Une semaine durant, du 10 d�cembre au 18 du m�me mois, Batna a v�cu au rythme du Festival national du th��tre amazigh. Une premi�re �dition qui laisse de bonnes impressions, et surtout l�envie de refaire et de continuer. M. Yahiaoui, directeur du Th��tre r�gional de Batna, mais aussi commissaire du festival, revient dans cet entretien sur les moments forts et phares de cette belle manifestation. Le Soir d�Alg�rie : Monsieur le directeur, un festival, une r�ussite, vous attendiez-vous � un tel succ�s ? M. Yahiaoui : Merci, quand nous avons entam� les pr�paratifs au mois d�octobre pass�, je ne vous cache pas que je n��tais pas tr�s confiant. L�id�e de ce festival �mane de Mme la ministre de la Culture, l�id�e est portante, originale et authentique, mais nous n�avons pas de r�f�rences, de pr�c�dents et pas assez de recul, mais le d�fi m�rite l�engagement et c�est ce que nous avons fait. Pourquoi Batna ? Sans fausse modestie, nous avons des traditions th��trales au Th��tre r�gional de Batna. Le r�le jou� par le TR Batna, durant des ann�es, en d�pit des difficult�s, la r�colte de diff�rents titres durant diff�rentes manifestations culturelles, mais aussi, et surtout, l�organisation et la r�ussite du festival du th��tre professionnel que nous avons abrit� en 1994 � un moment o� il �tait interdit, risqu� de monter sur sc�ne, rappelez-vous, nous a donn� toutes les chances de voir le th��tre amazigh choisir son berceau chez nous, chez lui. On oublie souvent que feu Medjoubi avait mont� l�une de ses meilleures pi�ces � Batna, �lem el baouche, enfin nous sommes dans les Aur�s, et le mouvement associatif, qui a tant donn�, m�rite cette cons�cration. Je saisis l�occasion pour rappeler que le th��tre �tait et reste ouvert � tous. Vos appr�hensions avant le lancement du festival ? L�organisation �tait pour moi un souci majeur. Recevoir 18 troupes de th��tres, 250 participants et des invit�s, ce n�est pas une mince affaire. S�ajoute l�exp�rience unique du th��tre amazigh, et comme je vous le disais, nous n�avions pas d�exp�riences pr�c�dentes. Cependant, la disponibilit� des gens du th��tre aussi bien amateurs (si le mot veut dire encore quelque chose) que professionnels nous a beaucoup encourag�s. Nos craintes se sont �vapor�es (rire) gr�ce � un effort collectif, et aussi gr�ce � l�aide et aux conseils des connaisseurs. L�ouverture� Aucun invit� ne manquait � l�appel, c��tait ma premi�re satisfaction, ainsi que la pr�sence d�un large public qui m�a rass�r�n�. En d�pit du fait que nous avons programm� des spectacles dans diff�rentes da�ras (Arris, A�n-Touta, Serriana, El-Madher), des citoyens ont fait le d�placement pour assister � l�ouverture, mais aussi aux autres soir�es, et vous l�avez constat�, beaucoup de familles ont fait le d�placement. Le d�roulement du festival� Trois spectacles au programme, sachant que la maison de la culture a contribu� par l�accueil des pi�ces de th��tre durant les apr�s-midis. Les ateliers, qui ont eu lieu � la salle de conf�rences de l�h�tel Chelia, ont eu un franc succ�s, vu les sujets abord�s par les gens du th��tre et les sp�cialistes qui ont fait le d�placement pour animer les d�bats. Cette premi�re �dition nous ouvre l�app�tit et nous pensons d�j� � la prochaine, pourquoi s�arr�ter en si bon chemin. Donc, le rendez-vous est pris� Oui sans nul doute et sans ambages. Nous avons un public qui appr�cie, nous avons de la mati�re, il s�agit de bien pr�parer et de s�organiser. Bien s�r, je ne vous cache pas que durant cette premi�re �dition, nous avons appris de nombreuses choses int�ressantes par le contact, l��change, c��tait un un v�ritable carrefour. J�ai la faiblesse de croire que nous avons eu un rendez-vous avec l�histoire, avec nous-m�mes. Nous demandons aux futurs participants des �uvres universelles en tamazight, mais aussi des �uvres alg�riennes. Prochainement, un web-mail et un site Internet seront mis en place afin de faciliter le contact avec des organisations, associations ou personnes d�sireuses de partager leurs exp�riences. Awal anagarou (mot de la fin)� (Rire�) A vos planches et en amazigh, c�est nouveau et authentique � la fois, c�est �a l�Alg�rie et les Alg�riens. Merci � tous et bravo pour les laur�ats.