L�Egypte du football retient son souffle. La F�d�ration internationale de football devrait rendre son verdict, ce matin, concernant les incidents qui ont �maill� l�arriv�e de l��quipe alg�rienne de football, le 12 novembre dernier, au Caire. Le bus des Verts a �t� caillaiss� par des supporters �gyptiens, provoquant des blessures � trois joueurs de la s�lection de Rabah Sa�dane, � savoir Lemouchia, Halliche et Sa�fi. L�instance internationale de football a attendu jusqu�au 17 novembre pour publier une correspondance dans laquelle elle informait l�opinion mondiale que ses commissions sont en train de mener l�enqu�te � propos des incidents survenus sur le chemin menant de l�a�roport international du Caire � l�h�tel Eboretel, lieu d�h�bergement de la d�l�gation alg�rienne, situ� � peine 500 m�tres. �A l'heure actuelle, la Fifa �tudie les diff�rents rapports et documents relatifs aux incidents qui ont entour� le match Egypte-Alg�rie. En attendant que la proc�dure arrive � son terme, la Fifa ne fera aucun commentaire et ne livrera aucune information sur le sujet. Dans un premier temps, la Fifa doit �tablir les faits. La Fifa demande � l'ensemble de la famille du football et aux fans du monde entier, en particulier ceux concern�s par ce match, de respecter l'esprit du fair-play et de faire preuve de la plus grande retenue afin que chaque rencontre se d�roule dans les meilleures conditions �, avait not� le communiqu� de l�instance dirig�e par le Suisse Blatter. Le lendemain du match d�appui, jou� � Omdurman (Soudan), qui a vu la qualification des Alg�riens, soit le 19 novembre, la Fifa ordonnera l�ouverture d�une proc�dure disciplinaire � l�encontre des Egyptiens. Ces derniers, qui sentaient le vent tourner en leur d�faveur, et manquant de preuves pour plaider non coupables (eux qui avaient ni� l�existence de tels incidents endoss�s aux joueurs alg�riens qui se seraient, � leurs yeux, automutil�s), avaient engag� une bataille m�diatique sans pr�c�dent envers les Alg�riens. Les m�dias �gyptiens, les hommes de culture et des sportifs de m�me que des personnalit�s exer�ant au niveau de la CAF et de la Fifa (Hany Abou Rida et Taha Sma�l notamment) volent au secours des Pyramides. L�Egypte, dans un �lan de d�sespoir, d�cide par le truchement de son Comit� national olympique, de boycotter les sportifs alg�riens l� o� ils sont. La CAN de handball confi�e par la CAHB aux Egyptiens est l�exemple type de l�hostilit� des pharaons envers tout ce qui est Vert. L�Egypte se d�siste de l�organisation mais insiste � ce que sa repr�sentation soit maintenue l� o� le 19e tournoi africain aura lieu, sauf, bien s�r, en Alg�rie dont la F�d�ration de handball a d�pos� la candidature. Que risque l�Egypte ? Que peut la Fifa ? La r�union d�aujourd�hui, m�me si son ordre du jour est extraordinaire, ne semble point �mouvoir grand monde au niveau de la f�d�ration internationale. Le point relatif au dossier Egypte- Alg�rie, en particulier, souffrira de cette guerre d�int�r�ts et des lobbies qui font et d�font les affaires de l�institution dirig�e par le Suisse Sepp Blatter. La simple lecture des communiqu�s traitant de cette affaire qui a �branl� la plan�te-foot nous renseigne sur la l�g�ret� de la proc�dure engag�e � l�encontre des Egyptiens, pass�s ma�tres des courbettes et des pr�textes farfelus. S�attendre � ce que l�instance de Blatter r�serve un ch�timent exemplaire � la f�d�ration de Samir Zaher est un leurre. La Fifa profitera de cette r�union pour rappeler, comme � son habitude, les vertus du football et de sa pratique, � savoir la promotion du fair-play et de la paix entre les peuples. S�il s�agissait d�un simple �cart de langage, comme celui dont a �t� coupable le s�lectionneur argentin Diego Armando Maradona, la commission de discipline aurait �t� plus indiqu�e pour juger l�affaire et mettre en application les lois et r�glements en vigueur. Le dossier Egypte-Alg�rie a la particularit� d�opposer deux �r�gimes� qui se rejoignent en tous points de vue. L�Egypte abrite le si�ge de la Conf�d�ration africaine de football, ainsi que d�autres disciplines et repr�sentations politiques, patronales et culturelles r�gionales et internationales, et a toujours servi de support � la campagne des diff�rents candidats � la pr�sidence de la Fifa (Havelange et Blatter notamment) par le truchement des 53 voix exprim�es par les associations nationales du continent africain. L�organisation en octobre dernier du Mondial-2009 des U20 a �t� une bonne occasion pour la Fifa de Blatter de t�moigner son �amour� aux Egyptiens qui avaient, � l�occasion, re�u les �loges de Blatter mais aussi un bon paquet d�argent sous forme d�un second projet Goal servi par l�Egyptien Taha Sma�l. La commission de discipline pr�sid�e par le Suisse (un autre !), Marcel Mathier, a tout un arsenal d�articles de loi � mettre en �uvre pour juger l�affaire. Pourtant, il serait, � la simple lecture de ces textes juridiques, hasardeux d�avancer un pronostic sur la sanction que prendra aujourd�hui le comit� ex�cutif. La raison d�affaires prendra, certainement, le dessus sur la raison elle-m�me. Tout simplement. M. B. Ce que dit la r�glementation Fifa Article 51 : auteurs non identifi�s Lorsque, en cas d�agression, il n�est pas possible de trouver l�auteur (ou les auteurs) des infractions commises, l�autorit� sanctionnera le club ou l�association dont d�pendent les agresseurs. Article 53 : incitation � la haine ou � la violence 1. Le joueur ou l�officiel qui incite publiquement � la haine ou � la violence est puni d�une suspension de match pour une ann�e au moins et d�une amende de 5 000 francs suisses au moins. 2. Dans les cas graves, notamment lorsque l�infraction est commise � l�aide d�un m�dia de masse (par exemple la presse �crite, la radio ou la t�l�vision), ou si elle a lieu le jour du match � l�int�rieur de l�enceinte du stade ou dans ses abords imm�diats, l�amende est de 20 000 francs suisses au moins. Article 57 : atteinte � l�honneur et fair-play Celui qui, par quelque moyen que ce soit, notamment des gestes ou des propos injurieux, porte atteinte � l�honneur d�une personne, ou celui qui enfreint les principes du fair-play ou de la morale sportive, peut se voir infliger les sanctions �tablies � l�art. 10 ss. Article 58 : discrimination 1-a) Celui qui, en parole ou en action, rabaisse, discrimine ou d�nigre une personne ou un groupe de personnes d�une fa�on qui porte atteinte � la dignit� humaine en raison de sa race, couleur de peau, langue, religion ou origine sera suspendu pour au moins cinq matches. Une interdiction de stade sera prononc�e � son encontre et une amende d�au moins 20 000 francs suisses lui sera inflig�e. Si l�auteur de tels actes est un officiel, l�amende sera au minimum de 30 000 francs suisses. b) Si plusieurs personnes (officiels et/ou joueurs) d�un m�me club ou d�une m�me association enfreignent simultan�ment l�alin�a 1a du pr�sent article ou s�il existe d�autres circonstances aggravantes, l��quipe concern�e peut se voir retirer trois points lors d�une premi�re infraction, puis six lors d�une deuxi�me infraction. Si l�infraction se r�p�te de nouveau, une r�trogradation peut �tre prononc�e. Lors d�une comp�tition sans r�tribution de points, l��quipe peut se faire exclure de la comp�tition. 2. a) Si, � l�occasion d�un match, les supporters d�une �quipe enfreignent l�alin�a 1a du pr�sent article, l�association ou le club concern� se verra infliger une amende d�au moins 30 000 francs suisses, et ce, m�me en l�absence d�un comportement fautif ou manquement qui lui soit imputable. b) Lors de graves infractions, des sanctions suppl�mentaires peuvent �tre prononc�es, comme par exemple disputer un match � huis clos, perdre la rencontre par forfait, se voir retirer des points ou se faire exclure de la comp�tition. 3. Les spectateurs qui enfreignent l�alin�a 1a du pr�sent article seront interdits de stade pour au moins deux ans. Section 9 : obligations des clubs et associations Article 65 : organisation de matches Les associations qui organisent des matches doivent : a) �valuer le risque que pr�sentent les rencontres et signaler aux organes de la FIFA celles qui sont particuli�rement dangereuses ; b) respecter et mettre en oeuvre les r�gles de s�curit� existantes (r�glementation de la Fifa, lois nationales, conventions internationales) et prendre toutes les autres mesures de s�curit� exig�es par les circonstances, que ce soit avant, pendant ou apr�s le match, ainsi que lors de la survenance d�incidents ; c) assurer la s�curit� des officiels de match, des joueurs et des officiels de l��quipe visiteuse durant tout leur s�jour ; d) informer les autorit�s locales et collaborer activement et efficacement avec elles ; e) assurer la discipline dans les stades et leurs abords imm�diats et le bon d�roulement des rencontres. Article 66 : manquements 1. Une association qui ne remplit pas les obligations �num�r�es � l�art. 65 se verra imposer une amende. 2. En cas d�infraction grave � l�article 65, l�autorit� pourra prendre d�autres sanctions, notamment prononcer une interdiction de stade (art. 26) ou obliger une �quipe � jouer sur terrain neutre (art. 25). 3. La possibilit� de prononcer certaines sanctions en l�absence de toute faute, � titre de mesures de s�curit�, est r�serv�e (art. 7, al. 2).