Le Premier ministre libanais, Sa�d Hariri, a souhait� hier des relations �privil�gi�es et sinc�res� avec la Syrie, � la fin d'une visite � Damas, sa premi�re depuis l'assassinat en f�vrier 2005 de son p�re, l'ancien Premier ministre Rafic Hariri. M. Hariri, qui parlait lors d'une conf�rence de presse � l'ambassade du Liban avant son d�part, a qualifi� d'�historique� sa visite de deux jours � Damas au cours de laquelle il a eu trois entretiens bilat�raux avec le pr�sident Bachar al-Assad. Sa�d Hariri, qui avait � plusieurs reprises accus� Damas d'�tre impliqu� dans l'assassinat de son p�re, n'avait jamais eu de contacts officiels avec la Syrie. �Nous voulons des relations privil�gi�es, sinc�res et franches (...) dans l'int�r�t des deux Etats et des deux peuples�, a-t-il affirm� devant un parterre de journalistes syriens et libanais. �Nous voulons b�tir une relation avec la Syrie sur les choses positives� qui ont �t� r�alis�s comme l'ouverture des ambassades � Damas et � Beyrouth, l'�change d'ambassadeurs et sur les mesures que les deux pays vont entreprendre, a-t- il ajout�. M. Assad a �voqu� �d'une mani�re positive les questions int�ressant les Libanais. Nous voulons les r�gler sans provocation, d'une mani�re calme et franche�, a soulign� M. Hariri en affirmant s'�tre mis d'accord avec le pr�sident syrien �sur nombre de questions comme la d�marcation des fronti�res�. Le pr�sident syrien est �tr�s attach� � des relations sinc�res (avec le Liban) fond�es sur une entente commune �, a indiqu� encore le chef de la majorit� parlementaire au Liban. Selon M. Hariri, �l'Arabie saoudite a jou� un r�le important � dans le rapprochement syro-libanais et dans la pr�paration de sa visite � Damas. En r�ponse � une question, il a affirm� n'avoir pas �voqu� avec M. Assad la question du Tribunal sp�cial pour le Liban (TSL), cr�� en 2007 par le Conseil de s�curit� de l'ONU, charg� de juger les auteurs pr�sum�s d'attaques terroristes au Liban, dont les assassins de Rafic Hariri. �Il est clair que le Tribunal rel�ve de la communaut� internationale. Le Tribunal fait son travail, c'est ce que tout le monde souhaite�, a-t- il comment�. Les deux premiers rapports de la commission d'enqu�te de l'ONU, cr��e apr�s la mort de Rafic Hariri, avaient conclu � des �preuves convergentes� mettant en cause les renseignements syriens et libanais. Mais la Syrie d�ment toute implication dans cet assassinat. La Syrie a exerc� une tutelle sur le Liban pendant pr�s de 30 ans, mais elle a �t� contrainte de retirer ses troupes en avril 2005, deux mois apr�s l'assassinat de Rafic Hariri, tu� avec 22 autres personnes dans un attentat � la camionnette pi�g�e le 14 f�vrier 2005 � Beyrouth.