Permettez-moi de participer � ce d�bat de doute sur le vaccin de la grippe porcine. Cette crise a �t� mal g�r�e comme toutes les autres d'ailleurs, si l'Alg�rie a acquis le vaccin aupr�s d'un laboratoire respectable, c'est � ce dernier de v�rifier ces affaires et pas � la population. Par contre, si on l�ach�te de la m�me mani�re que les autres m�dicaments qui n'ont aucune efficacit� et que leur histoire demeure une �nigme, cela peut ouvrir les portes aux doutes. Je n'arrive pas � croire qu'il y ait des pays qui s'estiment civilis�s et o� on pratique la discrimination m�dicamenteuse. Celebrex qui est destin� � l'Alg�rie n'est pas le m�me que celui qui est destin� aux march�s locaux et ainsi de suite pour toute la nomenclature. L�Alg�rie a perdu ses cadres de la sant�, car rien qu'en France, il y a 7 000 m�decins alg�riens, form�s par l'�cole alg�rienne et bien s�r pay�s dans la plupart des cas la moiti� du salaire. Une gestion du pays qui a pouss� m�me les nourrissons � la harga et maintenant on est devant des fiascos de tout genre. Cela me rappelle l'histoire d'un fraudeur chez nous qui a �t� poursuivi par les motards de la police. Arriv� au passage � niveau, il est interpell� par un passager qui lui signale l�arriv�e du train : �Attention, nous sommes sur la voie et le train arrive !� Le chauffeur r�plique : �Train wala les motards.� Entre deux mille maux, il faut choisir le moindre. Habbib Combien notre Universit� forme-t-elle de ch�meurs par an ? �Quand la v�rit� n�est pas libre, la v�rit� n�est pas vraie.� (Jacques Pr�vert) Il y a cinquante-trois ans quand les �tudiants alg�riens ont r�pondu � l�appel du devoir national de quitter les bancs des universit�s pour rejoindre les rangs de l�Arm�e de lib�ration nationale, et depuis � nos jours, le pays vit une situation de marasme politique, sociale et �conomique, il est l�otage de la corruption politique et morale. Portons le regard sur notre pauvre universit�, malade, elle l�est aussi ; elle n�a jamais �tait un lieu de savoir et de recherche scientifique, et le statut d�un universitaire fait piti� au lieu de faire envie comme ailleurs dans le monde. La part de responsabilit� de l�Etat est grande, trop grande dans ce qui arrive � l�universit� alg�rienne. Les fausses solutions aux probl�mes prennent de l�ampleur � l�int�rieur et l�ext�rieur de l�universit�, ils versent des milliards pour appara�tre blancs. Nous sommes arriv�s � un stade chaotique, incompr�hensible o� le jeune Alg�rien a perdu m�me le go�t de vivre. Il est grave quand l�universit� est utilis�e, non pour former des avant-gardes de la soci�t�, mais � des enjeux politiques et au profit d�une poign�e de personnes, alors que l��tudiant r�ve de faire un stage pratique pour finir ses �tudes, ne parlons pas du travail. Combien notre universit� forme-t-elle de ch�meurs par an ? il pleut des dipl�mes ! Pis la gestion administrative des affaires p�dagogique, des fili�res ferment et de nouvelles sont ouvertes sans aucune logique, si ce n�est pour plaire au ministre. L�hygi�ne est inexistante, quant � la s�curit�, elle n�existe qu�au niveau des postes de police ! Depuis quand le ph�nom�ne de la harga et la fuite des cerveaux sont massivement apparus en Alg�rie ? Pourquoi ce d�sengagement de l�intellectuel alg�rien par rapport au r�le qui lui est th�oriquement d�volu, qui est celui d��tre �la t�te pensante � de la soci�t� ? Toutes ces questions restent pos�es sans r�ponse, l�Alg�rie ne sera pas d�truite par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent agir et qui refusent d�intervenir. Il faut agir vite afin de couper la m�che de cette dynamite qui pourrait embraser l�Alg�rie.