La propagation de la grippe A/H1N1 continue, au moment o� le corps m�dical semble bouder la vaccination contre ce virus. Le nombre estim� de cas de personnes atteintes de la grippe porcine d�passerait les 100 000, tandis que 47 d�c�s sur 746 cas d�ment confirm�s ont �t� enregistr�s � ce jour. La deuxi�me phase de la campagne de vaccination d�butera mardi prochain et concernera les femmes enceintes. Salima Akkouche � Alger (Le Soir) - S'il est facile de recenser les personnes atteintes d'une grippe clinique, il est plus compliqu� de d�terminer celles ayant �t� contamin�es mais ne pr�sentant pas de sympt�mes. La grippe A/H1N1 a, selon le dernier bilan du minist�re de la Sant�, �tabli jeudi dernier, caus� la mort de 47 personnes, sur 746 affect�es. Toutefois, pr�cise- t-on, le nombre de personnes affect�es par le virus de la grippe A/H1N1 et qui n�ont pas consult� un m�decin d�passerait les 100 000. Des milliers de personnes seraient donc contamin�es par ce virus dans sa forme b�nigne et sans le savoir. Cela �tant, un pic de contamination est attendu pour cette semaine. Barkat, qui a proc�d� au lancement de la campagne de vaccination mardi dernier, se heurte � une forte r�ticence du personnel m�dical � se faire vacciner. La vaccination, qui est recommand�e mais n�est pas obligatoire, est boud�e par les personnes les plus expos�es au risque. Les personnels du secteur de la sant� refusent de s�injecter un vaccin �douteux, parce que d�velopp� trop rapidement�, selon leurs propos. Ni le fait que le vaccin soit certifi� par trois laboratoires, ni les assurances de Barkat, ni m�me celles du laboratoire qui a fabriqu� ce vaccin n�ont r�ussi � les convaincre de son efficacit�. Les femmes enceintes constituent, selon l�ordre de priorit� �tabli, la deuxi�me cat�gorie de personnes � vacciner. Leur vaccination sera lanc�e mardi prochain et touchera 850 000 femmes. Seront-elle de l�aventure ? Le vaccin avec adjuvant a suscit� la pol�mique, certains experts estimant que cette substance chimique est � d�conseiller pour les femmes enceintes. En Alg�rie, l�on essaie, tant bien que mal, de convaincre du contraire, en arguant que tout vaccin homologu� contre une grippe pand�mique peut �tre utilis� chez la femme enceinte. Les salles de vaccinations seront-elles d�sert�es comme elles l�ont �t� pendant la vaccination du personnel m�dical ? C�est ce que l�on veut �viter au minist�re de la Sant�. Ce dernier, qui esp�re un afflux plus important dans les prochains jours, pr�f�rant croire, ainsi, � un discr�dit passager, rappelle que �toutes les �tudes men�es � travers le monde et en Alg�rie depuis l�apparition de la pand�mie de grippe A/H1N1 ont d�montr� que les femmes enceintes atteintes du virus A/H1N1 ont quatre � cinq fois plus de risques de souffrir de complications et que le taux de mortalit� chez cette cat�gorie de patients est plus �lev� que la moyenne (probl�mes respiratoires par surinfection accrue et par diminution des d�fenses immunitaires). C�est pour ces raisons que les experts internationaux recommandent, unanimement, la vaccination prioritaire des femmes enceintes contre la grippe A/H1N1, en tant que �population particuli�rement vuln�rable et expos�e �. L�Alg�rie n�a pas envisag� de commander un vaccin sans adjuvant, ni pour les femmes enceintes, ni pour les enfants. Le d�partement de Barkat, qui a opt� pour le laboratoire GSK, justifie ce choix pour ses co�ts accessibles. L�inqui�tude d�une probable mutation du virus convaincra-t-elle la population de se faire vacciner ? Difficile d�y r�pondre.