (H. Hassan), sur la pelouse de B�ja�a. Ce voyou a m�me pass� la nuit en toute qui�tude pour repartir chez lui. Pour �tre civilis� au XXIe si�cle, il ne suffit pas d��tre natif d�un pays qui a connu dans un pass� lointain une florissante civilisation. L�amiti� n�est pas un vain mot et les Egyptiens ne se trompent pas d�amis, ce n�est pas le cas de nos responsables politiques ! Majeure erreur d�appr�ciation ! Les m�dias �gyptiens ont depuis plusieurs semaines pr�par� l�opinion publique, jusqu�� pousser leurs responsables sportifs, au plus haut niveau, � adopter un discours qui ne trouve sa place que dans des champs de joutes guerri�res. A cela point d��gal du c�t� alg�rien officiel o� les m�dias lourds sont entre les seules mains d�un Etat, qui se retrouve �de facto�, alli� objectif de ses fr�res �gyptiens capables de tous les d�passements ! Quant � leurs 35 millions de fr�res alg�riens, ils ne sont bons que pour animer la galerie face � un discours d�magogique, tardif et populiste d�un autre �ge. Des orateurs et des charmeurs de serpents qui per�oivent la pression de la rue et essayent de l�amadouer par des �mesurettes � qui ne trompent personne (avions, autocars, billets, � manger et � boire pour tous�). Mes chers compatriotes, je n�aime pas la guerre, je l�ai d�j� v�cue, et voil� pourquoi je ne suis pas pr�s de tol�rer qu�une goutte de sang de mon compatriote coule ! Je ne suis pas pr�s d��changer une goutte de sang de mon compatriote contre tout l�or du monde. Il y va de la dignit� d�une nation et du respect de l�Alg�rien en tant que citoyen. Nos responsables politiques ne l�entendent pas de cette oreille et n�ont pas boycott� ces joutes cairotes sous l��il m�prisant de la FIFA. Ne pas avoir rapatri� nos dignes ambassadeurs du sport rel�ve d�un acte irresponsable et indigne. Tout ce qui se passe est un marqueur de l�incomp�tence des responsables qui sont all�s, pour certains, jusqu�� relativiser le drame voire accuser leurs compatriotes de co-responsables de toutes les d�rives ! Mes chers compatriotes, pour notre survie en tant que Nation, assumons notre Histoire et ne soyons pas amn�siques car seule la m�moire est structurante.