Au 9 d�cembre 2009, 113 cas de grippe A (H1N1) ont �t� enregistr�s � travers la wilaya de Tizi-Ouzou, dont 19 confirm�s, tous rentr�s chez eux au bout de 5 jours de traitement, annonce, au cours d�une journ�e de sensibilisation organis�e par le CHU de Tizi-Ouzou, principal centre de r�f�rence de cette maladie, le docteur Touat, chef de service d�infectiologie et coordinateur de la pand�mie au niveau de la wilaya. La journ�e de sensibilisation ne marque pas une phase de propagation alarmante de la grippe A dans la wilaya, il s�agit plut�t de d�dramatiser la situation, affirme de son c�t� le DG de l��tablissement selon lequel la grippe porcine n�a rien de bien particulier par rapport � la grippe saisonni�re, si ce n�est l�absence d�immunit� de la population vis-�-vis du virus, due, selon lui, au fait qu�elle n�a jamais s�vi auparavant. Il s�agit donc de prendre, au niveau individuel et � l��chelle collective, toutes les mesures pr�ventives visant � �viter la propagation d�ferlante et l�aggravation de la maladie, ajoute le docteur Mansouri � l�ouverture de cette journ�e de sensibilisation destin�e au personnel soignant, le premier et le plus expos� au risque de transmission du virus. Le mat�riel de pr�vention et le m�dicament Tamiflu sont disponibles en quantit� suffisante et toutes les mesures visant la prise en charge des malades sont mises en place, d�clare-t-il avant que le Dr Touat n�entre dans le vif du sujet en expliquant ce virus, son origine et ses modes de transmission directe et indirecte, par le contact et par la voie respiratoire � moins de 2 m d�un malade porteur, par le toucher de tout objet souill� ou pollu� par le porteur du virus, d�veloppant, par ailleurs, toute une s�rie de recommandations � l�usage du personnel soignant, du porteur du virus, de ses proches et du public : l�a�ration du milieu, utilisation de mouchoirs jetables � usage unique, le lavage des mains au savon liquide ou � la solution hydro-alcoolique plusieurs fois par jour, l��vitement des contacts rapproch�s avec le malade gripp�, la limitation des d�placements inutiles notamment � l�h�pital et, dans les enceintes hospitali�res, d�un service � un autre. Il a, � l�intention du personnel soignant, exhib� tout l��quipement de pr�vention, � savoir les masques, les surblouses, les gants, les draps � usage unique, etc., sans omettre de souligner l�indispensable nettoyage m�ticuleux des surfaces et mat�riel souill�s aux d�tergents habituels. Cela dit, il n�y a pas lieu de paniquer, selon les docteurs Touat et Titiche on peut venir au bout de la pand�mie, avant le mois de mai prochain, par de simples gestes d�hygi�ne de tous les jours sans m�me avoir besoin du vaccin qui n�est pas obligatoire et qui, par ailleurs, ne comporte pas plus d�effets secondaires que d�autres vaccins et m�dicaments. Le docteur Touat a rappel� la transition de la grippe aviaire � la grippe porcine et la particularit� de cette derni�re qui se transmet d�homme � homme contrairement � la pr�c�dente. Il a toutefois mis en garde contre les n�gligences du public, son laisser-aller ou sa sous-estimation du virus qui pourrait muter � l�occasion de l�hiver et menacer dangereusement la sant� publique et l��conomie du pays. Cette journ�e de sensibilisation organis�e en pr�sence de la presse s�est d�roul�e, il faut le souligner, au moment o� le secr�taire g�n�ral du minist�re de la Sant� donnait une conf�rence de presse au son de cloche tout � fait diff�rent sur le nombre de personnes contamin�es. 389 confirm�s au lieu de 365 donn�s au niveau local ,16 morts au lieu de 10 plus 3 dont les causes restaient � d�finir. L�appr�ciation de la situation diff�re �galement entre les niveaux central et local : �Nous sommes en phase ascendante du pic de l��pid�mie de la grippe A. Ce virus est cent fois plus virulent et mortel que la grippe saisonni�re, d�clarait le SG du minist�re au moment o� le CHU de Tizi, dans sa tentative de d�dramatiser la situation, soulignait la ressemblance entre la grippe porcine et la grippe saisonni�re sauf que le virus H1N1 s�vit pour la 1re fois et que, de ce fait, la population n�est pas immunis�e.